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Keith Jarrett › Fort yawuh
informations
The Village Vanguard, New York City, USA, 24 février 1973
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
Charlie Haden (contrebasse), Keith Jarrett (piano, saxophone soprano, tambourin), paul Motian (batterie, percussions), Dewey Redman (saxophone ténor, musette chinoise, maracas), Danny Johnson (percussions)
chronique
- free form > post bop
Keith Jarrett, c'est le Köln concert ! Tout le monde n'est pas d'accord avec ce raccourci rabâché à l'envi, mais beaucoup le pensent malgré tout. Je laisserais donc aux chroniqueurs désireux de s'étendre sur cette performance emblématique gravée sur disque le soin d'en dire tout le bien qu'ils en pensent, bien que personnellement il ne soit jamais parvenu à me passionner au-delà de son premier titre... "Fort Yawuh" inaugure cinq années d'étroite collaboration avec le label Impulse!, officialisant la mise en place de ce fameux faux quartette américain, perpetuellement partagé - on le verra - entre audaces free et évidences post bop. C'est dans cette indécision, cette tension permanente que réside tout le charme de cette formation, des soucis évacués dans son pendant européen, autour de Palle Danielsson, Jon Christensen et le jeune Jan Garbarek, mais c'est là une autre histoire, en parallèle, que nous vous conterons peut-être plus tard. "Fort Yawuh", à l'instar de "Eyes of The Heart" bien des années plus tard, vont respectivement ouvrir et fermer le bal de cette intense période d'activité dans le contexte d'un enregistrement en public. Ici, Jarrett, Haden, Motian et Redman investissent le légendaire Village Vanguard, épaulés par l'obligatoire percussioniste auquel pourtant on ne fait que trop rarement allusion, rôle qui revient à Danny Johnson pour cette fois. Le box 5cds "Impulse Years 1973-1974" de 1997 s'étend généreusement sur cette prestation, faisant de ce concert un double disque. Ça n'apporte rien de plus fondamentalement, on a même vite tendance à trouver le temps fort long, mais si on apprécie le genre, cela reste un régal. Contrebalancé par les phrasés langoureux et profond du ténor Redman que Jarrett accompagne même parfois au soprano, le classicisme latent du pianiste ("Still Life, Still Life") s'exprime au détour de compositions aux thèmes parfois fort complexes (la plage titre). Si la musique développée par le groupe ne manque pas d'attrait, on a hélas trop souvent le sentiment que le feu intérieur qui l'habite ne peut s'exprimer pleinement. Plus qu'étouffé, je dirais bridé, maîtrisé, comme s'il s'agissait de pouvoir parer à tout type de débordements indésirables. Keith Jarrett n'est ni Bill Evans, ni Cecil Taylor. À l'écoute de ce "Fort Yawuh", il est clair qu'il brûle d'envie de se trouver une place quelque part entre les deux.
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- Solvant › Envoyez un message privé àSolvant
- Apprendre à Proggy à chroniquer ... ahahah ! Elle est bien bonne... ah ah ..ah.. heu .. ben non... pas marrant du coup... :(
- Trazoom › Envoyez un message privé àTrazoom
- c'est pas parce que tu ne percois pas les richesses d'un album, qu'il en est forcement dépourvu. Heureusement, sinon dans quel triste monde vivrions nous. D'ailleurs, parle tu vraiment de l'album ?... Ca sert pas a ca une chronique sur un album ?... Je n'aime pas (trop) les envolées lyriques, donc un 5/6 suffira. Good job, M. Jarrett.
- Note donnée au disque :