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Terje Rypdal › Odyssey

  • 1975 • Ecm ECM 1067/68 • 2 LP 33 tours

cd • 8 titres • 86:53 min

  • 1Darkness falls 3:27
  • 2Midnite 16:38
  • 3Adagio 13:09
  • 4Better off without you 7:30
  • 5Over Birkerot 4:48
  • 6Fare well 11:26
  • 7Ballade 5:56
  • 8Rolling stone 23:53

informations

Tontstudio, Bauer, Ludwigsburg, Allemagne, 1975

line up

Sveinung Hovensjo (basse), Terje Rypdal (guitare, claviers, saxophone soprano), Südfunk Symphony Orchestra, Torbjorn Sunde (trombone), Brynjulf Blix (orgue), Svein Christiansen (batterie, percussions), Mladen Gutesha (chef d'orchestre)

chronique

  • jazz électrique

"Darkness Falls"... Le titre à lui seul est un poème. Il a pour tâche d'introduire "Odyssey" et, il le fait de fort belle manière ; emprunt d'un lyrisme bouleversant, tout en emphase, cette courte plage articule son discours autour de la guitare d'un Terje Rypdal qui s'expose et s'affirme désormais non sans une certaine fierté. C'est d'ailleurs ce qui dorénavant constituera sa marque de fabrique : autrefois en retrait, fermant généralement la marche des différents solistes, Rypdal est désormais la seule pièce maîtresse de son échiquier, chose qu'il ne manquera jamais de mettre en valeur. Toujours sous la coupe d'un jazz fusion qui peu à peu se meurt, la section rythmique déroule sa mécanique nonchalante sur le kilométrique "Midnite" où seule brille la guitare de Rypdal qui solliloque avec fracas et déchirement. "Adagio", longue plage ambient, suit à peu près la même logique, faisant abstraction pure et simple de la susdite section rythmique. Rypdal, à la fois au clavier et à la guitare, laisse finalement peu de place au tromboniste Torbjorn Sunde, lui octroyant comme privilège un peu chiche celui d'annoncer l'arrivée de la longue lamentation du maître des lieux. Tout "Odyssey" ou presque se déroule sur le même canevas, tout en ambiances poreuses se dispersant dans l'éther, créant à chaque fois des espaces propices afin que le guitariste puisse y aller de sa complainte inconsolable. Une mise en abîme introvertie qu'on pourrait rapprocher d'une certaine manière des travaux de notre cher compatriote Richard Pinhas. Mais la particularité de ce disque réside aussi dans son destin singulier : publié à l'origine sous forme d'un double vinyle, l'album s'est vu amputé d'une face complète lors de son transfert sur support cd, faisant ainsi l'impasse sur le morceau sensé le clôturer, l'imposant "Rolling Stone", qui, sans surprise, enfonce le clou de cette longue et lente agonie, s'étalant cette fois sur près de vingt-cinq minutes d'un intense tourment intérieur.

note       Publiée le dimanche 21 février 2010

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

J'écoute enfin cet album qui a sa petite réputation. Petit détail sans importance : la pochette est plutôt décalée par rapport à la ligne ECM.

Plus tôt dans l'après-midi, j'étais tombé par hasard sur un live de B.B. King de 1979 (c'était avant les costards à paillettes), fiévreux, tantôt groovy, tantôt lent et irrespirable (à la télé, oui messieurs dames). Bref, le grand écart avec Terje : d'un côté, chez BB, la chair et le sang et de l'autre côté un voyage dans des couches supérieures de l'atmostphère, là où des rayons ionisés sont réfléchis et où d'étranges phénomènes electromagnétiques se produisent. Dans cet album, Terje part très loin, tellement loin que ça en devient extrême : pas un disque fait pour la détente, y a comme un malaise, voire une angoisse latente.

NB : il y a quand même un point commun entre BB King et Terje (c'est pas dur à trouver)

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dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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cool de le voir ici, lui.