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The Beatles › Magical Mystery Tour
- 1967 • Capitol records SMAL-2835 • 1 LP 33 tours
vinyl 33t • 11 titres • 37:00 min
- 1Magical Mystery Tour02:48
- 2The Fool On The Hill03:00
- 3Flying02:16
- 4Blue Jay Way03:50
- 5Your Mother Should Know02:33
- 6I Am The Walrus04:35
- 7Hello Goodbye03:24
- 8Strawberry Fields Forever04:05
- 9Penny Lane02:57
- 10Baby You're A Rich Man03:07
- 11All You Need Is Love03:57
informations
Produit par George Martin et Dave Harries. Enregistré par Geoff Emerick, Dave Harries, Malcolm Addey, Keith Grant, Eddie Kramer, John Timperley, Peter Vince, Ken Scott : Road Studios, Olympic Sound Studios, De Lane Lea and Chappell Recording Studios, London, Angleterre, entre le 24 novembre 1966 et le 7 novembre 1967.
Sorti le 27 novembre 1967 aux Etats-Unis. La version UK est sous forme EP et sortira le 8 décembre 1967. Vendu à huit millions d'exemplaires en trois semaines aux Etats-Unis (record du nombre de vente initiale d'album). Sorti en LP stero et mono, 8-track, Reel-to-Reel. Réédité dans tous les formats possibles des millions de fois depuis.
line up
George Harrison (voix, guitare, orgue Hammond, harmonica, swarmandal, violon, timbales, maracas, percussions), John Lennon (voix, guitare, piano, orgue, mellotron, clavioline, banjo, harmonica, guimbarde, bongos, congas, percussions, clavecin), Paul McCartney (voix, piano, guitare, basse, contrebasse, mellotron, harmonium, bongos, congas, timbales, tambourin, percussions), Ringo Starr (voix, batterie, maracas, tambourin, clochette, percussions, sagattes)
Musiciens additionnels : Eric Clapton (chœurs), Mal Evans (tambourin, percussions), Marianne Faithfull (choeurs), Patrick Halling (violon), George Martin (piano), Keith Moon (chœurs), Keith Richards (chœurs), Derek Watkins (trompette), Neil Aspinall (güiro, percussions), Terry Doran (maracas), Eddie Kramer (vibraphone), Sidney Sax (violon), Jack Rothstein (violon), Ralph Elman (violon), Andrew McGee (violon), Jack Greene (violon), Louis Stevens (violon), John Jezzard (violon), Jack Richards (violon), Eric Bowie (violon), John Ronayne (violon), Kenneth Essex (alto), Leo Birnbaum (alto), Peter Willison (violoncelle), Lionel Ross (violoncelle), Eldon Fox (violoncelle), Bram Martin (violoncelle), Terry Weil (violoncelle), John Hall (violoncelle), Derek Simpson (violoncelle), Norman Jones (violoncelle), Jack Holmes (violoncelle), Frank Clarke (contrebasse), David Mason (trompette), Elgar Howarth (trompette), Roy Copestake (trompette), John Wilbraham (trompette), Tony Fisher (trompette), Greg Bowen (trompette), Stanley Roderick (trompette), Leon Calvert (trompette), Freddy Clayton (trompette), Bert Courtley (trompette), Duncan Campbell (trompette), Stanley Woods (trompette), Rex Morris (saxophone), Don Honeywill (saxophone), Evan Watkins (trombone), Harry Spain (trombone), Neil Sanders (cor d'harmonie), Tony Tunstall (cor d'harmonie), Morris Miller (cor d'harmonie), Gordon Lewin (clarinette) Dick Morgan (hautbois, cor anglais), Mike Winfield (hautbois, cor anglais), Christopher Taylor (flûte), Richard Taylor (flûte), Jack Ellory (flûte), Ray Swinfield (flûte), P Goody (flûte), Manny Winters (flûte), Dennis Walton (flûte), Jack Emblow (accordéon), Mick Jagger (chœurs), Jane Asher (chœurs), Mike McCartney (chœurs), Pattie Harrison (chœurs), Graham Nash (chœurs), Hunter Davies (chœurs), Gary Leeds (chœurs), Peggie Allen (chœurs), Wendy Horan (chœurs), Pat Whitmore (chœurs), Jill Utting (chœurs), June Day (chœurs), Sylvia King (chœurs), Irene King (chœurs), G Mallen (chœurs), Fred Lucas (chœurs), Mike Redway (chœurs), John O’Neill (chœurs), F Dachtler (chœurs), Allan Grant (chœurs), D Griffiths (chœurs), J Smith (chœurs), J Fraser (chœurs)
chronique
Depuis l'énorme "Sgt. Pepper", c'est Paul McCartney qui préside aux destinées du groupe et qui le maintient en vie à coups de projets ambitieux. "Magical mystery tour" est la bande originale d'un téléfilm du même nom, dans lequel quatre magiciens (devinez qui ?) jettent un sort sur un car de tourisme et font faire à ses passagers la découverte de plusieurs univers merveilleux ainsi que des personnages qui les peuplent : les couleurs vives, les thèmes abordés... ne pourront pas vous induire en erreur sur l'époque, ni sur le mouvement idéologique très en vogue dont il est ici question : le Flower Power, peace and love, "on renvoie notre médaille MBE à la reine à cause de l'engagement du Royaume-Uni dans la guerre du Viêt-Nam", "All you need is love", tout ça. Ben oui, les Beatles sont des hippies. Et ils vont bientôt se laisser pousser des tignasses pas possibles. Heureusement, les films tournés par les Fab Four sont tous passés aux oubliettes, et avec eux quelques échantillons d'une imagerie kitchissime qui fait plutôt sourire aujourd'hui (tiens, le dessin animé "Yellow submarine" n'est pas mal non plus...) Seule reste la musique. Et elle, pour notre plus grand bonheur, ne vieillira jamais. Les six premiers titres de ce disque sont constitués par les chansons du "film". C'est un grand moment de rock psychédélique, où les trips d'acide et les distorsions de la vision guident nos quatre magiciens dans un labyrinthe aux couleurs sonores bigarrées, baignées d'une lumière tantôt éclatante tantôt lointaine. Chaque titre y bâtit son monde et son atmosphère propre, comme dans leur précédent opus - même si tout ne va pas aussi loin... "Magical mystery tour" en introduction est un pur moment de pop survitaminée, exultante et jouissive au possible, sans pareille. Puis Paul enchaîne sur "The fool on the hill", fameuse ballade mystico-folk sur la sagesse de la folie, rythmée par une flûte puérile et insolente. "Flying" (paradisiaque) et "Blue jay way" (plus menaçante) sont clairement des escapades dans les brumes de la drogue, tandis que "Your mother should know" donne dans le couplet "évasion nostalgique", dont Paul avait si bien su saisir l'essence dans "When I'm sixty-four". Enfin arrive LE moment d'anthologie, grand coup d'éclat de John Lennon, avec le radical et totalement déjanté "I am the walrus", qui, sur un véritable poème surréaliste pop, laisse échapper de pures bouffées de délire musical dans une apothéose de l'absurde : voix blanche venue de nulle part, orchestre à cordes passé à la moulinette, cuivres ronflants, chœurs érotiques et mécaniques, cris de morse, et conclusion en bombardement d'échantillons sonores, dont certains sont tirés, paraît-il, de pièces de Shakespeare captées par la BBC (je suis parvenu à reconnaître un "Sit you down, mother" tiré d'une scène d'Hamlet !) - le tout sur une composition effarante d'efficacité, avec un refrain, et un pont, mes amis... Dantesque. La seconde partie du disque est quant à elle constituée de singles plus ou moins célébrissimes, autant de titres enregistrés pour la plupart durant les sessions de "Sgt. Pepper" mais qui ne furent pas retenus pour figurer sur la version définitive de l'album. Là, c'est tellement connu que je ne vois pas grand chose à vous apprendre, si ce n'est que "Hello goodbye" est, pour le coup, une vraie daube signée Paul McCartney (contrairement à "Penny lane", qui sans être novatrice se défend fort bien dans la catégorie ritournelle pop britannique éternelle) ; que les arrangements concassés et schizophrènes de "Strawberry fields", s'ils sont inouïs, ne convinrent pas du tout à John Lennon qui accusa Paulo et George Martin d'avoir bousillé sa belle chanson triste ; et que "All you need is love" débute (réécoutez-la) par "La Marseillaise", pour en prendre le contrepied. Douce époque...
chronique
J'arrive enfin à 900 chroniques. J'ai droit à une aide financière ? Un bonbon ? Un commentaire constructif et agréable ? Un million d'euros ? Non, pour ma 900e chronique il fallait du Sens. Et quoi de mieux qu'une rétrospective sensée... je regarde aujourd'hui, je désigne l'ailleurs et le lointain, le près tout est réglé et en fait tout ce que je vois c'est un brouillard mental car je suis encore une fois complètement patraque à cause de spécimens de cette putain de fucking tribu des severe acute respiratory syndrome coronavirus qui se sont dit : "tiens on va encore lui casser les pieds à ce glandu". Et qu'est ce qui pourrait donc au mieux détailler cet état merdique, histoire de vous donner une bande-son glauque et expérimentale ? La réponse fusa d'entre les cieux où la tronche d'un anglais retors avec une haleine de chacal et un regard extrêmement vitreux me déclara : "essaye ce disque of mine. Y a des gens qui ont apprécié dans le temps". Strawberry fields, forever. Strawberry fields, forever. Allez, juste pour celle-ci, juste pour celle-là, cette chanson, c'est pire que la bostella, et ce sont les journées d'un fiévreux : pendant cinq secondes, satisfaction, puis pendant dix secondes, anxiété, puis cinq secondes d'extase, puis la satisfaction, et on recommence et ça tourne. Voilà, cet album, cette chanson, c'est de la drogue, du good, du bad trip, de la fièvre, de la folie borderline, de la near death experience complètement insane, et c'est parce que les mecs sont déguisés en... morse ? Et autres peluches dégueulasses ? sur la pochette qu'il faudrait en déduire, en déduire, euh... donc. La bande son d'un film, je l'ai pas vu. Ensuite, des millions de pages sur cet album écrites par les meilleures plumes, pas lu. Des théories conspirationnistes. Des exégèses gnostico-nawak. Et donc, "Magical Mystery Tour" MEURT de t'emporter avec lui, angoisse, mystère, extase, on rembobine. Mélancolie, balade, avec encore une fois une micro-sensation, une micro-émotion par phrase de ces monstres musicaux que furent McCartney et l'autre LSD-ifié là, un œil dans le vide l'autre sur le boxon de sa vie, celle d'un roi_empereur_bouffon_transcendant, Lennon le semi-dieu courroucé, toujours à pester, toujours à chercher ce qui ne va pas, et toujours à chanter comme si la fin du monde était sur le point d'arriver ; parfois c'est McCartney qui chante, de la joie, de la mélancolie, cette flute de cours de musique de 6e à la con, ça enchaine avec des pouets pouets semi comateux qui vous signifient : "c'est vraiment trop le bordel dans ta tête, et il est trop tard pour se reprendre, lalalaaaaaaa, lalalaaaa, je suis pas là, je vous écoute paaaas je voollllleeee bllleeuraaaarrrahhh", Blue Jay Way tombe comme une plume d'ange dans la soupe du matin celle à la grimace, maux de tête, there's a fog upon L.A. ..., la bouche est pâteuse, douleurs, nausées, encore une fois, ça tourne, les voitures passent bien trop vite, les nuits blanches sont trop longues...", ta mère devrait savoir, c'est quoi encore cette chanson entendue à la radio en 1925, je l'ai dans la tête depuis, le Walrus déboule et c'est là que ça part encore plus en sucette, Lennon et sa voix pincée qui tire sur ses cordes vocales, écoutez les chutes sur l'Anthology le gars semble avoir la voix de la gueule de bois, celle qui vous fait être rodé par vos collègues de boulot là, oui vous là, fermez, la, je suis le Morse bordel, l'autre qui déboule pour nous ressortir une chanson, la 324e à rester dans la tête comme un putain d’Ebola sa mère, McCartney, cacodémon le piano aux pieds, les flûtes dans les narines, suppôt de Belzébuth, tu nous aura pourri le cerveau pour toujours, non ce qu'on veut c'est des champs de fraises, comme je disais cinq secondes de mélancolie, puis de mystère, puis de satisfaction, suffit d'ouvrir les yeux ou ce qu'il en reste, "nothing to get hung about", je crois que c'est le moment où ils se faisaient maharshiser, sister Penny Lane, le passé dégueule sur la réalité, sur ce qui devient tout mou, juste grâce à nos yeux, notre nez, Penny Lane au fond du gosier, du cœur, dernière chanson coincée au fond du bulbe, "how does it feel", et puis au bout du cœur, quand tout est rincé il ne reste plus que cette pompe à sang palpitante qui pleure en chantant que tout ce dont elle a besoin, c'est de l'amour ?!
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- Alfred le Pingouin › Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin
Voilà, merci !!
- Kissthecatconcept › Envoyez un message privé àKissthecatconcept
Ben, les beatles, ça ne se prend pas toujours au sérieux, mais de là à dire que c'est joyeux... Je trouve que la plupart de leurs chansons sont empreintes de mélancolie, la mélancolie, certes, étant le bonheur de la tristesse, une envie d'avoir envie plongée dans la lumière insondable d'un crépuscule automnal.
Message édité le 04-11-2024 à 16:06 par kissthecatconcept
- Note donnée au disque :
- Vilain Barbu › Envoyez un message privé àVilain Barbu
Ah tu sais, ça arrive les gens qui savent pas ce qu’est un accord majeur ^^ Bien sûr, ce n’est pas aussi simple, je sais bien comme je l’ai détaillé après.
Un exemple de ce que j’aime pas, c’est les accords majeurs sur la tonique. Le morceau est en Do, tu me mets un do majeur, ça part mal pour moi. Y a bien sûr des exceptions… mais ça reste une tendance.
Si tu veux je peux dire qu’en général j’aime pas la musique joyeuse (au sens musical, pas paroles), et la musique joyeuse est le plus souvent en bonne partie constituée d’accords majeurs. Voilà.
En plus je suis pas complètement d’accord : un accord a certes une fonction mais aussi une palette de sonorités qu’il peut offrir selon la fonction qu’on lui donne, et qui est limitée.
Un accord diminué ça va être dur de le faire sonner purement joyeux, peu importe la fonction dans le morceau, là où avec un accord majeur c’est facile.
Et donc, de tous les accords, le majeur est celui dont j’aime le moins la palette.
- Note donnée au disque :
- Rikkit › Envoyez un message privé àRikkit
@: vilain barbu Oui oui, je sais bien ce qu’est un accord majeur. Je posais la question de manière réthorique parce que ça ne veut rien dire d’être horripilé par une couleur d’accords étant donné que peut importe qu’il soit majeur, mineur, 7ème de dom, dim, demi dim, aug, bla-bla-bla, c’est sa fonction dans le morceau qui va avoir de l’importance. Un accord sorti de son contexte, ça n’a pas trop de sens.
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
En même temps c'est bien, les Animals...