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Burzum › Hvis lyset tar oss
- 1994 • Misanthropy records 1 CD
cd • 4 titres
- 1Det som en gang var
- 2Hvis lyset tar oss
- 3Inn i slottet fra droemmen
- 4Tomhet
informations
Grieghallen Lydstudio, septembre 1992
-
line up
Varg Vikernes (chant, musique)
chronique
- black metal
L'album commence par, à mon avis, le meilleur morceau de Varg : "Det som an gang var", un magnifique titre de près de 15 minutes. La perfection est proche, les claviers épaulent parfaitement les guitares, qui, une fois n'est pas coutume, ne sont pas mises en avant tout au long du morceau. De plus, ici, la batterie est magistrale et pas monotone. Hélas la suite n'est pas aussi fantastique, même si le niveau général reste élevé, et bien meilleur que l'album précédent.
chronique
‘Filosofem’, pourquoi toujours ‘Filosofem’ et pas celui-ci ? Ils ont en fait beaucoup en commun, deux parfaits exemples des limites créatrices de Varg Vikernes mais aussi de son habilité à les dissimuler tel l’imposteur de 1ère classe qu’il est. Dans les deux cas, l’homme nous lâche la meute, les veneurs, la proie en un, sous forme d’un tube imparable. Si ‘Dunkelheit’ est clairement un hit, ‘Det som en gang var’ est meilleur encore et au delà, un classique du black metal à inclure dans le top 15 du style. Le Norvégien signe-là, je suis raccord avec Nicko, sa meilleure composition. Le jeu de batterie riche en roulements rappelle quelques essais du même acabit sur le ‘Blood, fire death’ de Bathory en légèrement plus réussi; ce n’est pas ultra rapide mais puissant, dynamique, avec un esprit de cavalcade complété par la ligne de base du morceau. Les accords sont simples mais ultra catchy, efficaces, soutenus par un clavier fort bien intégré tant niveau sonorité que mixage; c’est agréable de ne pas subir une prédominance de l’effet grille-pain de la gratte et les nuances ressortent mieux. Le chant écorché sied donc merveilleusement à l’atmosphère puissante, sombre mais mélancolique. Comme à son habitude, Varg fait durer en laissant traîner l’intro, lançant ensuite le plan principal, plaçant un break, reprenant le plan, le break, le plan avec chant, le break, l’hésitation, le final, etc. Mais on ne s’en plaindra pas vu la qualité de la chanson. Seule déception, après nous avoir fait durer le truc quinze minutes, le musicien enterre le tout en vingt secondes par un fade out; une outro, c’est un truc qui se travaille, un peu d’écho sur un accord qui meurt, quelques sons, je ne sais pas moi, histoire de laisser retomber la magie. Les deux pièces suivantes sont nettement plus génériques, même si ‘Hvis lyset tar oss’ remplit bien son contrat. C’est plus rapide mais tout aussi lourd, notamment grâce à l’orgue pesant planqué dans les taillis de l’arrière-plan adapté au grain obscur de la guitare, feeling même un peu crust évoquant automatiquement Bathory. La suite chute d’un cran. On navigue dans le même trip old school en moins nuancé, le grésillement de la gratte couvrant nettement les nuances. Le mixage laisse une impression plus bordélique par moment comme si les éléments évoluaient chacun de leur côté mais heureusement le pont au milieu de la chanson, plus mélodique, équilibre cet aspect avant d’enchaîner sur un final efficace presque épique (se concluant une fois de plus par un fade out un tantinet moisi). L’ennui, c’est que d’autres formations avant ont pondu des choses similaires et en mieux (Bathory, Celtic Frost pour ne citer que les références). Comme l’ami Varg n’a plus d’idée et qu’il lui faut bien torcher un album, il se rabat sur son clavier avec lequel il va nous bassiner pendant plus de six minutes avec la même suite de notes et trois accords tout secs avant de ne garder qu’une nappe basse sur laquelle il joue alors ces notes/étoiles dont il raffolera tant qu’il nous en gratifiera de vingt-cinq minutes sur son disque d’après. Hélas, il a cru bon de nous ajouter en bonus une petite mélodie au flutiau synthétique tout bonnement ridicule; franchement on n’est pas loin parfois des bidules ‘ocarina’ ou ‘inca spirit’ interprétés à la flûte de pan en play-back par des gus en bonnet péruvien dans toutes les capitales d’Europe afin de revitaliser notre esprit authentique et ses chakras en rut au cours des 90's. Si j’avais de la sympathie pour Varg, je serais gêné mais je n’en ai pas. Le jeune homme avait bien compris qu’il lui faudrait être le plus extrémiste du lot car il n'avait pas beaucoup à mettre dans la balance artistiquement (le bon de sa carrière tient en une compilation). N’en demeure pas moins qu’hormis cette atroce quatrième pièce de remplissage (presque un quart d’heure), cet essai reste à mes yeux le pus digne de Burzum.
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- Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac
Oui elle est belle, et j'adore Kittelsen ; c'était aussi pour dire que c'est presque un peu tarte à la crème tellement on la trouvait à toutes les sauces et, j'imagine, encore aujourd'hui, vu le côté völkisch de ses œuvres, étant donné aussi le côté bien bien völkisch de la bande à Fenriz et compagnie Bergen / Oslo de l'époque. Et aussi un peu "on pompe dans le libre de droit, ça coûte moins cher en illustration, le logo c'est un pote qui l'a fait, etc.", assez punk aussi dans l'esprit je trouve.
Message édité le 01-10-2024 à 17:06 par Rastignac
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- Code-12 › Envoyez un message privé àCode-12
Je sais bien.
Mais je la trouve magnifique (plus que celle de Filosofem du même Kittelsen).
Et surtout, je trouve qu'elle coïncide parfaitement avec l'atmosphère de l'album. C'est surtout cela que je voulais souligner.
Et puis cela change des pochettes style pentagrame inversé, chandelier dans la neige, corpse painting et autres, dont je suis peu friand (voir Immortal, Darkthrone, certains Bathory...).
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- Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac
Code-12: L'illustration c'est Kittelsen comme beaucoup de disques de bm norvégiens de l'époque.
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- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
Le Comte Gris-Schneck.
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Bah en même temps, à l'époque le mec était bien dans un délire "les orcs c'est c'qu'il y a de plus bath"... Donc la réf à la purulence, je ne pense pas qu'il aurait pris ça comme une insulte !
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