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Rabih Abou-khalil › Yara

12 titres - 55:44 min

  • 1/ Requiem 6.48
  • 2/ Imminent journey 1.17
  • 3/ A gracious man 4.47
  • 4/ On a bus 4.16
  • 5/ Grateful parting 7.09
  • 6/ The passage of life 4.05
  • 7/ Through the window 5.43
  • 8/ Lithe dream 5.38
  • 9/ Puppet master 3.42
  • 10/ Bint el bahr 6.47
  • 11/ The end of faith 2.16
  • 12/ The knowledge of a child 2.19

informations

Enregistré au studio Zerkall, Allemagne, les 4,5 et 6 juin 1998. Enregistré et mixé par Walter Quintus. Produit par Rabih Abou-Khalil et Walter Quintus.

line up

Rabih Abou-khalil (oud), Vincent Courtois (violoncelle), Nabil Khaiat (frame drums), Dominique Pifarely (Violon)

chronique

  • musique arabe/contemporain

Mélancolie, douceur, beauté sonore, larmes et obscurité… «Yara», composé pour le film du même nom, renoue avec l’excellence. Une formation réduite mais d’une grande profondeur et souplesse, un travail de production augmenté de Walter Quintus, le recours à un vocabulaire contemporain pour des moments aux cordes sublimes et fantomatiques, et des thèmes d’une beauté triste et magnifique. Dans ce disque, Abou-Khalil ajoute à ses arabesques les ovales de la musique perse, travaille le violon et la plastique pure des cordes pour offrir une musique à la fois aérienne et profonde, qui trouve ses abysses d’intensités, le temps distendu de la complainte, l’abstraction purement expressive qui provoque l’angoisse et le frisson : la première note de «gracious man» glace immanquablement le sang comme la vision soudaine d’un mort, et les instants qui suivent, cris de violons et râles de violoncelle ne sont pas là pour rassurer. Les pièces plus enlevées et typiquement orientales viennent ponctuer les rêveries et les pleurs, les vastes paysages au crépuscule. Pifarely et Courtois n’hésitent pas à livrer leur vocabulaire européen contemporain, que ce soit lors de longues plaintes saisissantes et nocturnes ou lors de soli extra-terrestres (Through the window…). Comme toujours chez Abou Khalil, la pluralité culturelle ne sonne pas comme une simple tentative ou une séduisante confrontation, mais comme une fusion nécessaire et largement acquise. «Yara» fait monter les larmes mais il réjouit aussi, par la beauté inattendue de sa matière sonore et harmonique, par cette manière qu’il a de vous prendre par le cœur et le corps pour vous maintenir en état d’apesanteur, plus réceptif à sa tristesse. C’est une musique qui monte lentement comme de la fumée, qui finit par vous envahir comme une sensation, une émotion intense parfois douloureuse. Le temps y est souvent comme suspendu à la main méditative de Nabil Khaiat, l’oud du maître résonne et dessine les horizons désolés, les recoins des architectures mauresques, violon et violoncelle rôdent et miaulent comme de funestes présages. Un disque sombre, subjuguant et beau.

Très bon
      
Publiée le samedi 5 octobre 2002

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    Jacques Capelovici Envoyez un message privé àJacques Capelovici

    Bientôt en concert en France :

    06.Dez.2008 20:00 Hangar 23 Rouen

    18.Dez.2008 20:00 Théâtre du Maillon Strasbourg

    30.Dez.2008 20:00 Theatre National Toulouse

    17.Jan.2009 20:00 Quintet à Nanterre Nanterre