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Voivod › Target Earth

cd • 10 titres • 56:42 min

  • 1Target Earth06:05
  • 2Kluskap O'Kom04:24
  • 3Empathy for the Enemy05:46
  • 4Mechanical Mind07:40
  • 5Warchaic07:01
  • 6Resistance06:45
  • 7Kaleidos06:28
  • 8Corps étranger04:35
  • 9Artefact06:26
  • 10Defiance01:32

informations

Enregistré par Pierre Rémillard et Jean-Yves Thériault au Wild Studio, février 2012 et au Studio Plateau, juin 2012. Mixé par Sanford Parker au Hypercube, Chicago, Illinois. Masterisé par Colin Jordan au Boiler Room, Chicago, Illinois. Produit par Voivod.

Sorti en cd, double vinyle, box limitée avec le live au Roadburn 2011 en bonus, cassette.

line up

Michel Langevin ([Away] batterie, interludes), Daniel Mongrain ([Chewy] (guitare)), Snake (voix), Blacky (basse, interludes)

chronique

  • prog

Après tournées mondiales qui marchent et publications de concerts enregistrés (au Roadburn 2011, et un autre intitulé « Warriors of Ice ») Voivod se dit : « pourquoi pas ? ». A ce stade, vous avez le choix, ou vous leur répondez : « euh, non. ». Ou, tout simplement « ben allez, j’attends de voir et d’entendre ». Alors, entendez, écoutez et voyez donc ce premier album du Voivod version Post-Piggy : Target Earth. Pire illustration de leur discographie avec le Negatron si vous voulez mon avis ; c’est parce que je déteste les images de synthèse, et j’aime beaucoup les crayons de couleurs, je suis un peu vieux jeu et un peu vieux con. Bon, bref, le groupe est maintenant pris en charge par la machinerie Century Media, et l’album est donc sorti en X éditions avec cd gravé sur vinyle, vinyle gravé sur cd façon vinyle, version numérique sur cassette, mon cul version poulet sur super 8 avec ou sans d’ailleurs le live au Roadburn, enfin, si vous avez de l’argent, donnez le donc à Century Media ! Et la musique, quand on a enlevé ces divers grondements mondains de vieil ours mal léché ? Le moins que je puisse dire, c’est que je suis resté sur ma faim... je ne sais pas ce que c’est, si c’est la platitude du son, les mélodies qui me grattent le dos, l’aspect déséquilibré du Snake qui maintenant re-braille à pleins et néanmoins vieux poumons et les ritournelles finalement bien légères qui déboulent derrière comme une troupe de saltimbanques revêtus du masque de Jar Jar, mais euh... vous voyez ? What the fuck comme ils disent… bon gros fossé entre ce Voivod et l’ancien, quand même, gros sentiment de flottement... les chansons gardent cette envie de surprendre et de provoquer circonvolutions des volutes de l’espace, mais cette fois-ci, je ne sais vraiment pourquoi, elle m’ennuient juste légèrement voire m’irritent après le dernier break de trop un peu relou… un peu comme si je regardais tourner des jolis oiseaux, mais bon dieu que c’est chiant les oiseaux ! C’est comme Dream Theater ou Marillion, c’est mignon ! C’est chiant ! Non ? Enfin, comparaison c’est pas raison Monsieur le Commissaire, mais, si vous voulez découvrir Voivod, je vous conseille de ne pas forcément commencer par ce dernier album qui reste, quelques temps après sa sortie, encore pas très facile à s’envoyer et qui ne ressemble pas trop trop à du Voivod quand on y pense, par son aspect fortement décousu pas cohérent, par ce manque de folie pure, trop léger, pas percutant, glauque zéro pourcent ni mélancolique ni pas grand chose, même s’il pourra donner envie aux gratteux de plaquer des accords dissonnants « à la Piggy » AOC pour faire danser chez eux. Reste quand même quelques moments agréables, je ne jette pas tout, j'aime bien la guitare et Chewy n'est vraiment pas un manchot, mais ça reste assez minoritaire dans cet rivière de mélodies pas très remuantes, laissant un peu au loin le mystère et le bad trip pour s'ancrer dans une musique un peu... routinière, gardant seulement la dexterité guitaristique et des rythmiques maintenant assez connues et reconnues pour être « à la Voivod » AOP. Mais bon, Voivod quoi, donc je bloque pour les notations pures et parfaites. Vous pouvez donc voir dans la collection de boules en dessous le plus petit « trois boules » que vous pouvez imaginer…

note       Publiée le jeudi 9 mars 2017

chronique

Garçon, l'addition ! Exit aux moments d'égarement. C'est la fin de soirée. On a bien bu. On a fait le point et trouvé ce qu'on voulait faire dans la vie. Piggy ne reviendra plus. Jasonic s'est trouvé d'autres potes. Blacky a rappelé hier soir, il veut se faire une chouille. Et puis y'a le petit jeune surexcité là, Chewy, fondateur de Martyr, sorte de Dave Grohl permanenté, qui a l'air dans le bon esprit pour reprendre le flambeau. Ok on l'invite. Ah, cette fois on tient le bon bout ! Une parenthèse à la Morgoth plus tard (Feel Sorry for the Fanatics ? C'était pas nous madame), et boum, que je te reviens 25 ans en arrière comme si tout se qui s'était passé après Outer Limits ben hop, effacé façon MIB. Un bon coup d'éponge et c'est propre. On se refait même une jaquette moche des grandes heures pour se donner toutes les chances. Après tout, le comeback en mode marche arrière, ça a marché pour tellement de groupes, pourquoi pas eux ? Citons par exemple... hum... euh... Burzum ? Faith no More ? Non attends. Paradise Lost ? At the Gates ? Allez. Bon, ok, admettons-le : Target Earth se tient. Il ne sert strictement à rien, n'apporte pas le moindre idée neuve (exception faites de l'anecdotique morceau chanté en français là), mais il s'écoute. Il réveille parfois des incantations Hätrossiennes qu'on croyait perdues à jamais dans le cyberespace, exhume des plans techno-thrash-proggy top-qualité (Warchaic), il ravive même parfois la foi au détour d'un solo techno-thrash d'anthologie (Mechanical Mind). Bon, Snake malheureusement sonne souvent au bout du rouleau : on lui pardonne, la passion a l'air intacte. Chewy est le remplaçant inespéré de Piggy, passé le côté comique de son enthousiasme excessif et humble à la fois : il sait faire le job. Il dépoussière les harmonies bizarres, riffe le thrash comme un Élie Kakou à la coke, est tellement prog dans son écriture qu'il flirte parfois avec le hardpsych, c'est bon. Alors c'est quoi le problème ? Pourquoi c'est pas génial ? Elle est où l'unanimité sur ce retour triomphal ? Ah, ces fans de Voivod ils m'emmerdent, savent-ils seulement ce qu'ils veulent à la fin ? Alors pour les autres je sais pas, mais mon problème personnel moi, c'est que ce disque ne fait pas envie. Vous avez réussi à vous intéresser à Queen sans Freddy Mercury vous ? Le retour de Twin Peaks, ça vous excite ? La NES mini ? Alors oui, l'exercice de style sur Target Earth est irréprochable. Il tournera sans problème en bagnole comme en casque au salon. Dès lors, la seule chose que l'on puisse souhaiter au Voivod, au delà de crever définitivement dans le plus longtemps possible, c'est de réussir à se réinventer, et à donner aux fans une véritable raison de s'intéresser à son existence défaite de l'irremplaçable Piggy.

note       Publiée le jeudi 9 mars 2017

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The Gloth Envoyez un message privé àThe Gloth

Il est très bien cet album. Bonne chose d'avoir rétropédalé jusqu'à "Outer Limits", tout ce qu'ils ont fait après était un peu de la merde de toute façon (à part Phobos qui était pas mal).

Note donnée au disque :       
Bernard Envoyez un message privé àBernard

Me fait beaucoup penser à 'Nothingface'.

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