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New Model Army › From here...

cd • 12 titres

  • 1Passing through
  • 2Never arriving
  • 3The weather
  • 4End of days
  • 5Great disguise
  • 6Conversation
  • 7Where I am
  • 8Hard way
  • 9Watch & learn
  • 10Maps
  • 11Setting sun
  • 12From here

extraits vidéo

informations

Ocean Sound Recordings, Giske, Norvège.

Mediabook.

line up

Justin Sullivan (chant, guitares, piano, synthé), Dean White (guitares, claviers, choeurs), Marshall Gill (guitare, choeurs), Ceri Monger (basse, percussions, choeurs), Michael Dean (batterie, percussions, choeurs),

Musiciens additionnels : Tobias Unterberg (violoncelle)

chronique

4000 chroniques ! Bon sang ! Et une passion intacte, si ce n’est plus forte car la musique demeure plus que jamais un combat à une époque où le fric et le profit en ont complètement redessiné les contours auprès du grand public. A qui donc dédier cette chronique au chiffre symbolique ? Pourquoi pas à un groupe militant depuis presque quarante ans et qui a sorti l’an dernier sa quinzième galette ? J’ai nommé New Model Army. Un New Model Army spécialement en forme et en verve ces dix dernières années après un léger passage à vide au cours des 90’s. ‘From here’ avec cette pochette ouverte vers le ciel…Oui, c’est peut-être bien de là que tout part et comme Justin le chante, ‘We’re only passing through’…Certains pourtant laissent des traces ici bas et ce disque confirmera. Bien sûr, le style NMA ne change pas et on ne le demande pas car cette musique ne sonne jamais réellement deux fois pareillement, le groupe essaie encore d’évoluer, d’expérimenter divers sentiers de traverse sans quitter la forêt pour autant. De ce point de vue, ça démarre fort avec un ‘Passing through’ aux structures et à l’intensité surprenantes: accords électriques menaçants, un rythme au tambourin qui se met en place, un orgue en arrière-plan qui s’élève, une ou deux belles lignes de guitare en renfort mais ça n’explose jamais, on reste dans la tension…Le tambourin s’évanouit, les guitares se calment et voilà qu’un air à la gratte sèche enchaîne…Pourtant, c’est toujours le même titre ?!? Sans crier gare, des percussions roulantes et tribales déboulent, rejointes sur l’ultime minute par claviers, guitares, pour une dernière envolée épique. Un coup de maître ! La suite se dévoile plus traditionnelle avec du New Model Army pur jus dans son métissage d’esprit punk et de goth rock aux accents folk revanchards. Ça n’en demeure pas moins superbe avec des arrangements aux petits oignons, une subtilité de composition ne déméritant pas, un jeu de batterie très tribal. Mon titre favori ? Il arrive en troisième, ‘The weather’, dynamique et conquérant mais empreint de cette mélancolique non résignée qui baigne certaines pièces du combo. Il n’est pas orphelin, voilà en cinquième piste l’excellent ‘Great disguise’ plus dépouillé, mené par un jeu percussion en roulements, cette atmosphère de lande balayée par le vent, la bruine et le goût du sel, celui de la mer mêlé à celui des larmes. Les éléments naturels ont toujours baigné la musique de Justin et sa bande et ‘From here’ ne déroge pas à la règle. Est-ce pour cette raison que sont privilégiés des studios en des lieux isolés ou insulaires (dans le cas présent, une petite île de Norvège) ? Toujours est-il que cette nature se partage, se dégage de certaines chansons (‘Conversation’) à en faire oublier le monde réel. Mystique, engagé comme jamais, avec un véritable espoir que le monde peut changer, une colère pas prête de s’éteindre mais tournée vers le positif, ‘From here’ se conclut par une autre pièce de bravoure de plus de sept minutes démarrant par un piano pluvieux et isolé avant que ne se mettent en place des percussions évoquant le jeu des vagues se brisant sur les récifs, un subtil orgue très en arrière-fond, comme le ciel gris…Il faut attendre la quatrième minute pour que de sombres guitares ne tranchent dans ce paysage sans en bouleverser l’harmonie. ‘I’m the master of nothing, repeat after me, I’m the master of nothing’…’I've tried never to press too hard, I’ve never wanted to leave a mark, I’m good with disappearing, like I was never there…’ Pas de climax, juste les rythmes qui se brisent, ‘So let's all go home now, look ourselves in the mirror, throw our heads back and laugh’…Combattivité mais humilité…Si un tel morceau ne te file pas la chair de poule, New Model Army n’est pas fait pour toi. Merci monsieur Sullivan, je prie pour avoir le plaisir de chroniquer votre seizième disque dans pas trop longtemps et quant à laisser des marques ou non, trop tard; votre talent parle depuis trop longtemps.

note       Publiée le jeudi 23 avril 2020

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Note moyenne        3 votes

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Justin Envoyez un message privé àJustin

UNBROKEN quinzième album de New Model Army sera disponible le 26 Janvier 2024, en attendant le titre d'ouverture de l'album "First summer after" est déjà en ligne:

https://www.youtube.com/watch?v=PCS_bsOUu0M&ab_channel=earMUSIC

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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100% d'accord pour Deine Lakaien.

Note donnée au disque :       
Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Reste Deine Lakaien comme meilleur exemple de cet exercice risqué. Et puis VNV Nation comme pire (ça existe et ça sonne exactement comme on l'imagine)

Message édité le 07-08-2023 à 08:54 par wotzenknecht

Justin Envoyez un message privé àJustin

Je trouve que ça surprend au début pour un groupe Rock comme NMA mais finalement après 2/3 écoutes j'ai fini par plutôt accrocher à cette version alternative d'"Innocence" et je suis curieux du rendu des 20 autres chansons, je pense donc que je prendrai le blu ray/cd le mois prochain!

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Testez donc le dernier Portrayal of Guilt : une face de morceaux neo-nü-metal blackened chaotic spooky/creepy Today is the Day-ey, l'autre face les cinq mêmes joués avec des instruments classiques (mais plutôt de chambre que sympho).