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The Beatles › Revolver

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Walter Smoke      mardi 17 mars 2015 - 07:36

cd • 14 titres

  • 1Taxman
  • 2Eleanor Rigby
  • 3I'm only sleeping
  • 4Love you to
  • 5Here, there and everywhere
  • 6Yellow submarine
  • 7She said she said
  • 8Good day sunshine
  • 9And your bird can sing
  • 10For no one
  • 11Doctor Robert
  • 12I want to tell you
  • 13Got to get you into my life
  • 14Tomorrow never knows

informations

printemps-été 1966

line up

George Harrison, John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr

Musiciens additionnels : Mal Evans (percussions, chant [6]), Marianne Faithfull (chant [6]), George Martin (piano [8, 14], orgue [13], loops [6]), Anil Bhagwat (tabla sur "Love you to"), Alan Civil (cornet sur "For no one"), Goeff Emerick (loops [6]), Neil Aspinall (chant [6]), Brian Jones (effets, ocarina, chant [6]), Pattie Boyd (chant [6]), Alf Bicknell (effets, chant [6]) Tony Gilbert (violon [2]), Sidney Sax (violon [2]), John Sharpe (violon [2]), Jurgen Hess (violon [2]), Stephen Shingles (violon [2]), John Underwood (violon [2]), Derek Simpson (violoncelle [2]), Norman Jones (violoncelle [2]), Eddie Thornton (trompette [13]), Ian Hamer (trompette [13]), Les Condon (trompette [13]), Peter Coe (saxophone [13]), Alan Branscombe (saxophone [13])

chronique

Toujours plus haut... On ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Ceux qui pensent ne pas aimer les Beatles feraient bien de jeter une oreille à cet album, en pensant à tout ce qui n'existait pas AVANT, et à tout ce qui existera APRES. Ca fout le vertige, ça fout les boules. A l'époque, déjà, tout le monde avait peur, et pourtant tout le monde jouissait : cette musique était révolutionnaire. Les remontées d'acide, après avoir traversé les membres et le corps, arrivaient enfin à la tête : "Revolver" ! Au début, les quatre jeunes gens de Liverpool voulaient appeler cet album "Abracadabra" : c'eût été dommage. Outre le manque de concision d'un tel titre, ils seraient passés à côté de la vérité : ce disque n'est pas que magique ; il est aussi, et tout simplement, neuf. Les Beatles se trouvaient devant un mur, ils sont les premiers à l'avoir percé pour voir ce qu'il y avait derrière. Ho, ce ne sont pas encore des expérimentateurs fous, des rats de studio, des musiciens cérébraux, non (d'ailleurs le seront-ils jamais ?). Simplement, ils avaient bien conscience qu'après avoir signé un disque aussi définitif que "Rubber soul", il fallait orienter la musique pop vers une direction nouvelle. Les Beach Boys venaient de livrer un chef-d'œuvre hors du temps, "Pet sounds", mais ce disque, par sa perfection formelle et son homogénéité, n'était pas destiné à faire autant d'émules, et il reste un grand œuvre finalement plus isolé, sans postérité directe (et l'on sait que Brian Wilson renoncera à livrer "Smile" ensuite car les Beatles le devanceront avec "Sgt. Pepper's"). Tandis que "Revolver", lui, façonne le rock, en toute simplicité et en toute innocence, avec une aisance frondeuse et juvénile. On y passe de l'adolescence à l'âge adulte ("Taxman", qui ouvre l'album, ne parle pas d'amourettes mais du fisc ; on y évoque les drogues ; on y décrit des univers parallèles et décalés) ; et la musique y est totalement novatrice. 1966, donc, telle est la date que vous devez retenir. Les Fab Four reviennent d'une nouvelle tournée mondiale éreintante. Dans une interview, Lennon, observateur pertinent et provocateur de ces nouveaux phénomènes de masse engendrés par la musique populaire, déclare que les Beatles sont désormais "plus célèbres que Jésus-Christ", s'offrant ainsi un énorme scandale. Et quand le groupe arrive aux Philippines pour y jouer, il doit faire face à des dizaines de milliers de catholiques pas contents qui le remballent méchamment dès sa sortie de l'aéroport. Marqués par cette rude expérience, épuisés par l'incessante suite de tournées, John, Paul, George et Ringo décident d'arrêter définitivement les concerts, tout ce "bordel" (dans tous les sens du terme). Et en avril 1966, ils s'enferment dans les studios d'Abbey Road pour commencer à enregistrer "Revolver". C'est dire que ce disque bénéficie encore, le dernier, de la cohésion du groupe, qui venait de passer plusieurs années uni, soudé. Une grâce et une jeunesse que l'on ne retrouvera plus dès le monumental (mais non moins génialissime) "Sgt. Pepper", durant les sessions duquel les Beatles squattaient les studios à l'année, partaient s'initier aux drogues, au yoga ou à Stockhausen chacun de leur côté, et devaient gérer une ambiance dans le groupe de plus en plus tendue ; l'homogénéité de l'ensemble, du son, s'en ressentira. Mais dans ce "Revolver", rien de tel encore. Tout y est emprunt d'une grâce surnaturelle ; et tout y est transcendé par des trouvailles qui traumatiseront le monde (enregistrées sur un 4-pistes !) : le quatuor à cordes d'"Eleanor Rigby" qui tisse ses contrepoints arachnéens sur une chanson de format pop (inouï à l'époque ; et toujours d'une beauté à tomber par terre aujourd'hui) ; la pluie de guitares et les effets reverse de "I'm only sleeping" (inouï à l'époque ; et toujours d'une beauté à tomber par terre aujourd'hui) ; sitar et tablas indiens, apports de l'émérite George Harrison, qui gorgent la musique des Beatles d'harmonies psychédélico-mystico-orientalisantes du plus bel effet (inouï à...) ; le ressac marin, les échantillons de foule, cuivres fantomatiques, bruitages incongrus et voix trafiquée en écho (John qui chante dans un tube en carton !) de "Yellow submarine" (...) ; le cabaret sauvage de "Good day sunshine" ; l'envolée des choeurs sur "And your bird can sing" ; les rutilances de la section de cuivres sur "Got to get you into my life"... Le reste n'est que ballades intouchables ("Here, there and everywhere", "For no one") , mélodies et lignes de voix/guitares/basse d'un rock survitaminé qui tue ("Taxman", avec ses toussotements et cette voix rauque qui compte pour donner le départ, "Doctor Robert" et son pont qui fait vibrer une basse sur de grandes orgues, "I want to tell you" avec son riff ravageur et ses dissonances provocantes...). Le disque se conclut avec "Tomorrow never knows", une hallucinante plongée psychédélique, pleine d'effets délirants, vers un pays où la conscience s'efface pour laisser place à un état de béatitude occasionné par l'effacement du moi, à moins que ce ne soit par une fusion des neurones au LSD. Ce titre, "Tomorrow never knows", c'est marrant, mais je l'entends à peu près trois fois par an, à chaque fois interprété par un groupe différent ; et à chaque fois les membres du groupe oublient de créditer Lennon et McCartney pour nous faire croire qu'il s'agit d'une compo originale... Pourquoi donc retenir la date de 1966 ? Parce que, pour le rock et la pop, c'est le début de la modernité.

note       Publiée le dimanche 16 octobre 2005

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allobroge Envoyez un message privé àallobroge

Mon préféré.

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Vilain Barbu Envoyez un message privé àVilain Barbu

Euh non moi quand j'écoute de la musique, c'est pour la musique. Dingue non ? Que la prod soit d'enfer, bien sûr que c'est cool mais faut avant tout que les morceaux me plaisent. Jpeux apprécier un album avec des morceaux qui tuent et un son pourri, mais pas un album avec des chansons qui me font chier et un son parfait. Après bien sûr, tout ça c'est subjectif hein, mais forcément vu que j'aime pas la voix de Paul, j'ai du mal à apprécier la moitié des morceaux. Genre ouais, Eleanor Rigby, je sens bien que ça devrait me plaire vu que je suis un gros classiqueux, mais cette voix bon dieu... j'peux pas.

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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C’est quand même dommage d’écouter les beatles pour autre chose que le songwriting et leur prod d’enfer, non?

À part quelques fautes de goût (obladi oblada, yellow submarine, …) d’une naïveté irritante, les fab’ four auront su rester solides durant toutes leurs carrières et continué de pondre des bijous qui peuvent émouvoir aux larmes mêmes les petites garces dans mon genre un demi-siècle plus tard. Ce deuxième titre, mes aïeux! Il pourrait me faire crever de tristesse.

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Vilain Barbu Envoyez un message privé àVilain Barbu

Rien que Yellow Submarine mérite le goulag. Tomorrow Never Knows est pas mal... pour une fois on a l'impression que Ringo sait jouer... Mais vu qu'il varie pas d'un iota on comprend vite qu'il a bossé ce riff jusqu'à la nausée et qu'il est en sueur en train de le tenir le plus longtemps possible, complètement crispé

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Je peux témoigner que lorsque tout neurone semble ne pas buzzer correctement, que ça s'accélère un peu trop vite, et dans un monde où toute musique serait devenu trop agressive, après une sélection draconienne, ce disque est le seul qui me fera survivre dans une capsule spatiale avec des univers de vide autour, ou alors quand plus rien n'arrivera à faire remonter le moral. Une sorte de pierre philosophale de la bonne humeur.

Message édité le 28-07-2021 à 22:11 par Rastignac