Arcturus › The sham mirrors

Près de 5 ans après l’époustouflant "La masquerade infernale" (je ne compte pas l'album de remix "Disguised masters", à part...), le groupe revient avec ce troisième album "The sham mirrors". Franchement, le niveau atteint ici est absolument ahurissant, l'attente n'aura pas été vaine... Le côté grandiloquent du précédent album s'est beaucoup estompé, le chant est plus "classique" et franchement superbe. Techniquement, il n'y a rien à dire non plus, faut dire que les protagonistes sont loin d'être des manchots (putain quel claviériste ! - excusez cet écart de langage, mais là c'est impressionnant !) ! C'est vraiment une dream team ! Toutes les compos sont fabuleuses et très variées, aérées, n'hésitant pas à aller du côté de l'indus ambiant par moment ("Nightmare heaven" notamment). Le groupe a mis deux ans pour venir à bout de cet opus et cela s'entend, les arrangements sont très travaillés et le rendu est extrêmement raffiné, très propre. Du côté des nouveautés, on peut remarquer une utilisation encore plus marquée des claviers avec un nombre conséquent de solos en tout genre qui ajoutent un côté très prog à l'ensemble. C'est vraiment saisissant et cela ne fait qu'augmenter la force - déjà très grande - de l'album. À la limite, ce CD ferait presque passer "La masquerade infernale" pour un album de seconde classe ! C'est dire... Enfin, on ne peut pas passer sous silence le titre de black metal symphonique, "Radical cut", avec en special guest Ihsahn (qu'on ne présente plus...). Ce titre est tout simplement ÉNORME ! Bien que n'atteignant pas le degré de complexité élevé des compos des derniers Emperor, il n'en reste pas moins excellent ! Le travail au niveau des vocaux rend impeccablement bien avec le doublage des différents types de chants. Enfin le tout est mené de main de maître par Hellhammer - forcément - au sommet de son art ! La conclusion de ce titre est magnifiée par le clavier, on peut d'ailleurs même parler pour ce titre de black metal progressif je pense... Un album qui se place d'entrée de jeu comme un très sérieux concurrent au titre d'album de l'année ! Chef d’œuvre bien évidemment...