Stormfagel › Den nalkande stormen

Voilà que Cold Meat se lance dans le neofolk ! Même si Ordo (Rosarius) Equilibrio ou Ataraxia font les beaux jours du label depuis fort longtemps dans un registre s'en approchant, on ne peut pas dire que ce genre était l'apanage de l'écurie de Roger Karmanik. Aussi c'est avec une certaine appréhension que l'on se penche sur Stormfagel. Dès la première écoute, il faut se faire une raison, l'album aurait très bien pu sortir sur un des nombreux label estampillé neofolk qui sévissent et se multiplient. Et c'est là que le bât blesse : folk médiévale à la The Moon Lay Hidden Beneath A Cloud (notamment avec la participation d'Eva et de son chant hongrois) sur 'Anyám édesanyám' ou 'A vicei temetöbe', pièces ambient neoclassiques façon vieux Death In June ou In The Nursery sur 'Daydreaming' et même les travaux les plus récents de Der Blutharsch sur la quasi-totalité du disque. Dans cette veine martiale on retiendra 'Holy sleep' et 'A jó lovás katonának', efficaces et grandiloquents, bien que la production ne soit pas vraiment à la hauteur. L'album pèche par un cruel manque de conviction et il est regrettable de constater que l'on a ici affaire à un énième projet neofolk. De plus le chant féminin en hongrois est la plupart du temps horripilant et pas très bien calé sur le reste, de même que ce 'A poison tree', amusant au premier abord par son effet 'Der Blutharsch vs The Eternal Afflict' fini par lasser. Dans un registre plus traditionnel on optera plutôt pour un Forseti ou Sonne Hagal. Pas mauvais, mais pas terrible non plus...