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Valborg › Romantik
- 2015 • Temple of Torturous 1 CD digipack
cd • 6 titres
- 1Vampyr
- 2Blitz Aus Sodom
- 3Comtesse
- 4Sulphur Vitriol Angel
- 5Kryptische Arroganz
- 6The Haunted Womb
informations
Stonehenge Studios, juillet-octobre 2014.
La seconde pochette est celle de l'édition vinyle.
line up
Jan Buckard (voix, basse), Christian Kolf (voix, guitare), Florian Toyka (batterie)
chronique
Mmmmmh, alors comme ça vous voulez de la musique de goule ? De la vraie musique de goule ? De la musique envoûtante comme un douillet cauchemar aux canapés sans fond et aux corridors sans fin ? Incantatoire et plus encore ? Prenez ce candélabre, et suivez-moi... Venez... Descendons dans la cavité... Au cœur des Abysses terrestres.. Nous y voilà... Entendez-vous ces bougies pleurer ? Voyez-vous ces cristaux qui saignent ? Sentez-vous les yeux des succubes agglutinées en grappes tout autour ? Soyez les bienvenus dans l'Antre Valborg. Eux qui furent black, death, doom, que sais-je encore, se présentent ici en gothiques de la tendance la plus ample et austére. Oui, "austére" avec un "É" : parce que ce mot est semble-t-il accidenté de naissance, et je ne vois guère pourquoi on devrait s'entêter à l'écrire avec cet accent qui sonne aigu et n'a de grave que le nom. AUSTÉÉÉRE... Kapische ? En réalité, je phrase comme la goule à la silhouette flasque que vous pouvez admirer au centre de ces catacombes, et dont les manières rappellent le Dracula X.O., blanchi, joué par Gary Oldman... Elle est sûrement bien plus vieille que l'accent sur les "e", grave ou aigu... elle est plus vieille que le grave, plus vieille que les tombes. Elle est Le Rauque. Elle susurre. Elle suppure... Et au compte-goutte de sa lentissime purulence, comme ficelé à ses longues phalanges, le temps se disperse... se dilate... Le Passé ? Le Présent ? N'existent plus... Le temps est mort. Vous êtes assis depuis déjà quelques heures... Dans un fauteuil, un grand fauteuil, très large, et très profond... Vous caressez ses très gros accoudoirs... Vous avez dans la main un calice rempli de vin rouge... La réalité est malaxée par cette basse... doom-doom/dôôm-dôôm... Les guitares sont couvertes de verrues de synthétiseurs phosphorescents, de plus en plus aveuglants... Leur lueur est semblable à celle de ces poiscailles des abysses aveugles qui ont une espèce de loupiote qui pendouille devant la trogne pour attirer leurs proies (l'artwork est on ne peut plus idoine...) Cette musique d'inspiration romantique, à la lettre, est bien sûre lente, très lente, tout autant que voluptueuse. Elle s'étire et s'étale dans des alcôves aux murs imperceptibles, où guettent des nuées d'ectoplasmes... Humide, putride, champignonnière, j'en passe et des plus moussues... Déploiement sur-lent d'un goth-doom succulent de vieux baron vampire allemand, par moments semblable à un slow d'Umbra & Imago en chopped & screwed, et plus enveloppant qu'une grande cape de mélasse... Grimaçante, la goule Valborg vous convie à sa molle sarabande. Tombe devant vous la fibule, et, tout en se dandinant et déclamant des formules du fond des âges, vous dévoile ses vieilles mamelles immondes, pendantes comme ces chiroptères aux poutres qui vous scrutent de mille oreilles... Elle ondule... Elle suinte. Sa peau fripée est toute encrassée des matières diverses qui lui ont servi pour concocter ses potions et maléfices... Sortilège de Walpurgis... Vous ne pouvez lutter contre le besoin de RESTER en ces lieux, sous son emprise... et sentez même, au bout d'un certain temps d'adaptation aux ombres, une irrépressible envie de vous laisser complètement aller... Voire, copuler avec l'immondice... Valborg a vous a envoûté. Il est trop tard. Vous tombez, sans bouger. Vos bras ne veulent plus répondre, comme lorsqu'ils sont trop longtemps comprimés à cause d'une posture de repos inadéquate. Votre verre de pinard a triplé de volume, et contient un liquide vivant, noir-luisant, qui cherche à s'agripper à votre peau... Vous êtes prisonnier d'un avachissement absolu, dans ces filaments de mélodies jouées à deux demi-doigts et rendues immenses par une réverbération suprême. Elles vous enfoncent de plus en plus en vous-même... Vous ne pouvez plus lutter dans le gouffre, captif de l'aristocrate et batracienne séduction d'outre-monstre clapoteux... Intime avec le Néant. Vous vous rendez compte que vous ne pouvez plus du tout vous lever de ce fauteuil... Que vous êtes non pas englués, mais recouverts de poussière... Qu'il n'y a plus rien de ce monde autour de vous... Qu'il n'y a que l'Antre. L'Antre, et rien d'autre.
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- Lord Tom › Envoyez un message privé àLord Tom
Allez allez mssieurs dames, du Type O délocalisé dans les Carpathes, le comte Doryphorenu qui se ballade de nuit autour de son chateau dans sa Plymouth rouge de Noël, dans un gothisme Carpenterisé et une montagne angularisée art déco "oui mais c'est mou !" Oh ta gueule, depuis quand le métal devrait être utilitaire comme batimat, ultra compressé et bpm 120 mini sinon control tech en contre visite... Depuis jamais.
Message édité le 24-12-2024 à 02:36 par Lord Tom
- Raven › Envoyez un message privé àRaven

Oui adaptation... ou contrainte ! Va falloir se le rematter, c'est la saison... ou ressortir la musique. BO austère à en crever, alors qu'au fond c'est du Morricone castré, ou plutôt déguisé, qui se plie au style minimaliste de Carpenter au lieu d'imprimer sa patte dans la neige. Big John est le seul à ma connaissance a avoir eu cette influence sur un compositeur avec un style aussi marqué ! Fan du Maestro, mais un peu chié quand même le Big John, sur ce coup-là - même si c'est la BO parfaite pour un tel film, hein, rien à toucher.
Sinon pour sortir du HS (relatif) : écoutez ce disque, les gens (ouais je parle comme Mélenchon quand je m'emballe), c'est aussi essentiel que de voir The Thing - ou pas loin. Si vous voulez savoir ce que ça fait de voir la Lumière dans le fond des tréfonds des Ténèbres, les abysses de la Terre : c'est par ici.
- Note donnée au disque :
- Lord Tom › Envoyez un message privé àLord Tom
Smooth menace ahah, oui un genre d'aristosferatu qui conduit la Plymouth, avec le husky dans le role de la douce musique des children of the night. C'est vrai que l'ost de The Thing montre la capacité d'adaptation de Morricone, ou on a l'impression qu'il joue sur les synthés du John.
- Raven › Envoyez un message privé àRaven

Ça fait plaisir, ça ! :D
Je visualise plus le vampirisme aristocrate que les fantômes pirates clodos de The Fog mais pas bête le lien avec la brume de ce dernier et la rouge sang Christine... mais aussi le husky avançant et observant calmement au début de The Thing hé hé (même si la zique est de Morricone...) Smooth menace épaisse, confort mortuaire intégral.
- Note donnée au disque :
- Lord Tom › Envoyez un message privé àLord Tom
Ressorti çui la avec la brume matinale, il est décidément très John Carpenter, particulièrement Blitz auz sodom, parfaite, ou Christine qui roule lentement dans le village côtier de Fog


