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New Model Army › Winter

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allobroge      jeudi 29 novembre 2018 - 20:57
Shelleyan      jeudi 15 novembre 2018 - 21:22
gregdu62      vendredi 2 février 2024 - 20:21
Justin      mardi 21 avril 2020 - 23:02
Aplecraf      vendredi 16 novembre 2018 - 14:06

cd • 13 titres

  • 1Beginning
  • 2Burn the castle
  • 3Winter
  • 4Part the waters
  • 5Eyes get used to darkness
  • 6Drifts
  • 7Born feral
  • 8Die trying
  • 9Devil
  • 10Stogoula
  • 11Echo November
  • 12Weak and strong
  • 13After something

extraits vidéo

informations

Greenmount Studios, Leeds; The Mill, Bradford, Grande-Bretagne

Couverture livre

line up

Justin Sullivan (chant, guitare, claviers), Marshall Gill (guitare, harmonica, choeurs), Ceri Monger (basse, percussions, choeurs), Dean White (claviers, guitare, choeurs), Michael Dean (batterie, percussions, choeurs)

Musiciens additionnels : Tobias Unterberg (violoncelle), Henning Nugel (violon), Anna Watkins, Laura Shackelton (choeurs féminins)

chronique

Une carrière, c’est rarement un fleuve tranquille, cela ressemble davantage à une mer, plus ou moins déchaînée selon les artistes, avec des creux suivis de crêtes écumantes. New Model Army font partie de ceux qui ont plutôt surfé sur la crête justement, ce qui n’a pas empêché une petite plongée à la fin des années 90. On peut se dire que ça en valait la peine puisque la remontée a pris des airs de tsunami avec le sublime ‘Between dog and wolf’ en 2013, suivi de près par la séquelle ‘Between blood and wine’, témoins de l’insatiable créativité du groupe (je ne parle même pas de sa version live en trois cds et un DVD). Deux ans à peine plus tard, voilà déjà un nouvel opus studio qui après la rougeur organique de ses prédécesseurs, semble annoncer de plus froids climats. Froid ? Apre plutôt car la flamme de révolte qui a toujours guidé Justin Sullivan ne s’est pas éteinte, loin de là…’It’s like a great lord in his castle owns everything that we do. So we plough up his fields and tip our hats to the courtiers riding through and we polish up his suits of armour and we guard his hordes of gold in the hope that he’ll protect us but he will not protect us. Burn the castle’, le ton est clair. Une fois encore pourtant, le combo évolue, teste quelques nouvelles choses, évite de se reposer sur ses lauriers sans trahir sa ligne de conduite. Délaissant quelque peu l’aspect tribal des disques précédents, les compositions se montrent plus rêches et incisives (‘Devil’, ‘Burn the castle’) mais pas moins intenses. En effet, Justin et sa bande n’hésitent pas à s’engager dans des voies plus progressives pour laisser la tension s’installer, ainsi sur un ‘Born feral’ qui paraît s’éteindre pour repartir sur deux minutes d’instrumental intense mené par un jeu de percussion roulant, une basse lourde, des gémissements de guitares emportés en lambeaux dans l’arrière-paysage. Et que dire de ‘Beginning’ qui ouvre l’album sur près de sept minutes en enflant de plus en plus ? New Model Army ne renonce pas pour autant au souffle épique qui demeure une part de son identité; de ce point de vue, on notera la richesse des arrangements: choeurs féminins, violon, violoncelle, le tout amené de manière subtile (mmmm, le final de ‘Part the waters’), percussions…Voilà qui n’empêche nullement Justin de livrer une ou deux pièces plus tranquilles, ainsi le plus acoustique ‘Winter’ qui ne fait que renforcer l’ambiance générale du disque. ‘Winter’ est profondément anglais, au sens païen du terme. Ses climats entre calme et bataille évoquent la forêt et Herne le Chasseur, les landes âpres, les vagues froides qui se brisent contre les falaises de Douvres, les ruines de Tintagel, l’esprit qu’elles entretiennent mais aussi le point de vue contestataire qui n’a cessé de souffler sur Albion, l’éternelle résistance du vassal face au maître ou l'envahisseur et ce jusqu’au punk. Barde, druide et soldat, Justin Sullivan affirme ses extraordinaires qualités de chanteur, modulant son timbre selon les atmosphères, tour à tour incisif, héroïque, plaintif, apaisant. ‘Winter’ confirme, New Model Army est au sommet de la crête et pas prêt d’en descendre; si l’époque ‘Ghost of Cain’, Thunder and consolation’ est un climax de la carrière du groupe, il faut en ajouter une seconde, celle ouverte par ‘Bewteen dog and wolf’…

note       Publiée le jeudi 15 novembre 2018

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Justin Envoyez un message privé àJustin

‘Winter’ confirme, New Model Army est au sommet de la crête et pas prêt d’en descendre; si l’époque ‘Ghost of Cain’, Thunder and consolation’ est un climax de la carrière du groupe, il faut en ajouter une seconde, celle ouverte par ‘Bewteen dog and wolf’…"

Et "From here" le dernier album de NMA sorti l'an dernier est à mon sens encore meilleur que "Winter"! D'ailleurs à quand une chronique de cet album sur ce site? Je le trouve plus homogène, consistant, même si comme toujours avec NMA il y a de bons et beaux moments dans "Winter":

les entêtants "Strogoula" et "Winter", le percutant "Burn the castle" et "Born feral" qui est probablement le plus beau morceau de l'album avec sa mélodie envoûtante et son étonnante cavalcade finale.

Note donnée au disque :