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Rabih Abou-khalil › Roots and sprouts

9 titres - 67:09 min

  • 1/ Remembering machghara 7.10
  • 2/ Walking on air 9.03
  • 3/ Nida 6.38
  • 4/ Revelation 5.38
  • 5/ Wordless 8.05
  • 6/ Sweet rain 4.59
  • 7/ Outlook 8.25
  • 8/ Caravan 5.32
  • 9/ Dreams of a dying city 11.06

informations

Enregistré au Sound studio N, Cologne, Allemagne du 23 au 25 novembre 1990. Produit par Rabih Abou-Khalil.

line up

Rabih Abou-khalil (oud), Glen Moore (basse), Glen Velez (frame drums), Selim Nusur (Nay) ; Yassin El-Achek (Violon) ; Mahammad Al-Sous (Darabukka)

chronique

  • musique arabe

Oud, Nay, Violon, Darabukka… pour un album intitulé «Racines et pousses». Rabih Abou-Khalil, pour ce troisième recueil, décide de nous montrer d’où vient sa musique. Il nous emmène plus en amont sur cette route surprenante et unique qu’il a seul empruntée, et où s’unissent jazz et musique arabe. Cet album est donc un ensemble de compositions plus traditionnelles qu’à l’accoutumée, plus proches des racines orientales. Il nous montre cette musique, là où ses particularités, ses sonorités et ses rythmes ouvrirent l’oreille du musicien au jazz et à l’Europe. «Remembering machghara» et son rythme de danse endiablée nous transporte tout droit en Orient et nous fait secouer la tête et les hanches en même temps qu’on se régale de la richesse des arrangements de flûte (nay), violon et oud bien sûr. Les soli sont rapides et frénétiques, Abou khalil nous pointe ce lieu rythmique où la folie orientale rejoint la liberté du jazz… les percussions en syncopes dynamisent l’ensemble avec une efficacité redoutable. «Walking on air» est une pièce tournée vers la lenteur laborieuse ; là encore cette longue complainte arabe à la flûte reine trouve dans ses difficultés et ses peines les accents des contrebasses groove et poussives. «Nida», «Revelation», «Sweet rain»… autant de compositions typiquement orientales qui recherchent l’hypnotisme et la transe, par la lenteur ou la folie percussive, par la sensualité rythmique propre à l’orient. Dans la lignée de «Remembering…», «Wordless» et «Outlook» sont rapides et dansantes, et trouvent, notamment dans le rythme rapide des frame drums, ses échos occidentaux, alors que les violon, nay et oud s’expriment lors de soli réellement habités. La reprise de «Caravan» (Ellington) est ainsi maline et symptomatique ; après 7 pièces orientales celle-ci semble plus folklorique encore, usant d’un procédé inverse pour nous montrer, de l’autre côté du miroir, comment on trouve l’orient dans un classique du jazz. En clôture, «Dreams of a dying city» retrouve avec ses 11 minutes les atmosphères nocturnes et sahariennes de «Between dusk…», la volonté de l’hommage en plus, le saxophone en moins. Chaque album de Rabih Abou-Khalil est bon, voire très bon, et il faut ainsi voir les notes comme une mise en perpective d’une carrière dans son ensemble. Celui-ci vaut pour la qualité de sa musique bien sûr, et pour la démarche entreprise par l’artiste. Pour ceux qui cherchent à savoir en quoi Abou-Khalil est unique et souverain, on en conseillera d’autres… «Between dusk… », «Al-Jadida», «Sultan’s picnic»… par exemple.

note       Publiée le samedi 5 octobre 2002

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