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Immolation › Majesty and Decay

cd • 12 titres • 45:03 min

  • 1Intro
  • 2The Purge
  • 3A Token of Malice
  • 4Majesty and Decay
  • 5Divine Code
  • 6In Human Form
  • 7A Glorious Epoch
  • 8Intro
  • 9A Thunderous Consequence
  • 10The Rapture of Ghosts
  • 11Power and Shame
  • 12The Comfort of Cowards

informations

line up

Ross Dolan (Chant, Basse), Bill Taylor (Guitare), Robert Vigna (Guitare), Steve Shalaty (Batterie)

chronique

On ne suivait plus trop les sorties d'Immolation, après les quelques albums bateaux de ce qu'on va qualifier de Période Listenable. Mais la pochette à la Failures for Gods - l'album le plus Attila du groupe - dans son aspect Seigneur de Guerre redonne sa chance au Meilleur Groupe de Death Encore Vivant. Et dès le départ, Majesty and Decay s'annonce comme le blockbuster dévastateur que laisse sous-entendre son titre. Le son est absolument, et quand je dis absolument l'absolu ne ment pas, dantesque, massif, kolossal. On parle souvent de rouleau compresseur, là c'est carrément - et quand je dis carrément le carré ne ment pas - du labourage attelage trois-points atomique profond de la taille d'un immeuble. On peut lire sur le web des critiques qui pleurent l'abandon de la facette « sombre » du combo. Disparition, c'est peut être un peu fort. Même si c'est pas aussi evil et oppressant qu'un Failures for Gods, justement, et je ne crois pas que ce soit la volonté du groupe, d'ailleurs, Majesty and Decay officie dans un style que j'ai envie de définir comme cinématographique. La rencontre entre Stanley Kubrick et Zack Snyder (!), pour un film de guerre chronophage qui réunirait les différentes périodes de l'humanité pour n'en faire qu'une seule et unique bataille ; un champ de bataille où s'affrontent les hordes de vikings avec des haches, des hommes préhistoriques avec des fémurs de femmes, des soldats nord-américains et leurs fusils à poudre, des samouraïs, des Mongols sur leurs chevaux avec des lances, l'armée romaine sous les bombes des B-52, les Spartiates affrontant des pluies de napalm, les marines suréquipés reculant devant l'armée d'Alexandre, les hommes d'Attila éparpillés par des mines antipersonnel ; filmé avec des effets spéciaux hors de prix, mais avec le sens esthétique du travelling en steadycam, du travail minutieux des lumières, des angles, de la profondeur. Immolation a toujours été, finalement, bien plus guerrier (rappelez-vous leur tube No Jesus No Beast) que sataniste ou sous-terrain des caves des profondeurs ; en renvoyant Deathspell Omega à ses Lego de 20 minutes dans une avalanches de riffs que le Morbid Angel de Gateways n'aurait point refusé (le titre éponyme, aussi groovy qu'une baston maya avec des machettes), le groupe signe son meilleur album, parce que son plus abouti - le mot est lâché - et qui réussit enfin le pari d'être à la fois efficace, accessible, imparable, technique, profond, abstrus, tout en jouissant d'une ambiance hors du commun, accueillante pour quiconque aime les combats d'armes blanches plus grandes que mon avant-bras.

note       Publiée le mardi 21 août 2012

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TWB Envoyez un message privé àTWB

J'ai bouffé des mots, j'voulais dire pourquoi bouder la période Listenable. J'ai commencé par Harnessing Ruin, mais justement, la prod' légèrement étouffé donne tout son charme. j'vais me pencher sur Close to a World Below et Unholy Cult pour voir si c'était vraiment mieux .

pyosisified Envoyez un message privé àpyosisified

Ben Listenable c'était le nom de leur label (FR) à cette époque, bêtement. Et leurs albums avaient un peu perdu en accroche et niveau son, alors qu'ils ont toujours le même producteur depuis Failures... Ça reste très bon tout de même !

Note donnée au disque :       
TWB Envoyez un message privé àTWB

En écoute en ce moment même, c'est vrai que la prod est monstrueuse et juste parfaitement adapté. C'est aussi l'un des rares groupes de death avec un batteur inventif, un gros plus au milieu des blasteurs intempestifs. Par contre pourquoi la période Listenable? Je connais peu Immolation, mais il est pas mal Harnessing Ruin quand même...

taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Hmmm, il faut que je l'écoute à nouveau, il me semble bien bon celui-ci... Même si je pense qu'il ne détrônera pas le magnifique 'Failures for Gods' avec son tubesque 'No Jesus No Beast'. Et oui, même si je suis devenu catholique, cela ne m'empêche pas de continuer à apprécier ces groupes "hérétiques" ;-))

torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

J'ai toujours eu du mal avec Immolation dont je trouvais les albums un peu trop linéaires alors que j'aime leur approche lourde et dissonante du death. Du coup, je ne boude pas mon plaisir avec l'excellent EP gratuit de chez Scion AV, "Providence" : en 5 titres et 19 minutes, la messe est dite et les oreilles de l'auditeur réduites en bouillie.