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Gilles Coronado / Fred Poulet › Golden retrieval
22 titres - 42:00 min
- 1/ Ed l'épicier (3:09) - 2/ Le chanteur intermittent (0:56) - 3/ Do (1:09) - 4/ Spinal spin (1:42) - 5/ Nouveau jazz (1:03) - 6/ L'homme au pistolet d'or (2:13) - 7/ Si (0:43) - 8/ J'adore la nuit (3:37) - 9/ Fa-mi (0:18) - 10/ Radio-taxi (3:40) - 11/ Le monde est ainsi fait (2:38) - 12/ Cette langue (0:55) - 13/ Chérie (2:21) - 14/ Les sommets (3:26) - 15/ Bille en tête (1:05) - 16/ La (1:14) - 17/ La totale (3:39) - 18/ La grâce (1:14) - 19/ Sol (1:53) - 20/ Forbidden games (2:29) - 21/ Cette demoiselle (0:50) - 22/ Ré (0:39)
informations
"A la maison" d'octobre 2002 à avril 2003. Titres 10 à 15 : studio 103 de la Maison de la radio, Paris, France, les 24 et 25 avril 2003.
Edition digipack dotée d'une ouverture magnétique et d'un livret-poster.
line up
Fred Poulet (voix, guitare, piano), Gilles Coronado (guitare, celesta, orgue, programmation, voix)
chronique
- chanson française
Quand le chanteur auteur compositeur dadaïste Fred Poulet rencontre le guitariste électro avant-gardiste Gilles Coronado, cela donne un étrange happening aux allures de large improvisation, aussi bien en ce qui concerne la musique que les paroles, d'ailleurs. Du côté de Coronado, c'est une sorte de délire bruitiste à la guitare et aux samples, totalement dissonant et déroutant. Ça cisaille, ça tranche, parfois ça balance des notes éparses au petit bonheur la chance, entre le métallophone du "Téléphone sonne" (hommage à l'émission de radio maison !) et une espèce de de new-wave décalée mâtinée de techno et de free jazz électronique. Du côté de Fred Poulet, grand admirateur de Marcel Duchamp, on oscille entre l'inventaire des expressions toutes faites ("Ed l'épicier", "Bille en tête"), le poème érotique, et la scène de drague où le chanteur tient les deux rôles, le vocoder aidant ("J'adore la nuit"). Le ton et le timbre de la voix font parfois penser très fort à Serge Gainsbourg. Entre deux non-chansons, il y a l'accordage de la guitare et l'essayage des micros (les morceaux Do, Ré, Fa-mi...), le brouillage de programmes radios sur fond de guitare saturée et de celesta... Tout ça pour en arriver où ? Le problème est justement là : lorsqu'on revendique le foutage de gueule et le détachement post-moderne, lorsque l'absence de fond est précisément le seul message que l'on véhicule, l'exercice de style, s'il fait montre de manque de travail dans la conception et d'indolence dans la réalisation, révèle bien vite ses limites : il n'y a tout simplement pas d'intérêt à écouter plus de trois fois ce disque, qui fait d'abord sourire puis sécrète l'ennui aussi sûrement que la soupe commerciale qu'il entend caricaturer. Malgré quelques moments de charme puissant, réellement mystérieux ou langoureux (par exemple une fort belle reprise de "Jeux interdits", si si !), cette rencontre qui aurait pu en exciter plus d'un sur le papier a tout du rendez-vous manqué.
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commentaires
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- klaark › Envoyez un message privé àklaark
Expérience très particulière que cet album… je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, il y a un certain charme dans cette indolence déployée dans la musique et les paroles mais on peut effectivement se demander si l'ennui ne va pas débarquer au bout de quelques ré-écoutes.
- Note donnée au disque :
- microbe666 › Envoyez un message privé àmicrobe666
- golden retriever
- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
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