Inade › The Flood of the White Light

Après le cataclysme 'Aldebaran', difficile de remettre ça sans que les fans d'Inade n'en soient que plus exigeants. Hé bien les allemands ont de la ressource. 'The flood of the white light' est beaucoup plus 'musical' que le dit cataclysme et s'offre une excursion plus industrielle en usant de saturation et de rythmique type 'battements de coeur'. Cette veine plus électronique renforce ainsi le charisme de la musique d'Inade : car cette musique qui vibre, gronde et parfois déchire le voile cotonneux dans lequel nous sommes enveloppés est une entité à part entière, un être désincarné dont la capacité à couvrir tout continuum spatio-temporel promet toujours un voyage vers l'inconnu. 'Impulse' accentue cette hypnose, distortion minimale mais très présente, voix/cris se répondant de longues éons improbables durant ; les Grands Anciens ne sont pas loin...On aperçoit enfin la lumière au bout du trou noir avec 'The flood to light', bien qu'à l'écoute de ce titre on se demande si cela présage véritablement de bonnes choses. Inade sculpte ses sons avec un marteau forgé par une main inhumaine et les assemble en d'étranges litanies inquiétantes que seul l'espoir de l'oubli pourra peut-être occulter.