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Produit et enregistré par Eirik Hundvin et Davide Bertolini au Grieghallen Lydstudio, mars 2010.
Varg Vikernes (voix, instruments)
Ré-enregistrement de titres extraits des albums Burzum et Det Som Engang Var, accompagnés d'introductions inédites.
Sorti en cd et vinyle.
Illustration par Dan Capp.
Salut c'est moi c'est le chroniqueur, est-ce qu'il y a quelqu'un, est-ce qu'il y a quelqu'uneuh ? Oui, c'est moi le boucheur de trou dans la muraille borgesienne de guts of darkness. Aujourd'hui, dans le chapitre trois des pulls mités : Burzum. Je commence aujourd'hui avec cette compilation peut-être oubliée consciencieusement par mes collègues. Ce n'est ni plus ni moins que le best-of personnel des premiers albums pour Vikernes, réenregistrés par le même dans le studio emblématique du black métal norvégien. Cette approche : enregistrer, rendre plus "beau", plus moderne un vieil album culte, pas mal de groupes sont tombés dans cet (écueil ? tartufferie ?)... approche, lisez mes bafouilles à ce sujet, scrutez l'horizon. Ce qui amène à l'esprit une première contradiction : ce son black metal pourri c'était quand même la patte de Vikernes et de pleins d'autres groupes scandinaves qui affirmaient par là même être plus raw que le plus lo-fi de tes copains DIY. Donc : pourquoi ? On peut spéculer : le besoin de raviver des vieux démons ? Le besoin de les vaporiser, ou bien de les représenter sous une autre facette, car, à l'instar des versions acoustiques ou "avec orchestre" le ré-enregistrement avec grös sön est un exercice casse-gueule ? Là, le son lui même c'est un des médias du jeune Burzum, le son pourri, le son sorti de chez Texas Instruments, on viole nos jouets d'enfants pour les retaper à la gloire des ténèbres ; on pourrait ajouter ce son casserole et anxiogène à la tripotée de "médias" liés au projet Burzum à savoir la tronche et les déclarations fracassantes de son leader, son parcours pénal et idéologique, son besoin de faire pousser des patates chez nous, ses églises brûlées, etc. As du marketing quelque part. Donc là on a une autre facette de ce qu'est la musique de Burzum dans une version gonflée, pleine de peps (!), ce qui est vraiment bizarre quand on a été traumatisé par les originaux ; à l'écoute je me sens capable non pas de prendre le tramway avec ça dans les oreilles mais plutôt le vélo, tranquilou bilou, sur les routes de nos campagnes, à soulever de la fonte gravée de runes et de langage orc. D'ailleurs, quand on y pense hein : l'oeuvre qui échappe à l'auteur, ça fait une belle mise en abysme... Tolkien, vieil anglais plein de fibre écolo, antinazi comme tout bon anglais ayant pris des bombes sur ch'gueule par nos voisins casse-couilles a été l'un des mecs les plus récupérés par ceux qu'il n'aimait pas... Tiens, je vais appeler mon groupe Burzum, Uruk-Hai, etc. et puis je vais poser des croix gammées sur la pochette, cf. le dernier album... voilà pour les divagations, en tout cas, on pourra avoir l'opinion qu'on veut, j'arrive à dodeliner de la tête assez sévère sur ces versions stéroïdes de ce qui furent une expression du suicide et de la misanthropie bien typée début des années 1990... déjà à l'époque on en avait plein le fion : souvenez-vous. Quant à l'absolue nécessité d'avoir cette compilation quand on a déjà les chefs d'oeuvre originaux, je ne sais quoi dire à ce sujet. Faites donc comme bon vous semble comme dirait Rabelais, mon chien ou les fourmis qui bouffent les restes dans la cuisine.
note Publiée le dimanche 25 mars 2018
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Une honte.