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Keith Jarrett › Bop be
informations
Generation Sound Studios, New York City, USA, 14-16 octobre 1976.
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
Charlie Haden (contrebasse), Keith Jarrett (piano, saxophone soprano, percussions), paul Motian (batterie, percussions), Dewey Redman (saxophone ténor, musette)
chronique
- post bop
C'est particulièrement évident sur "Bop-Be" ; le quartette américain de Keith Jarrett n'avait vraiment plus envie de se frotter aux longs exercices périlleux de "Death and The Flower", ni de prendre le moindre risque inconsidéré. Après "The Survivor's Suite", cela paraît presque évident. Paradoxalement, c'est au moment où le pianiste et encore leader donne toutes les latitutes aux membres de son groupe qu'ils réalisent tous ensemble des disques qui adoptent l'esthétique qui cimente le quartette rival mené depuis l'Allemagne en compagnie du saxophoniste norvégien Jan Garbarek. Cette fois, Motian cède sa place au profit de deux autres membres de l'équipe ; le contrebassiste Charlie Haden qui signe les deux meilleurs morceaux de l'album, un minimaliste mais magnifique "Silence", tout en touché, et "Pocket Full of Cherry" qui, bien que inspiré encore et toujours par Ornette Coleman, emprunte cette fois-ci beaucoup plus à Don Cherry. Jarrett y abandonne le piano pour en accentuer davantage les effets. Dewey Redman, quant à lui, contribue à l'écriture de trois plages, dans l'ensemble pas très relevée ; le relativement énervé "Mushi Mushi", l'abstrait "Pyramid Moving" et l'ennuyeux "Gotta Get Some Sleep". Le quartette trouve même alors nettement plus intéressant d'adapter un standard ("Blackberry Winter") plutôt que de proposer du matériel neuf, c'est dire comme tout le monde ici se sent de moins en moins concerné... Jarrett le premier dont le jeu paraît terriblement machinal sur le "Gotta Get Some Sleep" précité ou sur sa seule composition qui donne par ailleurs son titre à l'album, plus proche finalement d'Oscar Peterson que de Bill Evans. Dernier témoignage studio avant un live pitoyable sur ECM ("Eyes of The Heart") qui ne fera que confirmer la débâcle du projet, la fin abrupte que constitue "Bop-Be" ne choque presque pas tant ce désengagement général est perceptible dès les premières notes. Les quelques titres à sauver sur "Byablue" ou "Bop-Be" auraient donné pour sûr un bien meilleur disque mais, quoi qu'il arrive, on l'aurait difficilement attribué à Keith Jarrett seul.
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