Couic et prout, disque "ons'encagueilsepasserienapartuntrucquitombesurunetable"

Y a pas de mauvais disque. Ça n’existe pas. On peut se sentir en inadéquation avec des tas de choses, mais ça ne signifie pas pour autant qu’elles sont mauvaises. Tiens, ce disque par exemple… Il est bien nul, hein? T’as vu comme il est pourri leur son de guitare? T’as vu comme on se fait chier entre les silences? C’est juste des chutes de studio mal montées, non?

Et bien oui, oui certes. C’est un peu le rejeton attardé des morveux nippons quelque part. Mais je l’aime, moi. Je l’aime pour eux. Je l’aime… pour tous les autres. Je l’aime parce qu’il me fait rire quand Bungle me fait sourire. Je l’aime parce que ce plan de batterie au milieu tabasse mais d’une force! Je l’aime pour ces boîtes à rythme aux sons de bouteilles vides qui roulent par terre en guise de caisse claire. Ces collages à la ramasse. Tout ce tsouin-tsouin ridicule. Je l’aime. Parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse.

Alors détestez-le si vous voulez. “Je n’en ai cure”, disaient les anciens. Parce qu’il n’arrêtera jamais de m’arracher un énorme sourire au visage.

7/6