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Enregistré par Greg Freeman. Produit par TFUL282 et Greg Freeman
Mark Davies (guitare, basse, banjo, percussion, voix, ballon, french horn, orgue), Anne Eickelberg (basse, voix, percussion), Brian Hageman (guitare, erhu, violon, mandoline, bandes, voix, percussions), Jay Paget (percussion, voix), Hugh Swarts (guitare, piano, percussion, voix)
Musiciens additionnels : Paul Bergmann (batterie), John Frentress (harmonica), Bren't Lewiis (bandes)
Aaaargh, un baiser informe… cette lumière blafarde bleuâtre… l’odeur ? un mélange de renfermé et de plastique neuf tout juste sorti d’usine… et quel est ce son qui s’écoule dans mes oreilles ?! Eh oui, le disque qui tourne sous l’aguille depuis quelques secondes est bel et bien ce quatrième album des Thinking Fellers Union Local 282, la suite du déjà rude Lovelyville. Voyons, un double LP cette fois… dès que le morceau d’ouverture commence, on se dit que le voyage sera difficile : 'Gentleman’s lament' est la chanson qui évoquera à chacun sa terreur la plus personnelle. Le maléfice qui va chercher les pires phobies au fond du cerveau de l’auditeur et les imprime en indélébile sur les tympans. Dès lors, le monde se divise en deux catégories : Il y a ceux qui auront dégagé leur platine contre le mur à pleines mains dans un geste d’horreur dégoutée, et ceux qui termineront le morceau avec un sourire hagard et une envie de s’empiffrer de la suite… Bref, une fois ce baptême du feu passé, on peut enchainer sur une série de chansons aussi déjantées que sympathiques, comme si le groupe voulait se racheter d’avoir commencé si ardument. Ainsi, ‘Hornet’s Heart’ ou encore ‘ Star Trek’ se classent à l’aise parmi les gros hits du groupe. Mais ça ne dure pas longtemps… le cauchemar reste latent et finit toujours par revenir (l'intro de 'Hummingbird...' fait froid dans le dos) et la camisole n’est pas loin. Et s’il y a des longueurs sur la seconde moitié, l’ensemble est tellement stupéfiant qu’on ne peut tout simplement pas y résister. Tous les albums des TFUL282 sont des labyrinthes à leur manière, et ce Mother of All Saints est peut être le plus tordu. Un aboutissement du ‘Lovelyville’ sorti une paire d’années plus tôt en quelque sorte. C'est-à-dire tout aussi foutraque, flou et maniaque, mais à la fois plus gros, massif et ambitieux, assemblant toutes sortes de sonorités et de matières, comme un inventeur ayant perdu la raison le ferait avec des bouts de ferraille au milieu d’une décharge pour en faire une création cohérente, vivante et incontrôlable, un monstre pur… Du véritable freak-rock en somme, qu’il sera difficile de surpasser dans le genre. A ma connaissance, seuls les cousins de Caroliner y parviennent les doigts dans le nez… mais ça c’est une autre histoire. En attendant, ce Mother of All Saints fait figure de plat de résistance dans la bien chargée discographie des Thinking Fellers. Et une fois n’est pas coutume, on se demande bien ce qu’ils vont nous réserver pour la suite…
note Publiée le vendredi 27 novembre 2020
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comme tu le dis dans ta réponse, tout est dit. Ca(roliner) n'a rien à faire, hors de guts. et on est au calme là, les 4-5 premiers, ça serait déjà super.
Pfiou les Caroliner... en vrai, difficile de faire plus Gutsien, et en même temps très difficile d'en parler... mais je ne perds pas espoir, un jour ça viendra !
Labyrinthes, tout à fait ! Celui-ci encore plus que les autres, je trouve... Fresh, fun, foldingue, pour moi leur meilleur avec tangle ! À quand les Caroliner sur guts ? ;-)