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Can › Soon over Babaluma
informations
Inner Space Studio, Cologne, Allemagne, 1974
line up
Holger Czukay (basse), Michael Karoli (guitare, violon, chant), Jaki Liebezeit (batterie, percussions), Irmin Schmidt (claviers, chant)
chronique
- psychédélique > kraut rock
Autre album qui ne fait pas l'unanimité, "Soon Over Babaluma" joue malgré lui le rôle de chaînon manquant dans l'histoire de Can. Les membres du groupe allemand auraient-ils profité du départ du chanteur Damo Suzuki pour donner à leur musique une allure encore plus linéaire ou est-ce précisément ce départ, aux conséquences à priori minimes, qui en serait la cause directe ? Schmidt et Karoli, qui prêtent leurs voix respectives sur quelques uns des titres de l'album pour combler l'absence du chanteur, rendent en effet quasi anecdotique ce détail, à tel point que l'on croirait encore entendre Suzuki. C'est dire... Pourtant, le Can qui nous avait tant émoustillé sur "Tago Mago" n'est définitivement plus le même qui officie ici. Extrapolant un aspect beaucoup plus vaporeux et diffus qui avait eu l'occasion de bien s'installer sur leur essai précédent, "Future Days", "Soon Over Babaluma" surprend de prime abord, non pas dans le déroulement de ses titres, mais dans les options sonores qu'il adopte, dénaturant ainsi quelque peu leurs propos. Sans que le clavier d'Irmin Schmidt prédomine à outrance, les nappes qu'il laisse s'échapper ont le parfum glacé des vents du nord. De plus, Michael Karoli troque volontiers sa guitare pour un violon électrique que l'on n'a jamais entendu si présent, à tel point qu'il mène le bal sur les trois premiers titres. Ces deux revirements radicaux, si je puis dire, s'illustrent à merveille sur "Splash". Mais de manière générale, on constate un intérêt toujours croissant pour les rythmiques étrangères. Un peu à la manière d'un Weather Report, sauf que Can paraît aujourd'hui beaucoup plus cartésien qu'impulsif, et donc moins bouillonnant aussi. Le presque reggae "Dizzy Dizzy", le claustrophobique "Come Sta, La Luna", la longue suite "Chain Reactions" ("Remain in Light" avant l'heure ?) et son inquiétant coda "Quantum Physics", où Holger Czukay dessine la trame rythmique tout en harmonique, s'enrichissent tous d'éléments percussifs discrets contrastant pourtant violemment avec l'apparente désolation colportée par le disque. Bref, si "Soon Over Babaluma" est la suite logique de "Future Days", elle éloigne aussi tout doucement Can de la lumière.
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Note moyenne 15 votes
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- Valsturm › Envoyez un message privé àValsturm
Aussi bon et feutré que Future Days quasi. En plus brazil chill out etc.
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- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Mais elle est top "Come Sta, La Luna" et elle s'intègre parfaitement avec le reste de l'album. Un grand disque pour ma part, peut être le dernier de CAN !
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- Demonaz Vikernes › Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes
Mon premier Can, et j'ai eu du mal à rentrer dedans, mais maintenant c'est bon. Come Sta, La Luna m'insupporte autant que le premier jour, mais j'adore les autres compositions, que ça soit Dizzy & Splash et leur côté plus "dansant" ou la face B moins facile et son superbe Quantum Physics final.
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Après "Future Days", j'avais un peu oublié que Can avait encore des choses à dire.
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- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
puree ce funk sur Splash; sur ce meme morceau on retrouve aussi un peu du bruitisme qui manque un peu sur ce disque.
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