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Cani Sciorri › Parte I
- 2018 • Autoproduction JTC002 • 1 LP 33 tours
- 2018 • Forbidden Place Records FPR047 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
Dioneo | mercredi 24 juillet 2019 - 14:48 |
cd/lp • 8 titres • 31:33 min
- East Side
- 1Kevin's Birthday2:51
- 2Festa Famosa4:35
- 3Morire2:56
- 4Fuja Fuja4:28
- West Side
- 5Grunge 2 (Dimmi Dai)2:52
- 6Astio4:27
- 7Elisabetta4:00
- 8Satan's Boys (Lento Da Pelle)5:24
extraits vidéo
informations
Enregistré au Cacophony Studio, Austin, Texas.
« noise-rock faccia di merda!!!! » Version LP pressée à 300 exemplaires.
line up
Alessandro Cerrato (guitare, voix), Marco Giaccardi (basse), Daniel Daquino (batterie)
chronique
« Noise Rock », qu'ils disent ! Et « face de merde », ils ajoutent. OK, tout est vrai – c'en est, du boucan riffé, cradingue, le son dégueulant. La voix comme le reste – batterie que le mec semble essayer de réduire en débris, basse qui fait GRRR, gratte grumeleuse-ferrugineuse, donc – semble confirmer, enfoncer l'amène propos. Et bon, on le sait bien dans ces genres-là, ces secteurs, l'invective sert aussi à faire le tri – autant qu'à prendre contact. Ça s'annonce comme ça veut, comme ça vient, et on prend ou on trisse. Et certes ! Avec ces Chiens-là, sans doute que les plus délicats esthètes passeront chemin sans tarder, d'emblée. Le son est là pour les dégoûter. Allez, oui : le son est dégoûtant, même ! Baveux, comme le type en linge tâché qui bouffe son micro – littéralement, pour ce coup – sur scène, lui en taille une, essaye de l'avaler. Pour mieux... Gerber son pâté ? Bon, et les autres suent, et voilà, décidément, l'ambiance n'est pas aux douces fragrances. C'est gras et lourd, d'haleine... (C'est bon ? … Ils on décarré, les derniers dandys ? Bon ! Continuons). « Noise », disions-nous. – allez, passent aussi, indicatives sinon interchangeables, les étiquettes : sludge, stoner, doom, même (sur Satan's Boys allez...), l'une ou l'autre sorte de « core ». Mais la vraie bonne définition, c'est l'une des plages, qui la donne : Grunge. Assez fourre-tout, le bidule, pour que tout ça rentre, leur bordel, leurs conneries. Surtout : assez juste, même très, quand à l'attitude. C'est à dire que oui : Rock, et sans chercher à faire croire autre chose, plus loin, plus, euh... Arty, portée conceptuelle ou quoi. La crasse cultivée dans les plis, les creux, les reliefs du truc – saillants, ceux-là, cabossés mais visibles. (La casse/terrain vague/camping clandestin du clip – débilos – là, Kevin's Birthday... (Ça aussi, ça pose l'ambiance, et fera filer les becs fins – enfin, c'est eux-mêmes qui le disent, hein, ça, qu'ils sont "fins"...)). La désinvolture leste en guise d'éthique – avec la saturation brute, particules parasites, en héritage garage, hardrock d'avant les stades, ivresses diverses et gazoline pour tenir chaud, plutôt qu'immaculé manteau. Bon ! Mais avec ça – comme chez les gens de Seattle et affiliés, bourrés sous l'appellation lâche, vaguement contrôlable, dont ce serait finalement, peut-être, le vrai seul point commun : grunge, donc – un sens de l'accroche, des mélodies tournées, troussées... Mais marquées, salopées, des cernes sous leurs yeux francs. Le cheveux huilé – par le corps, encore, qui accumule, recrache, subit... S'amuse, excès, s'éclate. Des accès d'une soudaine allégresse véloce – ce passage de basse sur Fuja Fuja ! Du rauque hirsute, dans le cri, mais des petits « ouh » de joie ahurie, et une présence qui fait que c'est immédiat, qu'on y plonge toutes cervicales en fête plutôt que de se rebuter devant le non-peaufiné de la chose – qui est un piège, donc, s'avère, la surface délibérément laissée rude mais la mécanique assez diaboliquement façonnée, agencée. Et du doom donc, à la fin – pour de rire ? Avec le même tour, en tout cas, que le reste : poisseux comme l'est l'article, la nausée qui chatouille vers l'exultation plutôt que vers l'abattement. Et kof-kof – toux qui racle pour conclure. Parfait, à vrai dire, comme coda–expresse. Notons l'adresse du bouge : on sera bien aise de retourner, souvent, quand l'envie nous prendra d'head-banger à Fossano – l'encéphale laissé où on voudra, entre ici-où-que-ce-soit et ce bout de terre odorant du Piémont.
note Publiée le mercredi 24 juillet 2019
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