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Yob › Clearing the Path to Ascend

vinyl 33t • 4 titres

  • 1In Our Blood
  • 2Nothing To Win
  • 3Unmask The Spectre
  • 4Marrow

informations

Enregistré par Billy Barnett au Gung Ho Studio, Eugene (Etats-Unis). Masterisé par Brad Boatright à Audiosiege.

Sorti en CD chez Neurot, en vinyle (de couleurs diverses et variées) chez Relapse.

line up

Mike Scheidt (guitare, voix), Aaron Rieseberg (basse), Travis Foster (batterie).

Musiciens additionnels : Billy Barnett (orgue Hammond sur "Marrow").

chronique

Je n’arriverai pas à mettre moins de trois boules à un album de Yob. Le magazine Rolling Stone m’aurait donc menti en clamant à la planète entière, enfin celle sous influence rock and roll que ce disque était leur album “metal” de l’année ?! Bon, en même temps ils adorent le dernier Slipknot. Et puis, les tops ça veut rien dire… mais quand même, ça avait réussi à me réveiller, car mon Yob je l’avais un peu perdu côté albums depuis The Great Cessation… je ne sentais plus trop la puissance d’invocation, ce psychédélisme méga puissant que je ressentais en concert en compagnie de ces bêtes de scène - il faut voir une fois Yob en concert, je vous le dis. En parlant de ça, je suis vraiment un méchant disciple, je ne les avais même pas revu la dernière fois qu’ils sont passés par chez moi, alors que la Une du Midi Libre version internet titrait sur eux, ce qui m’a bien fait écarquiller les yeux - vous imaginez “Le Parisien” avec Anaal Nathrakh en Une ? ben voilà. Ce que je reproche, et ça m’embête hein, c’est sur la pointe des pieds de peur de prendre un éclair sur la tronche, ce que je reproche encore sur cet album c’est la perte de la flamme. Ils ne radotent pas, ils s’essayent même à des sons assez inédits en se posant toujours comme héritiers autant du metal dans tout ce qu’il a d’épique et de couillu que du hardcore punk arraché, mécontent, “Scott Kellyesque”... mais je ne suis plus happé par la spirale, je suis en bas de la parabole, j’ai la chair sceptique. Je reste au bord de la berge, quelque part dans le mont Mérou, à regarder Mike Scheidt hurler la transcendance par la visualisation de mandalas aussi complexes que le plan d’une mosquée, aussi labyrinthiques que la structure d’une église, réutilisant ses vieux riffs pour en faire des nouveaux ni trop différents, ni trop similaires… mais je n’entends que des chansons assez banales, le pompon étant le morceau de clôture voulant jouer l’apothéose, mais qui ne me bouge aucun poil, un peu comme l’introduction qui ne me pose pas non plus les fesses sur le méga vaisseau de l’espace infini de mon esprit - entre ces deux bouts, le temps qui passe, c’est tout. Serais-je devenu blasé à ce point ? Suis-je encore victime du dualisme ? Est-ce ma faute si je ne reçois pas bien les ondes cosmiques de Skippy le grand gourou ? Le programme est pourtant alléchant : doom très lyrique, sondant les profondeurs de l'inconscient, rituel effectué pour clarifier notre sentier, celui qui nous amènera plus tranquilou vers la vérité ultime qui est euh... hem. Hé ! Il parait que même le bouddha ne pouvait décrire le nirvana, alors moi… alors les groupes de metal, vous me direz… J’ai écouté cet album sur vinyle, nous avons donc une chanson par face, ce qui est malin pour méditer sur ce qui vient de se passer… mais, pauvre de moi, je ne ressens rien, ni de la révolte, ni un bercement de mon âme, ni même l’envie de m’asseoir en lotus devant un mur ! Et pourtant y a même des samples d'Alan Watts dedans... mais non, rien, nada, contrairement à plein de moments sur Elaboration of Carbon, The Unreal Never Lived, The Great Cessation, Catharsis… où je m’en prenais plein la gueule, avec une envie de multiplier mes têtes, plein de furie contre l’ignorance, le désir, l’ennui, plein de gnaque. Plein de sève et de bave. Ben là, paf, c’est tout plat, à l’image du son de ce disque. C’est peut-être cela le dernier démon à vaincre sur le chemin de l’illumination, qui sait : le piège de l’insensibilité, l’attachement aux émotions neutres… va falloir que je m’écoute du Whitehouse, que je me fasse des infusions de Sibelius, que je me réécoute The Unreal Never Lived, pour me foutre à poil sur le balcon, taper ma poitrine avec mes poings plein de peinture rouge en embrassant le soleil, la lune, le monde phénoménal quoi, pour qu’il redevienne moi, que je me refasse lui, que euh… voilà. Bon, vous comprenez pourquoi je ne pourrai pas mettre moins de trois? Non? Ben moi non plus, c’est catastrophique.

Moyen
      
Publiée le mercredi 14 janvier 2015

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Fou comme une récente re-tentative d'Our Raw Heart le pataud lui donne de la majesté, à celui-ci...

Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

y en a un nouveau en train, miam!

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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Je viens de voir une interprétation en acoustique sur le toube de Marrow. Bon. Ça tient bien la gratte, ça sort la glotte, quand même plus plus bien.

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Chris Envoyez un message privé àChris
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La seconde partie de l'album tient quand même bien la route !

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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A Hallu : parce que c'est la version que j'ai en ma possession. Je note toutes les autres éditions dans les remarques (enfin, quand je peux choper toutes les informations... je ne me risquerais pas à faire un truc pareil pour un album comme The Dark Side of the Moon...). Ce n'est pas une règle générale de saisie, non plus.

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