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 - au groupe / artiste Pryapisme

Please Lose Battle / Pryapisme - Le Tremplin, Beaumont, 16/03/2017

par Rastignac › vendredi 17 mars 2017


Style(s) : black music / electro / hardcore / jazz / metal / metal extrême / noise / ovni inclassable / pop / progressif / techno

C’est décidé. Aujourd’hui, je vais voir le monde comment il va ! Je me sors donc la voiture du garage et je fonce vers Beaumont pour découvrir enfin les prophètes de l’avènement de l’ère du Chat en Vrai, je veux bien parler de : Pryapisme en concert !

chat

Pryapisme. Nom de groupe qui, tel un Anal Blast ou autre Imperial Sodomy ne peut pas forcément se caler comme on veut dans n’importe quelle conversation. « Tu vas voir quoi ce soir / c’est quoi que t’écoutes en ce moment ? - PRYAPISME ». Terme qui, si vous n’avez pas lu la chronique de leur première démo se trouvant derrière le lien en jaune intitulé "Pryapisme" signifie « avoir la gaule en permanence » mais avec un Y - c’est une maladie, cherchez dans votre Larousse médical illustré en couleur, celui avec la pochette de Lateralus dedans… Toujours est-il que je retrouve pour la deuxième fois de ma vie le chatoyant quartier de euh… de là où il y a un terrain de rugby, un gymnase et la salle « Le Tremplin », pour une soirée estampillée « 8 bits », alias rétropédalage vers le ringard transformé en culte d’un temps qui n’est plus sur lequel les yeux humides de ceux de l’époque se posent avant qu’ils ne chopent Alzheimer, et sur lequel les yeux de jeunes curieux s’étalent, tel mon moi-même quand je m’écoutais des vieux machins des seventies ou me regardais des vieux trucs alors que je suis né après. Soirée donc jeune vieux ou vieux jeune mais cette étiquette maladroite s’appliquera plus au groupe d’entrée alias Please Lose Battle ; qui est, je trouve, un bon synonyme de ce « Please Insert Coin » adressé au client par ces machines défuntes, et qui, comme des vampires assoiffés de monnaie, proposaient des jeux comme Metal Slug ou bien Alien vs. Predator étant impossibles à finir du premier coup sans dépenser 5000 francs en pièces de 10. Violence des images monchromes ; écran bleu de la mort ; ordinateur de bord ressemblant fortement à ces horribles machins squattant les bagnoles du dessin animé « Pole Position » ; TGV orange comme on n’en fait plus ; et donc musique très répétitive, qui atteindra mon intime glande du kif quand elle mimera cette hypnose bien connue par toute personne s’étant formée jeune aux jeux 8 bits, à savoir cette musique démoniaque et surtout passant en boucle, alors que pour la 543e fois vous recommencez ce niveau d’Exolon. Une grosse basse et une grosse batterie, plein de pouets et de blips, et donc beaucoup de références... et je voudrais bien savoir comment des gens qui ne connaissent rien à tout ce que je viens de raconter sentirait ce type de musique, ressemblant formellement à du rock matheux très syncopé, pas trop violent, où, encore une fois, la basse prend une belle part - j’aime bien la basse.
Mettez votre ceinture, Michael

Le temps de "manger son pâté et de lever son gobelet en plastique", boire un coca-bière, de se sentir un peu vieux et un brin nostalgique durant l’entracte et c’est reparti mon Kiki. Pryapisme. Relation qui s’est nouée, pour ma part, avec leur premier album, en A5 de gros chat gris qui fait la tronche, gris sur gris, mais Nintendo sur Jazz sur virtuosité sur Mr. Bungle sur grindcore sur métawl sur électronique sur, euh, sur voilà - ce soir, on en aura de toutes les époques, un Futurologie abrégé, des bouts des autres titres, et on découvrira des bouts du tout dernier. N’ayant jamais rien vu d’eux, et juste écouté donc, je fus un peu surpris de voir le nombre de personnes sur scène, et surtout le nombre d’instruments de musique « réels » au combat, deux guitares, une basse, un clavier et autres synthétiseurs et ordinateurs et tout, un batteur qui s’occupe aussi de la boite à rythmes, et plein d’autres bidules, ce n’est pas exhaustif l’inventaire ! Et surtout un Monsieur Loyal incarné par le guitariste au milieu de scène, arrivant à enchainer une mosh part pryapiste avec un « Emmanuel Macroooon… EN MARCHE ! », me chipant une de mes expressions capitalisto-publicitaires préférées alias le fabuleux, l’inoubliable et néanmoins croustillant « Bravo le Veau », citant pêle-mêle Mussorgsky, son incapacité à se souvenir des noms de morceaux certes très capillo-tractés de leur setlist, l’émission « Champs-Elysées » et son générique outrancier, la sudation due au stress de jouer pour la première fois un morceau en concert, l'intérêt de regarder des séries à la maison plutôt que d'aller voir un concert de Pryapisme un jeudi soir, le nombre incalculable de notes de musique intégrant leurs compositions, et une attitude très death troll metal, cf. le t-shirt Morbid Angel sorti on imagine d’un bundle de l’infâme et néanmoins dernier Illum Divinum…, et, donc, pour clôturer cette phrase bien longue, une attitude qui pousse à la détente et la bonne humeur quand on vient de se prendre toutes ces déflagration de gros riffs, de gammes qui montent et descendent, de beats hardcore et jungle, de headbanging ponctués de syncopes à baver devant la virtuosité des mecs qui jouent devant vous, tranquille je te sors tout ce que tu veux, quand tu veux, Mussorgsky encore, passé à la moulinette (extrait du deuxième album pandémoniesque), qui me fit me dire : " tout est en tout. Mussorgsky est dans le reggae, Candlemass est dans le mont chevelu, Air est dans le mont chauve, le romantisme c'est du doom metal sans Messiah Marcolin, le temps c’est relatif, tout se contracte, et tout devient, par la puissance d’une imprimante 3D à 10 doigts un chat de type « chartreux » qui fait la tronche en vous regardant de haut ". Voilà, si vous en vouliez, une impression forcément compliquée à synthétiser vue la teneur en nawak grandiose de leur musique et, donc, une très belle soirée je vécus, qui a dû satisfaire les amateurs tel Bibi de Pattoneries meets Stradivarius meets Le Jazz rencontre le death metal encuentra la techno dance megamix, tout cela en se secouant, en marmonnant « tout le monde danse, à la Zeuh-Leu-Leu » sur des mélodies impossibles à chantonner en faisant la vaisselle, laissant une onde de kif assez persistante sur ma route de retour, où je dus éviter par maintes fois lapins et surtout chats de nuit suicidaires. A voir, donc, bien sûr, s’ils arrivent près de chez vous. chat

Mots clés : chat

Dernière mise à jour du document : lundi 29 octobre 2018

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