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Valborg › Zentrum

cd 1 • 9 titres • 39:16 min

  • 1Rote Augen
  • 2Alphakomet
  • 3Anomalie
  • 4Nahtod
  • 5Ultragrab
  • 6Nonnenstern
  • 7Kreuzer
  • 8Schwerter Der Zeit
  • 9Vakuum

informations

La seconde pochette est celle de l'édition vinyle.

line up

Jan Buckard (voix, basse), Christian Kolf (voix, guitare), Florian Toyka (batterie)

chronique

On vous a parlé de Valborg. Si vous avez suivi nos instructions, vous devriez avoir pris votre pied sur au trois, quatre, peut-être cinq albums. À présent vous avez quitté le Val... et vous allez bien sentir le BORG. Cette pochette brute de minimalisme, possible affiche de propagande dans un futur lointain, montre ce qu'est devenue la musique de Valborg après Romantik : une grosse ligne droite, limpide, conçue pour sectionner, neutraliser, annihiler. Deux rayons lasers alignés façon bandes Adidas (Ich ?) jaillissant des yeux en V de ce qui pourrait être un singe... 2020 : l'odyssée de l'espace en moins dans ton cerveau. Lobotomie à gros coups de Borg dans le fond des oreilles. Tout sur Zentrum - "Centre" - suit ce fil conducteur gros comme un câble de cargo (on entend d'ailleurs sur "Kreuzer" sa sirène, celle-là même que les gentils suédois de Cult of Laguna reprendront deux ans plus tard dans leur intro d'album pour se la jouer gros méchants austères - mais seul Valborg devraient avoir le droit d'utiliser un son pareil). Vous allez vite piger que, contrairement aux ultra-cosy châteaux-vaisseaux de Barbarian et Nekrodepression, ou à l'Antre du Vampire Romantik, RIEN ici n'a été prévu pour vous accueillir. Tout juste trouverez-vous dans Zentrum un feuillet de synthétiseur soutenant le dégueulis de boulons des guitares, éventuellement une petite mélodie de cordes en intro ("Kreuzer"), mais il n'aura rien d'étudié pour votre confort, ni celui d'aucun animal. Tout ici est rêche, granuleux, à fleur de rotor - et en même temps on y trouvera aucune paroi à laquelle s'accrocher. On glissera, jusqu'aux mâchoires de la machine Valborgne, aussi complexe qu'une broyeuse à poussins. L'album commence avec l'ultra-rectiligne "Rote Augen", forcenée-linéaire. Et n'en déviera pas plus sur une "Alphakomet", loboto-malaisante comme un gros escalier de Max Escher. Ni sur la suite du Zentrum, aussi obstiné qu'une batterie de tests. La batterie fait souvent gros poum-tchak, il y a plein de kling-kling, la guitare fait crrrrrouik-crrrrrrrouik en riffs alignés comme des blocs de béton. La tracklist d'un Valborg ressemble à présent à un Toblerone. Un album de Valborg est désormais un seul gros bloc, tanké, déter à foncer, écrabouiller tout neurone récalcitrant. L'horreur crue 1000% "futur mort" que le metal du Borg déploie, est comme une crête d'acier froid qui lacère l'humeur en profondeur. Je pourrais lui mettre la même note bien scindée qu'à Endstrand, tant il m'a coupé le cerveau bien net en deux par le milieu - Zentrum ! - mais je dois dire qu'au casque il m'a mis une petite branlée, laissant comme une odeur de plastique brûlé... La redoutable "Nahtod" avec sa basse qui nous fait les yeux doux d'Immortan Joe, le hXc trépané à la foreuse d'"Ultragrab", le phrasé outre-austère de la goule cryogénisée sur "Nonnestern", le black-metal carbonique de "Schwerter der Zeit", avec ces vocalises qui partent loin dans le genre cyborgorille (Buckard et Kolf soient loués, au plus bas des souterrains !) puis sur ce final massif et définitif s'apparentent à un The Body, mais qui ne ferait jamais sourire en coin, au fond d'un laboratoire militaire dont on ne s'échappe pas... Quand le Borg achève la charge par un "Lä Lä Lä" soldatesque radikäl, il ne reste à peu près plus rien d'une organisation cellulaire sur le sol... Un vent, souffle nucléaire dans l'hiver du Roborg, vient balayer les cendres restantes de ce qui fut, peut-être, le dernier scorpion ayant résisté aux radiations. Ne survivent en fait dans ce monde du Zentrum même plus de bactéries, de virus : que des prions, voués à se tortiller indéfiniment dans les gravats faute d'hôte à coloniser. Un Valborg monolithique, monomaniaque, à se taper la tête contre le mur du blockhaus.

note       Publiée le mardi 6 décembre 2022

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Purée, The Body qui aiment bien collaborer, ils feraient bien de contacter ces Boches-là, plutôt que Big|Brave ! Ca aurait de la gueule, et du chien (dobermann, je pense, mais faut voir, je reste ouvert).

Message édité le 10-12-2022 à 20:32 par born to gulo

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Ah, il tartine bien, le Kolf, sur celle-là, sûr !

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Mon dieu, ces cris sur "Schwerter der Zeit", grotesques et orfrayants... Moi c'est ça, qui me fait clairement penser à (le meilleur de) The Body.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

(note en chantier, hein, ne pas faire attention aux boules en désordre)

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Dommage que "Boum-Boum" n'ait pas été le surnom de Bjorn Borg, té.

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