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Kayo Dot › Plastic House on Base of Sky

lp • 5 titres

  • 1Amalia's Theme
  • 2All The Pain in All the Wide World
  • 3Magnetism
  • 4Rings of Earth
  • 5Brittle Urchin

informations

line up

Toby Driver (voix, synthés, guitare, basse), Keith Abrams (drums), Ron Varod (guitare sur “Brittle Urchin”), Daniel Means (saxophone), Sage Riesman (violon), Stacey Winegyn (violon), Bing Minz (violon), Roman Celine (violon alto), Dabe Wyche (violon alto), Alexis Travelion (violoncelle), Landen Chelengs (contrabasse), Lemuel Bardor (clavecin), Bree Eng (orgue), Duggan Elston (orgue hammond), Valentin Dublev (mellotron), Charmane Tressel (harmonica de verre), Gloria Hattifer (celesta), Bhin Turmes (trompette), Ephraim Narata (bugle), George Chamdles (rhodes), Stelvio Nebulli (percussion), Guillaume Veltaj (percussion), et le choeur The Adirondack Twilight

chronique

  • synth rock ?

On sait que Toby Driver aime à tirer sur la corde. « Coffins on Io » avait été une excellente surprise, une orientation assez nouvelle pour Kayo Dot, celle de la weird pop wave prog' des années 80, avec toutes les influences supplémentaires et l'écriture si typique du jeune garçon. « Plastic House on Base of Sky » n'en est que la version homéopathique. Ressemblant étrangement à une collection de face B, le plus décevant sur « Plastic... », c'est bel et bien l'absence de ce qui faisait la force du précédent, à savoir la pop, parfois suave, souvent langoureuse, toujours cajoleuse. Le synthé prend ici une place trop grande, souhaitant peut être surfer sur la vague, avec des approximations du maestro qu'on ne lui connaissait pas ; si le travail de production reste absolument dantesque, la narration en revanche peine carrément à laisser une autre impression que celle de la quasi-improvisation : les lignes de chants, surtout au niveau des harmonies, sont complètement bâclées ! En se forçant à réécouter l'album plusieurs fois, il n'en ressort rien, ou si peu, rien ne marque, rien ne se fredonne (un comble), il y a bien quelques riffs de synthés sympas – oui, voilà, des riffs de synthés : « Plastic... » est un album de riffs de synthés, sur lesquels on aurait brodé un truc, rajouté de la matière au petit bonheur la chance – la véritable ironie, c'est quand on regarde le line-up et la quantité faramineuse d'instruments qu'on n'entend même pas (du clavecin, sérieusement ? si quelqu'un le trouve, envoyez-moi un message). Point question d'arrogance, pour une fois : ce dernier album de Kayo Dot diffuse avec lui un goût d'album trop rapide, trop vite sorti, comme ces albums intermédiaires dans la discographie des grands groupes de rock des seventies ; le problème, c'est qu'au regard de la nature du « projet » Kayo Dot, faire une croix sur le refrain épique c'était vraiment pas la meilleure idée du monde – essayez un peu d’enchaîner, au hasard, le titre « The Mortality of Doves » du précédent, et cet album-ci : deux ans les sépare, mais c'est d'un gouffre dont il s'agit. Syndrome « Stranger Things » en réalité : au delà des symboles, au delà des clins d’œil, ça reste un sympathique petit truc, mais de feignant.

note       Publiée le mercredi 23 novembre 2016

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Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

Je n'étais pas conquis à sa sortie, je l'apprécie + ajd, mais je reste sur un ressenti contrasté. Les passages de tourbillons de synthés abstraits sont vraiment très cools mais les élans pop ne m'embarquent pas trop, c'est peut-être dû à sa manière d'y poser sa voix : ça empêche un peu la dissolution dans le coté minéral du son, et ça force la présence dans l'écoute et donc une temporalité linéaire, là ou ce son appelle à une abstraction chimique. Avec bcp moins de voix sur l'ensemble et ce finish intact, il aurait flirté avec les 5 boules.

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Consultant en informatique Envoyez un message privé àConsultant en informatique
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La chronique vise assez juste. Il est étonnamment soupesque alors que sur le précédent la formule fonctionnait plutôt bien. Peut-être la faute à la production particulièrement minérale qui fait que y'a rien qui ressort dans tous les moyens qu'ils se sont donné. Il m'a pas mal fait penser au Assassination d'Ulver, qui m'a tout autant emmerdé.

kama Envoyez un message privé àkama

Clairement la meilleure idée qu'ils ont eu depuis un moment, de se libérer en arretant de composer dans un style aussi connoté que le métal. Leur virage est vraiment chouette, perso je le trouve très inspiré cet album...

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torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Les synthés ont lair d'un peu moins dominer sur ce titre, non ?

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Pas mal ce premier extrait du nouvel album, j'ai l'impression qu'il continue sur la voie "dark new-wave" des derniers albums, même si pour ma part, je préférais les débuts (jusqu'à "Hubardo").

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