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été-automne 1967 - Recorded at Abbey Road Studios, Olympic Sound Studios, De Lane Lea and Chappell Recording Studios, London, England between November 24, 1966 and November 7, 1967.
Marianne Faithfull, George Harrison (vocals, guitar, violin, harmonica, Hammond organ, timpani, congas, firebell, tambourine, tabla), John Lennon (vocals, acoustic & electric guitars, harmonica, piano, harpsichord, organ, clavioline, Mellotron, maracas, tambourine, tape loops), Paul Mccartney (vocals, guitar, flute, recorder, piano, acoustic & electric basses, bongos, congas), Ringo Starr (vocals, drums, maracas, tambourine, finger cymbals, tape loops)
Musiciens additionnels : Dave Mason (piccolo, trompette), Philip Jones (trumpet); George Martin (piano); Mal Evans (tambourine); Mick Jagger, Gary Leeds, Keith Richards, Jane Asher, Patti Harrison, Keith Moon, Graham Nash (background vocals).
Depuis l'énorme "Sgt. Pepper", c'est Paul McCartney qui préside aux destinées du groupe et qui le maintient en vie à coups de projets ambitieux. "Magical mystery tour" est la bande originale d'un téléfilm du même nom, dans lequel quatre magiciens (devinez qui ?) jettent un sort sur un car de tourisme et font faire à ses passagers la découverte de plusieurs univers merveilleux ainsi que des personnages qui les peuplent : les couleurs vives, les thèmes abordés... ne pourront pas vous induire en erreur sur l'époque, ni sur le mouvement idéologique très en vogue dont il est ici question : le Flower Power, peace and love, "on renvoie notre médaille MBE à la reine à cause de l'engagement du Royaume-Uni dans la guerre du Viêt-Nam", "All you need is love", tout ça. Ben oui, les Beatles sont des hippies. Et ils vont bientôt se laisser pousser des tignasses pas possibles. Heureusement, les films tournés par les Fab Four sont tous passés aux oubliettes, et avec eux quelques échantillons d'une imagerie kitchissime qui fait plutôt sourire aujourd'hui (tiens, le dessin animé "Yellow submarine" n'est pas mal non plus...) Seule reste la musique. Et elle, pour notre plus grand bonheur, ne vieillira jamais. Les six premiers titres de ce disque sont constitués par les chansons du "film". C'est un grand moment de rock psychédélique, où les trips d'acide et les distorsions de la vision guident nos quatre magiciens dans un labyrinthe aux couleurs sonores bigarrées, baignées d'une lumière tantôt éclatante tantôt lointaine. Chaque titre y bâtit son monde et son atmosphère propre, comme dans leur précédent opus - même si tout ne va pas aussi loin... "Magical mystery tour" en introduction est un pur moment de pop survitaminée, exultante et jouissive au possible, sans pareille. Puis Paul enchaîne sur "The fool on the hill", fameuse ballade mystico-folk sur la sagesse de la folie, rythmée par une flûte puérile et insolente. "Flying" (paradisiaque) et "Blue jay way" (plus menaçante) sont clairement des escapades dans les brumes de la drogue, tandis que "Your mother should know" donne dans le couplet "évasion nostalgique", dont Paul avait si bien su saisir l'essence dans "When I'm sixty-four". Enfin arrive LE moment d'anthologie, grand coup d'éclat de John Lennon, avec le radical et totalement déjanté "I am the walrus", qui, sur un véritable poème surréaliste pop, laisse échapper de pures bouffées de délire musical dans une apothéose de l'absurde : voix blanche venue de nulle part, orchestre à cordes passé à la moulinette, cuivres ronflants, chœurs érotiques et mécaniques, cris de morse, et conclusion en bombardement d'échantillons sonores, dont certains sont tirés, paraît-il, de pièces de Shakespeare captées par la BBC (je suis parvenu à reconnaître un "Sit you down, mother" tiré d'une scène d'Hamlet !) - le tout sur une composition effarante d'efficacité, avec un refrain, et un pont, mes amis... Dantesque. La seconde partie du disque est quant à elle constituée de singles plus ou moins célébrissimes, autant de titres enregistrés pour la plupart durant les sessions de "Sgt. Pepper" mais qui ne furent pas retenus pour figurer sur la version définitive de l'album. Là, c'est tellement connu que je ne vois pas grand chose à vous apprendre, si ce n'est que "Hello goodbye" est, pour le coup, une vraie daube signée Paul McCartney (contrairement à "Penny lane", qui sans être novatrice se défend fort bien dans la catégorie ritournelle pop britannique éternelle) ; que les arrangements concassés et schizophrènes de "Strawberry fields", s'ils sont inouïs, ne convinrent pas du tout à John Lennon qui accusa Paulo et George Martin d'avoir bousillé sa belle chanson triste ; et que "All you need is love" débute (réécoutez-la) par "La Marseillaise", pour en prendre le contrepied. Douce époque...
note Publiée le dimanche 23 octobre 2005
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Je comprends un peu mieux maintenant où The Glove a tiré en partie ses influences musicales sur " Blue Sunshine ".
Très bon, quelques titres décevant cependant ...
Leurs remasters sont pour ainsi dire bradés à mon commerce de proximité. J'en suis fort aise, le son en est parfait. Et celui-ci, il est délectable et vaguement acidulé, hein
Un vrai petit bijou psyché-planant qui permet de commencer la journée avec classe et bonhomie...
JOYEUX NOËL Félix !!!!!!!