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Yob › Elaborations of Carbon

cd • 6 titres • 70:07 min

  • 1Universe Throb10:34
  • 2All the Children Forgotten11:01
  • 3Clear Seeing07:26
  • 4Revolution17:06
  • 5Pain of I07:10
  • 6Asleep in Samsara16:50

informations

Enregistré par Jeff Olsen et Yob au Dogwood Studio, Eugene, Oregon, Etats-Unis. Produit par Mike Scheidt et Yob. Masterisé par Dave McClave.

Réédition CD en 2013. Illustration par Malleus.

line up

Mike Scheidt ([Michael Scheidt] guitare, voix), Gabe Morley (batterie), Lowell Iles (basse)

chronique

Voici le premier album dégottable de YOB, je n'inclue pas le tout premier éponyme et sans doute démo, je ne sais même pas quel prix ça doit coûter ni où cela s'achète ; il semble, je n'ai pas vérifié, qu'un titre au moins vient de cette démo, "Revolution" que vous écouterez ici, dans cette élaboration du carbone je disais trouvable, mais avec un peu de patience (et un peu de pognon). Vous verrez alors trois bonhommes sur un bout de terre astrale qui tranquillement regardent leur monde, Mike Scheidt très imprégné, nous délivrera message sur cette vie et sur ce qui euh... est... debout là-haut... là-bas ! Mais version patches et tatouages ; même si samples de choeurs monastiques tibétains tu entendras ; surtout quand grosses gueulantes et souvent inspiré par Iommi et compagnie tu te prendras dans tronche ! Version pluie bien fraiche pleine face ! La gueule toute rouge, vous l'aurez ! Endormissement sur discours d'Alan Watts vous obtiendrez ! Avec chute en boucle au fond d'une spirale où des millions de bodhisattvas complètement pintés au génépi vous joueront du fifre droné, avec émerveillement plus fat que celui éprouvé en swappant votre Aphone ! Sur "Elaborations of Carbon" on va déjà, vous l'avez compris, recevoir de longs morceaux cosmiques et brutaux, mais ceux-ci seront encore bien imprégnés de, on va dire, une sorte de son du désert, mi core mi doom très psychédélique que la bande saura bien monter en sauce sur The Illusion of Motion et Catharsis - pas de tristesse ici, que du kif et de la puissance mégakilowattée. L'album chroniqué est plus rêche, plus rentre dedans, d'apparence plus simple, encore bien descendant d'une lignée, avec des morceaux doom fumé à l'ancienne sauce barbeukyob comme "Clear Seeing" ou le début de "Revolution", y a comme des ailes Sleepiennes qui se dégagent leeeeentement à l'horizon ; certains parlent aussi d'une sorte de Soundgarden extrêmement métallisé, inspirez les volutes tourbillonnantes des guitares sur la fin de l'album, qui nous laissent comme un fond de 4 juillet au fond de la douche ; de la touche ; euh de la bouche. Début du groupe, mais pas de soucis ! Nous nous faisons déjà secouer la colonne vertébrale par des gros riffs qui nous battent la moelle comme des putains d'oeufs de canne, plaqués sur la guitare en pleine course, tel un samoan Helmetophile se prenant trois tongiens sabbathomanes sur le dos, ooooh, oyez le fabuleux de puissance colérique "All the Children Forgotten", écoutez gents oiseaux et gentes damées le développement tout en brasse crawlée sur des milliards de milliards de kilomètres, "Revolution" déjà cité quasiment instrumental, douleur du moi, raaaah mais là vous headbanguerez, sinon ce disque n'est pas pour vous. Quoi, je fais le gardien, le vigile ? Oui, je garde la porte ! Je filtre ! Bon, OK, vous pouvez rentrer, mais je vous préviens : si vous chiez sur le doom vous serez déçu, je n'y peux rien. Ah oui, faut aimer aussi Allan Watts, quoi je me répète ? Je fixe la potion, je répète l'élocution, j'enchaine des lettres sur fond jaune clair, vous les aurez version pour daltonien, je n'avais jamais vu autant de correspondances entre de la musique métallique et ces belles voix venues d'ailleurs, sieste dans le samsara, illusion de la carte d'identité et du livret de famille, petite bougie qui s'allume au fond, sur un bout de caillasse, quand le sommeil susurre "oui, il fait beau à l'intérieur aussi, non, ne te bile pas tant ; ça va bien se passer". Quand la nuit tombe alors que les naissances mangent tes morts. Façon de parler. Euh, hein ? (5,67890 sur 6 ou 7. 8. Allez, 9 sur 9.)

note       Publiée le samedi 5 octobre 2019

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Note moyenne        4 votes

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Chris Envoyez un message privé àChris
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L'album est vraiment bon, clairement dans le haut du panier de ce que le groupe a produit jusqu'ici. C'est varié et inspiré. Bref : j'achète !

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Intheseblackdays Envoyez un message privé àIntheseblackdays

Il est vrai que la pochette a méchamment vieilli, mais il ne faut pas oublier que cet album a été édité initialement chez 12th records, un petit label en cheville avec Matamp si je ne m’abuse, qui avait fait appel à Malleus pour la direction artistique. D’ailleurs quasi toutes les sorties du label (du beau monde: High on fire, la moitié de Bongzilla via Cuda, Yob, Starchild, Océan Chief etc.) ont subi le duo italien alors à ses débuts et qui avait aussi signé la charte graphique de stonerrock.com. Avec quelques autres pochettes d’albums emblématiques, style Gateway de Bongzilla ou leurs propres albums (Ufommamut) ils ont contribué à créer cette univers graphique coloré, avec ses pleins et déliés à la limite du cartoon, rempli des clichés du stoner, mais qui remplissait à merveille sa mission. Même si aujourd’hui son côté ringard ne passe plus vraiment, ces couleurs vives me rappellent la grande époque du stoner doom, où on retrouvait le style des italiens absolument partout, des pochettes de disques aux sites internet en passant par l’identité graphiques des salles de concert (Orange Factory) ou des festivals, le Roadburn en premier. Maintenant, tous les groupes et les labels se la jouent sérieux et morne, y’a qu’à voir la pochette de cette réédition. La première est devenue ringarde, la seconde interchangeable avec tout le catalogue relapse.

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Chris Envoyez un message privé àChris
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La pochette d'origine était vraiment... Comment dire... Ridicule, oui c'est ça ! La nouvelle me semble infiniment plus en accord avec la musique distillée ici...

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Intheseblackdays Envoyez un message privé àIntheseblackdays

Heureusement, ce n’est pas Neurot qui le réédite, oui.

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo  born to gulo est en ligne !

Avec une pochette forcément plus jolie... mais c'est vraie qu'elle est jolie. Je vais tenter la réhabilitation, en effet. Un peu trop stoner pour moi, dans mon souvenir, ou trop orthodoxe, je sais plus ; on verra bien.