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Mythos › Quasar

cd • 13 titres • 44:23 min

  • 1Quasar 4:28
  • 2Nurse Robot 3:22
  • 3Flut e Qencer: the Knight Songs 9:58
  • 4a. Duel (2:21)
  • 5b. Lamentation (4:03)
  • 6c. Conjuration (1:26)
  • 7d. Rebirth (1:37)
  • 8Flut e Sizer 3:31
  • 9Didnt notice, Didnt Mind 3:23
  • 10Nothing but your Dream 3:19
  • 11Just a Part 3:31
  • 12When the Shows Just Begun 3:26
  • 13Collected Jingles & Theme Songs (Bonus Track) 9:58

informations

Enregistré entre Mai et Juin 1980 remasterisé et remixé en Automne 2011

Initialement réalisé sur étiquette SKY Records en Juillet 1980 (SKY 046) et pour en savoir plus sur Mythos et entendre des échantillons sonores, visitez son site web; http://www.mythos-music-berlin.de/

line up

Stephan Kaske (Synthétiseur Moog, Arp, Roland, Korg, séquenceur, flute, Mellotron, guitare, percussions électroniques, Vocodeur et vocales)

chronique

  • krautrock électronique

Après la parution de Superkraut Live 1976, Sireena Records dépoussière cette fois-ci une œuvre charnière dans l’évolution de Mythos. Quasar est l’album transitoire de Mythos. C’est le premier album solo de Stephan Kaske et le premier album où Mythos transcendait ses racines de Krautrock pour étreindre les sentes de la MÉ. Ce faisant, Quasar est un très beau mélange de rock progressif lourd et tortueux et de MÉ à saveur Teutonique qui est fortement influencée par les rythmes pulsatoires et technoïdes de Kraftwerk ainsi que de leurs vocodeurs de robots enrhumés. C’est un peu comme si Jethro Tull tombait dans les claviers et percussions robotiques du quatuor de Düsseldorf. À tout le moins, c’est de cette façon que la pièce titre harponne nos oreilles.
Des touches de clavier limpides tombent comme des flocons de neige par un soir de Noël pour initier le rythme bondissant de "Quasar". Le rythme est nerveux et sautille en un fiévreux mouvement de staccato alors qu’une flûte en embrasse sa fougue, forgeant une mélodie qui s’accroche à une structure bipolaire aux mouvements interchangeables où percussions claquantes et cyborgnétiques, pulsations résonnantes et bondissantes ainsi que spirales limpides tissent une anarchique mosaïque rythmique. C’est du nerf au quart de tour, comme "Nurse Robot" qui est un gros rock progressif électronique avec un rythme vif et saccadé où les percussions, riffs, touches de clavier et voix concordent leurs sèches harmonies pour débloquer vers des spirales infernales. On note une approche similaire sur "Didnt Notice, Didnt Mind" qui par contre est bourré de superbes solos de Moog. Ces deux premiers titres, très bouillonnants de rythmes bondissants, sont des fidèles reflets de Quasar qui est plus près des frontières du rock progressif électronique que du Berlin School à la Tangerine Dream ou Klaus Schulze, tel que vanté dans les informations de presse. Ceci étant clarifié, ça demeure un album assez intéressant. "Flut e Qencer: the Knight Songs" est un très beau titre plein d’ambiance découpé en 4 volets. Des variations sur une même thématique mélodieuse avec une approche rythmique sise sur des larges ondes oscillatoires et des riffs tranchants où les ambiances glauques respirent dans des sonorités d’orgue médiévales, "Flut e Qencer: the Knight Songs" évolue comme 4 mini contes d’horreur où le Moog façonne des arias acérées qui ululent tels des spectres nocturnes sur ces rythmes ambivalents, tantôt tranchants (Duel et Rebirth) et tantôt flottants (Lamentation et Conjuration) où les guitares sont mélodieuses et les basses intimidantes.
"Flut e Sizer" est couché sur un rythme stoïque avec des percussions et des accords de clavier à la Kraftwerk qui sautillent sur une approche mélodieuse nourrie par une flûte assez douce et un Moog aux solos aussi spectraux que torsadés. Le rythme est limpide et l’enveloppe harmonique, issue d’une fusion orgue et clavier, me rappelle Peter Baumann sur Trans Harmonic Nights. "Nothing but your Dream" et "Just a Part" sont deux titres lourds où les percussions et les voix tissent des ambiances très rock progressives que le Moog convertit en structures plus électronique alors que "When the Shows Just Begun" est plus du genre ballade et exploite plus les éléments romanesques du Moog et de la flûte. Cette nouvelle édition de Quasar comprend un titre en boni, "Collected Jingles & Theme Songs", qui (comme son titre l’indique) est une collection de Jingles et de morceaux de pièces de musique. Ça défile vite…et j’imagine que l’intérêt est pour les fans de Mythos seulement et non pour ceux qui aspirent à le devenir.
Un peu comme avec Superkraut Live 1976, je continue mon apprentissage de l’univers très Krautrock de Mythos et surtout de Stephan Kaske, un personnage encore trop méconnu de la scène électronique progressive Allemande. Et j’ai bien aimé ma découverte de Quasar. C’est un album dur et très rock où les rythmes Teutoniques à la Kraftwerk sont tissés dans des percussions et des vocodeurs robotiques alors que les ambivalences mélodiques progressives à la Jethro Tull cogitent dans des vapeurs spectrales et envoutantes des harmonies du Moog. Un mélange audacieux teinté de nostalgie qui surprend et fini par plaire, pour autant que nous soyons ouverts aux racines du Krautrock. J’espère juste que Sireena Records poursuivra l’aventure. À quand Dreamlab et Strange Guys?

note       Publiée le mercredi 4 avril 2012

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    commentaires

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    ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

    C'est marrant les chroniques commence a partir du changement de direction du groupe que j'apprécie pas particulièrement, alors que les 4 premiers sont super bons surtout "Dreamlab" un monument krautrock pour moi.

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    Les quasars ont le vent en poupe ces derniers temps