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Fishbone › Truth and soul

cd • 14 titres • 49:08 min

  • 1Freddie's Dead4:30 [reprise de Curtis Mayfield]
  • 2Ma and Pa3:19
  • 3Mighty Long Way3:24
  • 4Pouring Rain5:13
  • 5Deep Inside1:21
  • 6Question of Life3:03
  • 7I Like to Hide Behind My Glasses4:46
  • 8Bonin' in the Boneyard4:44
  • 9One Day4:34
  • 10Subliminal Fascism1:27
  • 11Slow Bus Movin' [Howard Beach Party]2:37
  • 12In The Name of Swing2:49
  • 13Ghetto Soundwave4:23
  • 14Change2:57

informations

Sunset Sound Factory, Hollywood, Californie, USA, 1988

line up

Chris Dowd (claviers), Fish (batterie, percussions), John Norwood Fisher (basse, chant), Kendall Jones (guitare), Angelo Moore (chant, saxophone)

chronique

  • ska punk > funk metal

"Truth and Soul" va peut-être commencer à intéresser les frileux incapables de concevoir que l'on puisse faire de la bonne musique sans avoir recours aux guitares électriques. En effet, Kendall Jones met les bouchées doubles pour apporter une touche hard/métal qui va se renforcer avec le temps, son point culminant étant leur album de 1993. "Freddie's Dead", une reprise du magnifique Curtis Mayfield, s'illustre d'emblée avec une attaque marquée qui détourne quelque peu le propos original. Si Fishbone gagne donc en agressivité, l'impact des guitares entre "In Your Face" et ce "Truth and Soul" reste tout de même très nuancé. Ce sont au final les titres signés par Angelo Moore et/ou John Norwood Fisher qui ont le plus de pêche ("Deep Inside", "Subliminal Fascism"), permettant aux deux compères d'aller chatouiller les compétences de leur ami guitariste qui se fait entendre sur tous les titres. Quant aux autres morceaux de l'album, plus que jamais Fishbone tient à porter fièrement et bien haut les couleurs de son métissage. Les cuivres font des leurs sur la plupart des autres plages, apportant cette touche reggae, ska, voire calypso à la plupart de leurs compositions ("Ma and Pa", "Pouring Rain", "Question of Life", "Ghetto Soundwave"). Ils deviennent même envahissants sur le parodique et non moins excellent "I Like to Hide Behind My Glasses". La touche R'n'B prend des proportions énormes avec notamment "One Day" ou encore "Bonin' in the Boneyard", sorte de relecture de "1999" dopée aux slaps de basse, et que les Red Hot inclueront sous forme de sample dans "Good Time Boys" sur leur "Mother's Milk" à paraître l'année suivante... Vous pouvez vérifier. L'aspect pop/rock, quant à lui, nous donne à entendre des choses plus convenues comme "Mighty Long Way", un pseudo-cliché hard FM, ou de superbes surprises comme la ballade acoustique "Change", signée Kendall Jones, laissant entrevoir que le champ d'investigaton de ce groupe est décidément loin d'être limité.

note       Publiée le samedi 16 avril 2005

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stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

Quel groupe... aucun disque qui ressembre à un autre, une foi inébranlable, une honnêteté permanente, des prestations live toujours dantesque. Cet album est clairement pas mon préféré, mais ça reste toujours plaisant à écouter.

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Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Dixit le gars qui vient d'ébaucher son futur bouquin sur le disque, le groupe, le courant musical ah ah !! (Disons qu'apparemment ça nous rend prolixe tous, en tout cas - difficulté ou pas à en causer on s'en prive pas, quoi).

Et ouais, je suis assez d'accord avec ce que tu dis sur le côté "pas L.A." parce que très direct, sincère, parfois limite "naïf" des textes, de l'approche. Ça tranche sur la réputation de cynisme et de fabrique à musiques usinées pour cartonner de la ville et de sa scène. Si ça s'y rattache c'est surtout par l'exubérance en effet, le côté excessif et délirant, mais rien ne fait déguisement quoi (alors qu'ils étaient bariolés vestimentairement et capilairement, pas qu'un peu !). En fait le côté très engagé - en effet - au premier degrés me fait penser à War, pour la scène locale (et une tout autre époque) mais j'ai du mal à trouver un autre groupe de la ville qui balance ça aussi brut, c'est vrai...

Pi oui, je vois ce que tu veux dire pour In the Name of Swing qui collerait sur Doolittle, aussi surprenant que puisse paraître le rapprochement à première vue ! Bon, niveau guitare c'est pas les mêmes - J'aime BEAUCOUP le jeu de Joey Santiago, attention hein, qui est très singulier, je trouve, incroyable dans son économie/sa versatilité mais Kendall Jones c'est autre chose, et particulièrement sur celle-là, avec son solo qui passe d'une sorte de swing (.... eh) façon Charlie Christian exultant (et flashé aux néons fluos) à un truc complètement post-hendrix/post funkadelic d'une seule coulée, sans qu'on voie venir l'instant de la bascule.

Bref pas bref, ouais : j'ai toujours beaucoup aimé cet album mais ces temps je le trouve particulièrement délectable de bout en bout, oui (et dans le genre "qui fait du bien", aussi, vraiment).

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dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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En tant qu'inconditionnel de longue date de cet album, je ne peux qu'approuver tous ces comms !! Oui, le côté glamouze assumé est plus frais encore que le rock hendrixien des Red Hot déringardisés de Blood Sugar (pour moi ça fait la jonction entre le gros crossover pas fin de "Beat It" et la fusion rock-funk de la fin 80's)... Et oui, chaque morceau ou presque est un tube l'air de rien. "Ghetto Soundwave", je peux le dire maintenant, quand on était un peu honteusement amateur des moments les plus rock de Sinsemilia à la fin des 90's, ça sonnait comme le Graal, rien de moins. Bien vu pour le chant de "Bonin' in the boneyard", que perso je range au rayon "death jazz" avec les Seatbelts, Sex Mob & une poignée d'autres. Et puis ces deux premiers titres... Simples ,sans détour, tubesques, rentre-dedans. "Ma and Pa" est une chanson contre les séparations de parents, réac ou pas, ça sonne comme un Mr Freeze par 50°. Et c'est du ska-punk (le pire genre, après le ska-musette et le ska-subventionné), et ça tue malgré tout. Pouring Rain est encore un ovni de plus, avec un côté Frusciante - et une voix pourtant totalement R&B, mais encore une fois ça sonne 200% sincère. Je pourrais toutes les citer mais il faut surtout mentionner les deux titres omis par la version vinyle (Ô honte, ô scandale) : "I Like to Hide Behind My Glasses", quasi-Bunglesque (pour moi ça fait cabaret années 40-50, mais ça a surtout des influences de très vieux jazz que je ne saurai pas nommer...), et l'extatique "In The Name of Swing", que personnellement j'aurai parfaitement vu en plein milieu de DOOLITTLE des PIXIES, bim. La batterie, le chant, les guitares contrariées, tout. Bref, ce groupe est une bénédiction, et quand j'apprends, encore aujourd'hui, les petites villes dans lesquelles ils ont tourné en France (jusqu'au fin fond des cantons FN où tous les groupes français se pinçaient le nez), je suis scié. Sinon c'est marrant parce que moi, bien que je perçoive bien le côté californien de l'affaire (la scène de L.A., le côté "too much" etc), j'ai toujours eu du mal à les affilier vraiment à la californie moi, les Fishbone. Un côté trop irrécupérable, trop brut, trop black-power aussi (sur cet album, ils ont enregistré je sais plus combien de titres le jour de l'anniversaire de Martin Luther KIng, on dirait des black metalleux qui attendent le solstice de lune bidule...). J'ai toujours trouvé que "Change" sonnait plus provincial, par exemple ,très Chicago, très "Obamesque" haha (là où une grosse partie de la scène fusion a viré Schwarzy). Bon voilà, Fishbone c'est difficile d'en parler.

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Ouip, "fusion", le mot qui faisait briller les yeux des amateurs de musiques "alternative" à l'époque puis est devenu complètement insortable les années qui ont suivi (assez vite en fait il me semble) puis comme tu dis, est passé au "ouais on s'en fout un peu" et par conséquent a décomplexée l'écoute de ces trucs là à nouveau et différemment.

Ceci-dit ce Fishbone-ci a finalement un côté moins "lourd" sur l'aspect metal - par rapport à Give a Monkey a Brain par exemple, ou au Stain de Living Colour (deux disques de 1993, tiens), ou donc aux Bad Brains de I Against I/Quickness (sans parler de Rise ou God of Love, carrément lourdingues, eux)... Sans parler (bis) de trucs genre Clawfinger, qu'on rangeait souvent à l'époque dans cette même "catégorie fusion" mais qui donnaient déjà pour de bon dans autre chose (plus indus et plus euh... "blond" ?!)

Curieusement je trouve qu'ici, le côté presque "glam" de l'élément métal - en tout cas plus basé sur les soli véloces et les sifflantes façon whammy, la compression sans bavure que le sous-accordage et les riffs doublés en fonte et titane - donne effectivement une plus grande fraîcheur au truc, le "ringardisent" moins que d'autres du même supposé tonneau. (Bon... Et bizarrement dans le genre qui a mieux vieilli qu'on pourrait croire je trouve qu'il y a Urban Dance Squad, aussi - alors que bon, à première vue ça pourrait paraître typiquement le projet fabriqué et plein de gimmicks inécoutables passée l'année de sortie... Bah en fait non, c'était vraiment pas mal ingénieux dans ses amalgames, circa Menta Floss for the Globe en tout cas - donc 1989 c'est à dire finalement assez tôt pour le "genre" !).

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