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Bureau Bureau @ La Spirale

Cinabre › samedi 27 janvier 2024

« Aaaaah les groupes expé… si seulement y en avait plus! »… de ceux désirent l’art pour l’art et pas juste pour mettre du beurre dans les épin’arts. Je veux bien, hein! Et là pour le coup, je suis bien tombé. Et connaissant le batteur et son oreille! j’ai osé… osé sortir de chez moi le sourire en coin. À la fois curieux et prêt à être déçu.
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Hellfest 2023 - par Nicko

Nicko › dimanche 6 août 2023

Le retour à la normale est semble-t-il acté, la pandémie est maintenant derrière nous, les habitudes peuvent reprendre. Le Hellfest fait partie du paysage des festivals estivaux et après une édition double XXL sur 7 jours de concerts, on revient à un rythme plus conventionnel de 4 jours. Bien qu'à la base, on restait sur un festival sur 3 jours avant la pandémie, nous avions eu lors de la dernière édition pré-Covid en 2019 le Knotfest en guise d'apéro du Hellfest ce qui revenait à un gros festival sur 4 jours qui semble devenu dorénavant la norme pour le festival clissonnais. Comme c'est la tradition, il n'y a pas en cette année 2023 d'artistes ayant joué l'année précédente, qui avait quand même accueilli un peu plus de 350 groupes ! Pour citer un ami ayant joué l'année dernière, "si tu joues dans un groupe de metal, c'est que forcément tu as joué au Hellfest en 2022 !". Même si bien évidemment il s'agit d'une boutade, cela montre bien qu'il serait difficile de proposer une affiche aussi exceptionnelle que l'année dernière. Et il faut bien reconnaître qu'à première vue, cette édition 2023 s'annonçait, pour moi, moins forte que les précédentes. Mais d'un autre côté, elle a proposé un nombre très important de groupes récents, de scènes musicales moins old-school dans son ensemble. Et alors que beaucoup critiquaient le Hellfest pour proposer principalement des groupes établis et autres dinosaures du rock avec une cinquante d'années de carrière au compteur. Là, on a une sorte de mélange des générations qui finalement pouvait s'annoncer prometteur. En guise de têtes d'affiche, on a quand même droit à du bankable avec pour les trois quarts plus de quarante ans de carrière au compteur avec Kiss, Mötley Crüe, Iron Maiden auxquels se sont ajoutés les Américains de Slipknot. Pour moi, cette édition allait être celle des découvertes et de l'ouverture d'esprit. Finalement, il s'agit exactement de ce que représente ce festival, l'un des tout premiers à avoir été aussi éclectique musicalement.
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Interview : Loïc Grobéty (Convulsif) - Les PdZ (Besançon), 20/04/2023

Dioneo › dimanche 23 avril 2023

C'est l'un de ces groupes dont j'ai rencontré la musique en pleine période catastrophiste mondiale – la pandémie COVID19 dans toutes les villes (de tous les pays, tous les continents). Les inconnus croisés, et les connus – tous furtivement pendant longtemps, tous masqués, presque toujours. Les endroits qu'on aimait – fermés jusqu'à nouvel ordre. (Certains ne s'en remettraient pas). Les concerts arrêtés – interdits. Des Suisses au nom qui sentait la crise, l'accès libérateur ou fatal – Convulsif. Le titre du disque sorti à ce moment-là bien dans le ton – accidentellement ou non. Extinct. La Fin de Tout ? La suite logique des événements ? Le mot jeté en alarme ou en exorcisme, pour passer au-delà, essayer autre chose ? ... La musique avait tourné, en tout cas, ici. Dans une ville, grande, d'abord (Lyon), où toujours rien ne pouvait se passer, où rien ne se débloquait franchement – ou alors pas toujours, vraiment pas, pour le mieux. Puis dans une autre ville, moins grande (Besançon), où les choses reprenaient doucement, tout doucement leur cours. J'avais guetté, espéré - qu'ils se remettent à jouer dans les salles qui restaient, rouvraient. Qu'ils passeraient dans le coin, à l'occasion d'une tournée ou de l'autre. 2021 : non, rien par là. 2022 : toujours pas. Et puis voilà : 2023. Les agités placides de 939K15 l'annonçaient enfin : Convulsif allaient passer par là, jouer sous le capot de la DS – aux Passagers du Zinc, à peine au-dessus de Battant. Et le jour dit m'y voilà, zoom en main. Rendez-vous pris avec Loïc Grobéty - bassiste et créateur du groupe - pour échanger quelques paroles, quelques questions, questionnements, avant qu'ils se mettent à lâcher leur boucan fluide et complexe, noir et vivifiant, vivant. Trois mots pour prendre contact, deux tabourets, un rapide test-son. C'est parti.
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Hellfest 2022 - Partie 2

Nicko › dimanche 7 août 2022

Cette année, le Hellfest s'est déroulé en deux week-ends consécutifs avec une pause salvatrice de trois jours entre chaque. nous avons décidé de faire un aller-retour chez nous pour vaquer à nos occupations (boulot/école/repos/donner à manger au chat, etc) et deux jours plus tard, hop, retour dans le TGV pour les quatre derniers jours de cette édition XXL. Alors même si on peut considérer que c'est comme enchainer deux festivals sur deux week-ends consécutifs, il faut quand se dire que le Hellfest est particulièrement intense. La plage horaire chaque jour va de 10H30 à 2h du matin avec à chaque fois trois groupes en simultanée, donc autant de chance de voir un groupe susceptible de nous intéresser. Et le poids des ans ne se fait pas ressentir que pour les musiciens, aussi pour nous festivaliers, habitués à aller à ce genre d'événements depuis des années. Et là, cette année, c'est particulièrement sportif ! Ces quelques jours de repos n'auront pas été de trop !
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Hellfest 2022 - Partie 1

Nicko et Chris › dimanche 7 août 2022

Le Hellfest est de retour ! Après deux années de pandémie, les conditions sanitaires sont devenues suffisamment bonnes pour permettre à nouveau le rassemblement de plusieurs milliers de personnes dans cette petite ville de Clisson en Pays de la Loire. Et en cette année de reprise, l'édition 2022 du Hellfest fut historique. Car ce ne sont pas, comme habituellement, 3 jours de festival sur un week-end auxquels nous avons eu droit, mais rien de moins que... 7 jours étalés sur deux week-ends consécutifs avec une pause de 3 jours entre les deux week-ends. Bref, au lieu des traditionnels 160 groupes qui se succédaient lors des éditions précédentes, cette année, environ 350 artistes ont été conviés pour ce cru XXL du Hellfest. Et pour le coup, niveau line-up et têtes d'affiches, le Hellfest a vraiment tapé très très fort. Visez un peu ces 7 têtes d'affiches pour chacune des journées du festival : Deftones, Ghost, Gojira, Scorpions, Nine Inch Nails, Guns N' Roses et Metallica ! Il y en a pour tous les goûts, des gloires des années 90, des groupes plus récents qui ne cessent d'attirer un public plus large, des anciennes gloires des années 70-80, des mastodontes du hard-rock/heavy-metal des années 80 avec un final explosif le dernier jour avec l'un des groupes les plus fédérateurs du genre. Et c'est sans compter le reste de l'affiche avec d'autres grosses pointures, certains choix se sont avérés compliqués, et nous le savions en arrivant sur le site...
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Terreur, Jihad et Police : les chansons de combat de Stéphane Bérard

Ntnmrn › lundi 13 juin 2022

Stéphane Bérard est un artiste polymorphe et malicieux qui ne recule devant aucune idée saugrenue pour rire au nez de l'époque en musique : après avoir produit un accompagnement musical pour chants djihadistes et une oraison funèbre en 5 titres pour les dirigeants assassinés par des groupes d'extrême gauche, le voilà qui sort un disque où il adopte le point de vue d'un policier, en immersion dans le train-train fâcheux du "maintien de l'ordre". L'occasion de revenir sur une carrière prolifique et une oeuvre aussi surprenante que drôlatique.
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Interview avec Sylvain Bégot de Monolithe

Ntnmrn › jeudi 21 avril 2022

Nous connaissions Sylvain Bégot comme frontman d'un groupe de doom français de premier plan, Monolithe, mais il est aussi désormais l'auteur d'une exigeante émission sur le metal, "Dans le Secret des Dieux", à découvrir absolument. Cet entretien-fleuve est l'occasion de revenir sur sa musique, son podcast, et sa passion pour le metal.
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Hellfest 2019

Nicko › lundi 5 août 2019

Et c'est reparti pour une nouvelle édition ! Le Hellfest est véritablement un rendez-vous immanquable dans l'année. Même si sa popularité ne cesse d'augmenter, que l'ambiance est chaque année de plus en plus différente des débuts, il faut bien reconnaître qu'on est bluffé à chaque fois par l'affiche proposée et les conditions d'accueil. Le Hellfest s'est imposé comme l'un des plus grands festival metal au monde (seul le Wacken Open Air doit encore le concurrencer) et il faut bien reconnaître que leur succès a jusqu'à présent été amplement mérité. Cette année, en plus de l'affiche traditionnelle sur 3 jours avec environ 160 groupes devant jouer sur les 6 scènes, nous avons eu droit à un autre festival la veille du début des hostilités, avec la venue du Knotfest et ses 10 groupes, sur les Mainstages du Hellfest. Concernant le Hellfest cuvée 2019, je dois avouer que pour une fois, l'affiche proposée nous convenait un peu moins, a priori, que les éditions précédentes. Certes, il proposait une triple affiche intéressante à plus d'un titre avec Manowar, Kiss et Tool (même si personnellement seuls les Kings Of Metal m'intéressaient particulièrement), mais sur la globalité des 6 scènes, le choix des groupes nous a moins impressionnés que les éditions précédentes. Reste quand même des moments à ne pas louper, comme les adieux à la scène de Slayer, Lynyrd Skynyrd et Kiss (quoique pour ces derniers temps, on ne sait jamais vraiment si ce n'est pas qu'un au revoir...), les performances attendues d'Emperor, Whitesnake, Tormentor, ZZ Top ou King Diamond par exemple. Bref, même avec une affiche a priori légèrement moins intéressantes vis-à-vis de nos goûts, il y avait de quoi faire...
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John Zorn - The Bagatelles (Jeudi 11 Juillet 2019 - New Morning)

(N°6) › samedi 13 juillet 2019

A quelque chose malheur est bon. On ne connait jamais la portée des évènements qui se produisent. John Zorn et sa bande devaient se produire à la Salle Pleyel à Paris le 11 Juillet dernier pour interpréter les Bagatelles, nouvelles compositions de l'infatigable new-yorkais. Et puis le concert est annulé une semaine avant, pour "raisons techniques". Au-delà du lol magistral, de quoi être dégouté. C'était sans compter l'éthique de Zorn, qui n'est plus à démontrer mais qui quand même faut chaud au coeur. Pas question pour lui de ne pas jouer devant son public à Paris le jour dit, donc voilà qu'il se replie en catastrophe au New Morning, petit club de jazz culte un peu craspect mais délicieusement vintage au coeur du Paris populaire (si, ça existe encore). Avec un prix à l'avenant. L'annulation de Pleyel se transforme ainsi en bénédiction...
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Brutal Assault 2018

Rastignac › mardi 14 août 2018

Au-delà des montagnes, niché au milieu de la grande plaine se dresse la forteresse de Josefov. Construite il y a longtemps, ce reste du royaume d'Autriche devait prendre sévèrement racine au vu de la taille des plantes et arbres coupés bien ras que l'on peut voir sur une partie de ses murs. Vous vous demandez comment je sais ça ? Eh bien c'est simple : j'y étais cette semaine. Et qu'est-ce que je pouvais bien foutre là-bas ? Du tourisme amateur de trucs militaires ou de machins abandonnés à la Fort Boyard ? Mais non, je vous donne ma langue au chat : je me suis tout simplement rincé la gorge et la tête au Brutal Assault !
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The Residents - Coopérative de mai, Clermont-Ferrand, 25/11/2017

Rastignac › samedi 25 novembre 2017

The Residents. Je relis les chroniques de guts, je n’y comprends pas grand chose. J’ai écouté de ci de là, je ne situe pas vraiment, je suis perdu ! Il est vendredi, je suis crevé ! Mais en même temps je vis au milieu de rien du tout, y a dégun, on se fait chier, donc pourquoi ne pas se finir la cervelle devant l’imprévu à une heure de bagnole, un soir, à l’agonie ?
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Please Lose Battle / Pryapisme - Le Tremplin, Beaumont, 16/03/2017

Rastignac › vendredi 17 mars 2017

C’est décidé. Aujourd’hui, je vais voir le monde comment il va ! Je me sors donc la voiture du garage et je fonce vers Beaumont pour découvrir enfin les prophètes de l’avènement de l’ère du Chat en Vrai, je veux bien parler de : Pryapisme en concert !
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Hellfest 2016

Nicko › dimanche 31 juillet 2016

C'est maintenant devenu une habitude que pour rien au monde on ne souhaiterait arrêter. A la mi-juin, le Hellfest s'est imposé comme LE rendez-vous à ne surtout pas rater pour tout metalleux qui se respecte ! En 2016, il s'agit de la 11ème édition pour le festival et l'espace d'un week-end, toute la sphère des musiques extrêmes a les yeux rivés sur Clisson. Encore une fois cette année, nous avons été bluffés et émerveillés pendant ces 4 jours (en comptant l'arrivée sur les lieux la veille) passés au Hellfest. L'affiche proposait comme chaque année son lot de groupes légendaires, de retours au premier plan, de nouveaux venus dans des styles parfois étonnants. Cette année, les têtes d'affiche sont Rammstein, pour leur première visite clissonnaise, Twisted Sister et Black Sabbath qui feront tous les deux leurs adieux scéniques en terre française. Les 160 et quelques autres groupes ne sont pas en reste avec des pointures comme Megadeth, The Offspring, Napalm Death, Ghost, Jane's Addiction, Refused et tant d'autres... Bien évidemment, un hommage, à la démesure du personnage, Lemmy Kilmister, disparu l'hiver dernier, est prévu. Encore une fois, ce cru 2016 s'annonce particulièrement intéressant.
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Elysian Fields / Swallow - Le Tremplin, Beaumont, 26/05/2016

Rastignac › vendredi 27 mai 2016

C’est le printemps, c’est l’été, c’est l’hiver mais un jour sur trois. Alors pourquoi ne pas sortir enfin de chez soi et aller se balader dans les salles locales pour écouter de la musique d’outre-mer ? Ce fut le pari osé, et j’ai envie de dire, complètement fou, de mettre le nez hors de ma grotte pour aller faire un tour dans la banlieue rurbaine de Clermont-Ferrand pour voir si Jennifer Charles y était. Voici le récit de cette soirée.
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Interview : Mesdames + Live Report : Mesdames/Rozi Plain, Lyon (La Triperie), le 13 octobre 2015

Dioneo › vendredi 13 novembre 2015

Il y a des soirées chaleureuses qui concluent des jours gris, pas très gais. On s’y rend – à l’endroit familier ; ou quelquefois inconnu – et soudain tout change. Sur le chemin, même, on se détend. On prévoit… Mais pas trop. J’avais vu Mesdames, groupe de Chambéry, dans cette même salle – La Triperie, dans les Pentes, le quartier de la Croix Rousse, à Lyon – une première fois, un an à peine plus tôt, en 2014. J'avais été soufflé, tout de suite, par leur énergie ; et l’impression, aussi, d’une délicatesse ; ou plutôt, ou surtout : d’une sensibilité vive, à vif, derrière l’agitation. Compositions remuées et fines… Musique pas cernable. Qu’eux-mêmes ne semblaient pas savoir trop, vouloir vraiment définir, nommer, rattacher… Les morceaux qu’ils avaient joués ce soir là n’étaient pas ceux de l’album qu’ils vendaient, à la fin, au stand. Les versions en studio de ceux-là restaient à venir… J’avais ramené l’objet chez moi, toujours, dans sa pochette-carton un peu rugueuse, avec son titre impossible – Mesdamus Werke Verzeichnis… a-t-on idée. J’avais écouté – et donc découvert, puisque ces chansons en étaient d’autres. J’avais aimé. Beaucoup. On avait idées… J’avais trouvées celles-ci, de pistes, un peu moins rudes, moins vertement balancées que celles entendues en direct. Je vous en avais parlé, en chronique. Et puis… Je m’étais dit qu’ils repasseraient bien par là. On avait discuté un peu – échangé par mails – avec Loup Uberto, chanteur et claviériste, ensuite. Ça leur allait, qu’on cause… Ça leur disait, oui, à la prochaine, qu’on se rencontre. Le deuxième album était arrivé. Pas beige-recyclé, cette fois, mais le fourreau en couleurs qui crient. Et dans les « sillons » – guillemets, puisque que l’objet n’existait alors qu’en CD, que ceux-là n’en on pas vraiment, que ça porte d’autres noms… – ça vibrait plus rudement, aussi ! Fichtre… Ils revenaient, repassaient dans mes parages. Il était dit que j’y serai.
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Interview : Radikal Satan + live Report : Agathe Max/Radikal Satan, Lyon (ou presque), le 5 octobre 2015

Dioneo › lundi 19 octobre 2015

Radikal Satan : le nom de ce groupe m’avait sonné dans l’oreille, bien avant que j’entende la moindre note, le plus petit fragment de leurs musiques étonnantes. Il s’était insinué. Bizarre mais à mon sens génial. Sautant par dessus le grotesque en en rajoutant encore, avec ce « k »… Je ne l’ai pas, ne l’avais pas, ne l’ai jamais trouvé ridicule. Ça m’intriguait. Un camarade m’avait dit « tango-doom », ou quelque chose d’approchant. J’avais failli les voir, à Paris… Je ne sais plus pourquoi mais : occasion loupée. Bon… Et puis, une, deux, je ne sais plus combien d’années plus tard, alors que j’étais revenu ici, à Lyon, ce drôle de patronyme était réapparu – comme un indice, un signe… « Radikal Satan à La Triperie ». Ça rendait… Noir, et drôle. Encore une fois : trop… Suffisamment trop – juste assez – pour que ça marche. Ça semblait la promesse d’une soirée aux lumières sang – aux vaisseaux chargés de gnôles et de butins. Et une fois dedans, ç’avait été la secousse, le bel emportement. Et le brasier, oui, mais ça, pragmatiquement, aussi : parce que littéralement on fondait, là-dedans, dans ce petit espace bondé où en effet, nous n’étions venus, pour la plupart, guère portés sur l’eau claire… Les frères argentins de Bordeaux – César et Mauricio (alias Momo) Amarante – y étaient seuls ce soir-là. Contrebasse, doigts munis d’ongles sur la caisse de l’instrument, une guitare parfois ; une cymbale défoncée, qu’il frappait du pied : César ; et Momo : au clavier – tropical et gothique, synthétique enfiévré – quand ce n’était pas au soufflet, accordéon, bandonéon. Leurs deux voix en bribes et éclats. César qui marmonnait des choses entre les morceaux, introductions ou continuations indistinctes, liens à moitié bouffés. Belle soirée, oui – dont j’étais ressorti délesté de tout poids mort, de toutes inutiles réserves… Jour plein, soir de rencontre. Flambée nuit où l’œil portait à perte, à travers. Bien évidemment, il ne m’était pas pensable d’en rester là. J’avais cherché, fouillé. J’avais trouvé cette discographie qui – tout de suite – m’avait semblé dédale où se perdre en tous sens… Zone mouvante et habitée, individus, recoins, enceintes, champs ouverts, foules, petits et grands isolés qui trament en secret, ou qui braillent… – et puis peuplée d’absences, aussi : celle des endroits et celle des êtres. Je m’y étais enfoncé… (Je vous en avais causé, ailleurs, plus longuement – en détaillant, en quelque sorte, comme je pouvais, comme il me semblait entendre). César s’était fendu de quelques précisions à propos de l'album Clochette – bout gravé d’une étrange manière de live, justement, en commentaire de sa chronique dédiée. J’avais saisi l’occasion, prolongé l’échange amorcé, proposé qu’on se « parle de visu », la prochaine fois qu’ils croiseraient dans nos parages, Lyon ou périphérie. Qu’on enregistre ça, aussi… De rendre ça public, ici. Ils étaient d’accord… Avec un « mais ». Qui était un On Ne Sait Pas Quand. Il me disait qu’un nouveau disque serait bientôt enregistré. Qu’ils y seraient quatre, cette fois. Que ça prenait du temps. Que tourner avalait les jours, les semaines, les mois. Que tout ça coûtait de l’argent. « OK, oui mais », alors… Et pourtant, finalement…
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Entretien : La Nóvia (avec les membres de Jéricho et Toad), Jardin des Chartreux, Lyon, le 16 juillet 2015

Dioneo › lundi 27 juillet 2015

Il fallait bien qu’on en vienne là… Qu’on cesse de rater l’occasion, de remettre à plus tard. J’avais abordé Yann Gourdon avant l’un de ses concerts lyonnais – au Café du Rhône, en duo avec An Tez, sous le nom de Vaacum – pour lui proposer… Plutôt qu’une interview, un entretien, une discussion. À propos de La Nóvia – ce collectif dont il est un des membres, peut-être le plus visible… Pas le seul - ceux là font corps, d’un groupe à l’autre, singuliers, distincts... Manifestement d’accord. Je voulais parler de cette… Communauté ? Oublions, alors, toute connotation baba et, ou, encore plus, sectaire... J’aurais dit volontiers « commune » - sans jamais penser « chauvinisme ». Ça m’intriguait – ça continue de m’enchanter, de me surprendre… – cette idée surtout pas fixe mais à quoi ils tiennent. Ce mouvement insaisissable mais jamais dans le vague. Les veillées de la Baracande, les bourrées, valses, polkas, de Toad. Les chants intoxicants de Jéricho. Les voix du Cantal qui remontent de la terre et tombent de ce ciel là pour saisir, chez Faune. Les particules sonores en nuages, nuées, constellations, du Verdouble… Le Verdouble, je le savais, devait jouer quelques semaines plus tard au festival Échos, à la ferme du Faï, dans les Hautes Alpes. (Je vous ai conté ça, ailleurs, il y a peu). Il y aurait là Yann Gourdon, donc, et son comparse dans ledit duo, Yvan Étienne, autre vielleux. Rendez-vous avait été pris, convenu. Puis… Sur place – circonstances, charges, nuits blanches – différé. Quelques semaines après, d’autres groupes du collectif devaient encore jouer à Lyon - au Jardin des Chartreux, dans le cadre des jeudis des Musiques du Monde, organisés tout l'été par les CMTRA (Centre des Musiques Traditionnelles Rhône-Alpes). Jéricho, justement, et Toad, et le duo Violoneuses. Cette fois devrait bien être la bonne.
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CTM Festival - Electric Wizard, Extreme Precautions - Astra Kulturhaus, Berlin, 25/01/2015

Rastignac › mercredi 4 février 2015

"Berlin est une ville qui fait la moitié de la France." C'est ce que je me suis dis en me faisant emporter à toute berzingue par une bagnole là-bas, dans ces méandres d'avenues énormes, pleines de bars, de trucs cachés, d'histoire contemporaine. Cette ville, malgré tout l'éclairage qu'elle subit depuis longtemps reste pour moi un labyrinthe infini... tellement mutant, qui dégage tellement de bizarreries et de paradoxes, de jeunesse et d'interrogations, de combats et de rêveries. En tout cas vous y retrouverez un paquet de machins sombres et expérimentaux, il suffit de lever le nez ou le baisser, c'est bath non ? Un de ces trucs est le festival CTM... Alors, c'est quoi le CTM festival ?
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