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Produit par Daniel Lanois ; enregistré par Malcolm Burn et Mark Howard. Mixé par malcolm Burn et Daniel Lanois avec Mark Howard. Enregistré à la Nouvelle Orléans, Louisiane. Enregistrements additionnels : Brian Eno’s wilderness studio, Angleterre ; Sts studio, Irelande avec Paul Barrett ; Grant Avenue Studio, Canada.
Malcolm Burn (claviers, guitares, traitements et chœurs), Bill Dillon (guitare), Brian Eno (claviers et voix), Roger Eno (piano), Daniel Lanois (guitare, basse, omnichord et voix), Tony Hall (basse) ; Willie Green (batterie) ; Adam Clayton (basse) ; Larry Mullen Jr (batterie) ; Pierre Marchand (Claviers) ; Mason Ruffner (Guitare) ; Ed Roth (Accordéon) ; James May (Trompette) ; Cyril Neville (Piano) ; Aaron Neville (voix ; chant sur "Amazing Grace")
Oui… il s’agit bien de l’album qui contient le seul single de Daniel Lanois : «Jolie Louise», morceau folk québécois dont on a trop souvent oublié que les paroles racontent l’histoire d’une femme pleine d’espoir, puis battue, par un mari ivrogne et déchu, qui n’était autre que la mère de Daniel Lanois lui-même. Car mise à part «Under a stormy sky», qui se révèle pour le coup une authentique square dance québécoise et bonne humeur, tout dans ce disque a à voir avec la mélancolie, la douceur, et le miracle sonore permanent. La troublante simplicité de «O marie», véritable épure de «Jolie Louise» et à la charge mélancolique plus immédiate, la beauté bienveillante du folk «Still water» et la basse en bois d’arbre géant de «The maker», qui s’ouvre peu à peu aux dobros scintillantes et aux chœurs de velours de Aaron Neville, sont les moments tranquilles et agréables qui jusqu’à «Jolie Louise», nous trompent sur le contenu véritable, et à suivre, de ce disque merveilleux. Il y a «Where the hawkwind kills», lourd, grondant et inquiétant comme un orage, mais avec juste un peu de toms, coups de satu’ éparses et perles de guitares claires, la touche glacée d’un clavier, et la voix éraillée du canadien. «Ice» est un univers sonore ahurissant et spectral, voiles de synthés aussi aériens que gelés, au service d’harmonies aussi étranges que pathétiques… souligné de la voix, cette fois haute et fragile, de Daniel Lanois. Quant au reste : «Fisherman’s daughter, White mustang II, Silium’s hill et St Ann’s Gold», ce sont tous de purs joyaux de simplicité atmosphérique proprement sublime… de guitares électriques claires et acoustiques, mélancoliques et nocturnes, infimes… la suite «Fisherman/white mustang» est un moment de plénitude étoilée et céleste absolu… on est là, assis dans la nuit en pleine forêt, au pied d’un arbre gigantesque… les merveilleuses reverb’ de cet immense producteur nous plonge dans l’espace infini du ciel dessus nos têtes… des claviers inaperçus à qui l’on doit les nuages et la brise dans les arbres, la tristesse des personnages que chante la voix cassée de «Silium’s hill»… la moindre note qui s’envole de la guitare minimale de «St Ann’s gold» vibre et illumine comme la flamme d’une bougie. Un tel disque ne peut finir, bien sûr, que dans l’élévation… et la grâce gospelienne du superbe «Amazing grace». Aahhh, que c’est pur… que c’est simple, beau et pur!! Avec «Acadie», Daniel Lanois nous réserve des moments rares, extraordinaires... d’une beauté lumineuse, hypnotisante et mélancolique. Miraculeux...
note Publiée le samedi 13 juillet 2002
Note moyenne 9 votes
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Amazing Grace, non de dieu... j'avais cru oublier ce joyau mais il s'était caché. Mettre moins 6... serait comme cracher. Je ne le puis. Et je tombe dans le puits.
Puisqu'il apparait que Lanois est un magicien, est ce qu'il ne pourrait pas ( sans vouloir le commander ) qu'il nous ressucite Robbie Robbertson une deuxième fois ? oh mercy d'avance.La première fois, c'avait drolement bien marché.C'était en 87, robbie merdouillait depuis 10 ans à Hollywood, larbin chez Scorsese, quand ils ont fait un album ensemble , qu'ils ont appelés "Robbertson " , pour faire simple. Rétrospectivement, je me rends compte que c'est le galop d'essai de Lanois solo, en plus d'être le chef d'oeuvre de Lanois producteur. On entend les mêmes choses que sur "arcadia", les mêmes veilles rengaines modernisées,épurées, spacialisées, des basement tapes high-tech. Par exemple, avec "the maker " , Lanois retravaille une pépite de l'album "robbertson".la pépite en question s'appelle " fallen angel " , et sans vous commander, vous non plus, il faut que entendiez ça. C'est Peter Gabriel qui vient chanter avec robbie un lent gospel rock, une déploration comme sortie d'une vieille église louisianaise ( christianisme et vaudou, cheek to cheek ). Après cela,Lanois prendra toutes les idées de l'album " robbertson " et les developpera seul.Il a bien le droit, on sent que ce sont des idées à lui, pour la plupart.Robbie Robbertson fera encore un bel album, "storyville ", et il retournera à Hollywood