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RCA Studios, New York City, USA, 1971
John Abercrombie (guitare), Gato Barbieri (saxophone ténor), Stanley Clarke (basse), Airto Moreira (batterie, percussions), Mtume (James M'tume) (batterie), Lonnie Liston Smith (Jr) (piano), Moulay Ali Hafid (dumbek)
Le saxophoniste du Muppet Show (si, si, souvenez-vous, c'est bien Gato Barbieri qui leur a inspiré ce personnage) nous revient avec "Under Fire", abordant une deuxième phase, plus dense, au sein de ce qui doit déjà être considéré comme sa seconde grande période (ses publications pour Flying Dutchman de 1969 à 1973). "El Parana" entre en scène : le décor semble plus spacieux. Mais comme en football, on apprendra que l'argentin est fourbe ; c'est quand on baisse ses défenses qu'il vient à porter le coup décisif. Généralement opérée sur les flancs, l'attaque de Barbieri est elle clairement frontale même si en l'occurence on sentait le danger se profiler à l'horizon depuis un petit moment déjà. Excepté l'indécrottable Lonnie Liston Smith qui n'est jamais aussi bon que quand il travaille pour les autres, l'équipe des onze a été pour la circonstance complètement repensée. On retrouve cette fois Airto Moreira (Weather Report), M'tumé (Miles Davis) et Roy Haynes (Pharoah Sanders) aux percussions, Stanley Clarke (Return to Forever) à la basse et John Abercrombie à la guitare. On dirait que les transferts de cette année semblent pouvoir promettre de bons résultats. Barbieri monte cette fois au créneau et propose quelques compositions de son cru qui laissent transparaître en filigrane la conceptualisation de sa présente orientation ; le fantastique "El Parana", déjà cité - sans doute la meilleure plage du disque - mais aussi "Maria Domingas" et le superbe "El Sertao", co-écrits avec Jorge Ben, démontrent en effet un intérêt certain pour la musique brésilienne dont l'album se décline au final comme un vibrant hommage. Du tout cuit pour Stanley Clarke qui en a déjà vu d'autres ; demandez à cet autre scientiste de Chick Corea... En dépit de ses efforts réels à vouloir ouvrir d'avantage son champ d'investigation, "Under Fire" développe toujours cette même musique où rythmes des percussions et ondulations agacées du saxophone prédominent. Le seul changement s'opère en réalité avec "Yo Le Canto A La Luna" et "Antonico", deux chansonnettes inoffensives qui font craindre le pire.
note Publiée le lundi 15 août 2005
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Cet album et le suivant font partie de ma bande son personnelle, même s'il ne m'ont jamais particulièrement retourné. Ils sont juste là, comme d'hab, attendant que je les ressorte, ce qui ne tarde généralement pas.