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Can › Delay 1968

  • 1989 • Spoon CD012 • 1 CD

7 titres - 35:51 min

  • 1/ Butterfly (8:20)
  • 2/ Pnoom (0:26)
  • 3/ Ninteen Century Man (4:18)
  • 4/ Thief (5:03)
  • 5/ Man Named Joe (3:54)
  • 6/ Uphill (6:41)
  • 7/ Little Star of Bethleham (7:09)

informations

Schloss Noervenich, Cologne, Allemagne, 1968 - 1969

line up

Holger Czukay (basse), Michael Karoli (guitare), Jaki Liebezeit (batterie), Irmin Schmidt (claviers), Malcom Mooney (chant)

chronique

  • psychédélique > kraut rock

Paru en 1981, cette publication d'inédits de haute facture nous invite à regarder dans le rétroviseur les prémices d'une carrière qui pour l'heure est au point mort. Premiers enregistrements du groupe allemand, "Delay 1968" nous propose donc d'écouter Can à l'heure de sa genèse, avec sa formation originelle encore conduite par le chanteur américain Malcolm Mooney. Dès "Butterfly", les influences multiples apparaissent comme des évidences : le Velvet Underground, Frank Zappa, une certaine idée du psychédélisme - de Jimi Hendrix aux Doors - mais aussi ces insoupçonnées musiques électroniques alors émergentes pour lesquelles le sol allemand fût indéniablement un des plus fertiles. Une production spartiate permet aux instruments d'occuper l'espace sans effets incongrus, une stéréo de fortune qui se contente de peu pour balancer ses pluies de guitare acide. Sur "Uphill" nous avons tous le loisir de nous aperçevoir à quel point la paire Liebezeit/Czukay peut sans complexe d'ores et déjà concourir au titre de section rythmique la plus efficace de la planète. Car déjà à l'écoute de ces prémices, on peut se rendre compte à quel point toute la musique de Can est basée sur le groove. Un groove puissant, immuable, qui le fera tâter dans le long cursus de ses aventures discographiques les terrains perméables des musiques planantes et jazz dans ce qu'elles ont de plus volatile. Michael Karoli est déjà impérial, un guitariste exemplaire, sensible et toujours pertinent. Une honte qu'on ne parle pas assez de cet homme, dont même le décès en 2001, n'aura pas réussi à le sortir de l'ombre ; et, à fortiori, dans ce cas-là, c'est généralement le contraire... Bluesy ("Little Star of Bethlehem") ou la plupart du temps magnifiquement irritant par son jeu tout en dissonances, il complète l'identité de Can aux côtés du claviériste Irmin Schmidt en créant des nappes de sons étranges. Le poignant "Thief" est là pour nous rappeler qu'ils savent aussi écrire des chansons dans des formats plus convenus sans pour autant trahir leurs aspirations. "Delay 1968" est une pièce incontournable pour tout admirateur du groupe allemand (de toute façon, il n'y a absolument rien à jeter jusqu'à "Landed" compris...)

note       Publiée le mardi 19 avril 2005

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Le dernier live de 1976 est quand même assez décevant, un peu moins de 30 minutes pour un prix compris entre 30 et 40 € le vinyle ! C'est approximativement le prix que j'ai dû payer le coffret des Lost Tapes à l'époque et comparativement tant sur le fond que sur la forme y'a pas photo, on voit bien que le groupe n'est plus ce qu'il était à cette période !

    Message édité le 27-10-2022 à 20:52 par SEN

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    J'aime beaucoup le chant de Malcom Mooney, CAN a eu la chance d'avoir 2 putains de chanteurs coup sur coup !

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    vincenzo Envoyez un message privé àvincenzo
    Can était vraiment un groupe à part. Hypnotique, incisif, mélodique...
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    Tango Mago Envoyez un message privé àTango Mago
    "Can live" n'est pas chroniqué sur votre site...dommage ! ! A défaut d'être représentatif des carnages scéniques du groupe, c'est le seul édité à l'heure actuelle.