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Terje Rypdal › Eos

  • 1984 • Ecm ECM 1263 • 1 CD

cd • 7 titres • 46:12 min

  • 1Laser 4:11
  • 2Eos 14:30
  • 3Bedtime story 5:59
  • 4Light years 4:48
  • 5Melody 2:25
  • 6Mirage 9:15
  • 7Adagietto 5:04

informations

Talent Studio, Oslo, Norvège, mai 1983

line up

Terje Rypdal (guitare, claviers), David Darling (violoncelle)

chronique

Terje Rypdal mettra un petit temps avant de ressurgir avec un nouveau projet. Ce dernier s'appelle "Eos" et se propose de mettre tout particulièrement en évidence les talents du violoncelliste David Darling. Pourtant, "Laser" ne nous prépare pas du tout à cela : quatre minutes d'un solo de guitare, pédale disto à bloc, et un son brut de décoffrage où le Norvégien se dégourdit les doigts de manière inattendue. Serait-ce pour annoncer une nouvelle ère (les albums aux accointances plus rock développé bientôt aux côtés des Chasers) ou pour, au contraire, tirer sa révérence face à une conception de la musique qui n'est plus en phase avec ses attentes du moment ? Sans doute ni l'un ni l'autre, mais ce coup de sang subit ne manquera pas de laisser la porte ouverte à de nombreuses interprétations. Le reste de l'album, lui, se déroule avec calme et sérénité dans un genre plus coutumier des derniers faits d'armes de notre excellent guitariste. En son coeur, il y a bien évidemment la plage titre, quatorze minutes d'un abandon total, dans un océan de vapeur chaudes. Darling prend tout le temps nécessaire pour installer l'ambiance, puis, tour à tour, les musiciens, y vont de leur complainte. Déchirant aussi le pourtant plus bref "Bedtime Story" où Rypdal parvient littéralement à faire pleurer sa guitare. Comme le démontre encore "Mirage", plus loin, ce sont sur les thèmes au temps d'exposition les plus longs que la sauce prend vraiment, nos instrumentistes ayant dès lors tout le loisir nécessaire pour mettre en place leurs ambiances irréelles où tout semble se dématérialiser avec une infinie légerté. "Light Years", "Melody" et "Adagietto" participent à l'effort mais restent néanmoins nettement moins prenant. Abstraction faite de son faut départ, sur "Eos", ce duo avec David Darling fait preuve d'une splendide subtilité, égalant par moments les instants les plus volatils de l'oeuvre de Rypdal, sans toutefois jamais les surpasser.

note       Publiée le samedi 27 février 2010

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Ah ce premier morceau Laser, besoin de se défouler ? Accident en studio, genre "les bandes tournaient, ah bon ?" ? En plus d'avoir sortie la pédale de disto, on a droit à des silences assassins comme une chute dans un puit sans fond qui serait stoppée net à chaque fois par une corde bien raide plutôt qu'un élastique... Et ça enchaîne avec des titres en apesanteur, ou plutôt en équilibriste sur un fil (métaphore filée oblige). Très joli dialogue entre les deux artistes, la ligne éditoriale ECM est respectée (pour les novices : vous avez déjà écouté du Grindkörh ? ben c'est très éloigné).

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