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Biosphere › Substrata

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stickgrozeil      jeudi 21 avril 2022 - 22:58
mroctobre      samedi 11 avril 2020 - 22:39
nowyouknow      mardi 20 décembre 2011 - 16:13
Karamazov      mercredi 22 juin 2011 - 02:24
Nadir      mardi 11 mai 2010 - 14:53
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Wotzenknecht      dimanche 11 octobre 2009 - 22:26
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jilbo      vendredi 2 février 2007 - 14:06
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Warsaw      mardi 3 janvier 2006 - 15:24
Cinabre      vendredi 22 avril 2022 - 20:37
taliesin      jeudi 6 octobre 2005 - 08:24
Tallis      jeudi 17 novembre 2022 - 10:55
Seijitsu      samedi 31 mars 2012 - 23:14
Titan      mercredi 30 août 2006 - 18:45

11 titres - 58:33 min

  • 1/As the sun kissed the horizon
  • 2/Poa alpina
  • 3/Chukhung
  • 4/The thnings I tell you
  • 5/Times when I know you'll be sad
  • 6/Hyperborea
  • 7/Kobresia
  • 8/Antennaria
  • 9/Uva-Ursi
  • 10/Sphere of no-form
  • 11/Silene

informations

Ecrit et produit par Geir Jenssen, Tromso, Norvège, 1996-1997

L'édition japonais (For Life Records) contient les titres bonus "Endurium" et "The eye of the cyclone". La réédition chez Touch comprend un second cd en collaboration avec Per Martinsen (Mental Overdrive), "The man with a movie camera", bande-son alternative au film muet de Dziga Vertov, ainsi que les deux titres bonus de l'édition japonaise.

line up

Geir Jenssen (tous instruments)

chronique

Selon les définitions du dictionnaire, un substrat est synonyme de substance, d'essence ou de fond, sans quoi aucune réalité n'est possible. C'est également un ensemble d'éléments naturels sur lequel repose une couche géologique. Enfin, il s'agit d'un "parler supplanté par un autre parler nettement distinct du premier". Si je prend la peine de vous reproduire ce bout de notice c'est tout simplement que les trois définitions s'appliquent à "Substrata". Cet album touche à l'essence même de la vie, celle influencée par les conditions rigoureuses du pays natal de Geir Jenssen ; les sonorités-mêmes de Biosphere s'amalgament en un substrat pour ne faire qu'un avec la terre ; enfin Biosphere soustrait à nos sens le langage à cause duquel ils sont devenus trop conditionnés pour le remplacer par un langage hybride, entre technologie (machines, samples de radios) et élémentalisme (sources naturelles). Dépouillée de ces atours techno-house la musique de Biosphere acquiert une dimension extra-terrestre pour mieux ouvrir nos yeux et nos oreilles sur la beauté et l'incroyable étendue du monde (macro et microscopique) naturel. Jamais les nappes n'avaient été aussi claires et profondes, les mélodies subtiles et d'une rare justesse. Le temps suspend son vol alors que le soleil embrasse l'horizon, laissant le bruit assourdissant d'un moteur d'avion ponctuer la quiétude des airs et briser le voile des nuages, puis d'un effet comparable à un zoom de camera plonge vers ces colosses de glaces dont la majesté n'a de cesse d'ébahir ('Poa alpina', magnifique thème ambient assorti d'une mélodie de harpe). Les volutes de guitares sur 'Chukhung' s'emballent grâce à une réverb' magique, tandis que les nappes illustrent une activité à mille lieues du calme qui règnent dans les airs. Plus loin on navigue en pleine space-ambient avec les somptueux 'The things I tell you' et 'Hyperborea' et leurs sons d'outre-espaces faisant écho aux massifs gigantesques. Ceux-ci semblent d'ailleurs répondre très clairement au message sur le très dark-ambient 'Sphere of no-form' alors que la caméra continue de tourner sur fond de bande-son de documentaires sur l'environnement ('Kobresia', 'Silene') ou sur des peuplades oubliées de la 'civilisation' ('Antennaria', réminiscence du SPK de 'Zamia Lehmanni'). La grande variété des atmosphères font de 'Substrata' un monument ambient unique, transportant l'auditeur d'un paysage à un autre, le laissant parfois seul et inquiet face à l'immensité blanche dans une situation propice à la rêverie et à la mélancolie. Et pourtant, dans cet apparent désordre émotionnel subsiste une réalité que Biosphere n'a de cesse d'évoquer, celle de la supériorité de la nature sur l'Homme. Cet hommage d'un homme pour sa terre natale est ici sublimé en tout point avec 'Substrata', un incroyable chef-d'oeuvre de la musique ambient, et qui plus est celui du norvégien sans aucun doute.

note       Publiée le mercredi 5 octobre 2005

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strokkur Envoyez un message privé àstrokkur

Chef d'oeuvre absolu, inusable après moultes écoutes Quasiment amniotique La musique qu'entend un bébé qui dort dans le ventre de sa mère : des sons sourds ou mats, qui s'autodupliquent dans son sommeil, bruits étouffés, intriguants, paroles filtrées du monde ...

Message édité le 15-06-2023 à 10:44 par strokkur

saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Les envolées délirantes, les anecdotes absurdes (la défonce au fond des sofas sur fond d'ambiant futuriste de fin du monde), c'est ça l'intérêt du livre, plus que l'historique vite fait et l'analyse musicologico new age. Ceux qui écrivent sur la musique sont généralement d'affreux musiciens, ça se tient...

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Dans mon souvenir il diffusait des enregistrements de grillons en même temps (en lisant Montaigne, il me semble, plutôt que son propre bouquin)... Mais oui, avec le recul ça faisait blague conceptuelle délibérée !

Message édité le 27-04-2022 à 12:32 par dioneo

Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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On s’est bien marrés, allez. Pour les autres : Toop lisait son livre sur scène. En silence. Sinon je confirme que le livre est bien.

Note donnée au disque :       
Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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David Toop en concert/perf (à présence électronique), sans doute un des trucs les plus ennuyeux auxquels j'ai pu assister mais le livre est bien oui - emportements façon "oulha, on l'a perdu là, le David" compris, qui font aussi le sel du bidule !

Message édité le 26-04-2022 à 14:22 par dioneo