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Studio Caraïbes, Bruxelles, Belgique, août 1994
Jules de Borgher (batterie), Klaas Janzoons (violon, piano, percussions, effets), Stef Kamil Carlens (basse, guitares, piano, clochettes, chant), Rudi Trouvé (guitare, piano, synthétiseur, jouets, basse, harpe, chant), Tom Barman (guitares, piano, chant)
Au moment de sortir ce EP on ne peut plus casse gueule, dEUS est déjà énorme en Belgique. Toutes oreilles dressées, c'est comme si, d'un commun accord, l'inconscient collectif se raccrochait à ceux qui allaient devenir le chef de file d'une scène qui va, tout à coup, se mettre à bourgeonner. Et cette notoriété toute fraîche, ils la transforment en atout pour se permettre tout et n'importe quoi. C'est précisement ce que l'on peut entendre sur "My Sister=My Clock" qui se prête au jeu à fond la caisse. Tout comme le controversé "Lovesexy" de Prince, sorti en 1988, dEUS choisit délibérement de ne pas indéxer les treize petits titres de leur nouvel enregistrement, ne laissant d'autre choix à l'auditeur de se taper l'intégralité du disque sans pouvoir skipper l'une ou l'autre plage. Un effet pervers qui a inmanquablement ses travers puisqu'il a de quoi alimenter ainsi tout embryon de frustration. Si sur cette collection de titres, on peut entendre, heureusement, le talent des jeunes anversois à l'agencement d'ambiances glauques, on découvre aussi leur goût prononcé pour l'expérimentation qui, à force, va devenir très irritant (et l'est déjà) dans leurs projets annexes (de Kiss My Jazz à Zita Swoon). Si ce fatras de sons divers semble aller nulle part, juste utile à acréditer leur statut d'artistes fraîchement reconnus, il y a aussi quelques brefs éclairs de génie ("Healthinsurance", un morceau trip hop malade façon Tricky, "Only a Colour to Her" mené par des flûtes enchanteresses, "Sweetness" articulé autour de sons produits par des jouets ou encore l'inquiétant "Sans Titre pour Sira" dominé par un violon dépressif), il faudra attendre un quart d'heure avant de pouvoir s'envoyer le single qui en est extrait, "The Horror Partyjokes", entre le Bowie des débuts et PJ Harvey, tout comme "Glovesong", au final, plutôt anecdotique. "My Sister=My Clock" est un disque bien déroutant, ne fut-ce que par le flou qu'il entretient sur ses réelles intentions. A ne conseiller donc qu'aux vrais mordus du groupe.
note Publiée le samedi 29 mai 2004
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