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Daniel Lanois › For the beauty of wynona

13 titres - 55:06 min

  • 1/ The messenger 5.27
  • 2/ Brother L.A. 4.19
  • 3/ Still Learning how to crawl 5.19
  • 4/ Beatrice 4.21
  • 5/ Waiting 2.00
  • 6/ The collection of marie claire 4.17
  • 7/ Death of a train 5.47
  • 8/ The unbreakable chain 4.19
  • 9/ Lotta love to give 3.38
  • 10/ Indian red 3.46
  • 11/ Sleeping in the devil’s bed 3.02
  • 12/ For the beauty of wynona 5.50
  • 13/ Rocky world 2.55

informations

Enregistré à : Realworld Bath, Taklab Paris, Dog Town Dublin, Grant Ave Canada, Kingsway New Orleans. Produit par Daniel Lanois

line up

Malcolm Burn (claviers, guitare), Bill Dillon (guitare, guitarorgan, mandoline), Daryl Johnson (basse, percussions, voix, batterie), Ronald Jones (batterie, flinstone's kit), Daniel Lanois (guitare, voix)

chronique

Après son amour pour sa patrie de naissance, le Canada, Daniel Lanois le shaman revient nous chanter son amour pour sa patrie musicale : la Nouvelle-Orléans. Mais ne vous attendez pas à des cuivres jazzifiants ou du piano bar de haute-volée, cet album est un bijou mélancolique et guitaristique dans la lignée de son sublime prédécesseur. De la complainte troublante «The messenger», toute de lenteur larmoyante et de voix doublées, à l’exceptionnel «For the beauty…», en passant par «Marie claire… », pièce minimale dans laquelle Daniel Lanois mélange l’anglais et le québec, pour une histoire douloureuse et tragique, sur guitare triste aux arabesques étranges. On retrouve cet amour immodéré de la guitare… du gratté blues, du pincement harmonique… du son roots et brut, mais aussi des dobros étoilées qui clôture cette merveilleuse «Collection… », et nous rappelle avec miracle les forêts et les nuits d’«Acadie». Les étoffes usées des claviers aériens et les gouttes de rosée des guitares de «Death of a train», merveille de nostalgie mélodique… les harmonies dérangeantes et vibratos dissonants de «Beatrice» et sa fin chaotico-slide, que l’ovni instrumental «Waiting» prolonge pour le meilleur… l’étoilé «Lotta love to give»… on retrouve cet amour immodéré pour la guitare, et pour ses sons. Daniel Lanois couve ses vieux amplis à lampe et magnétos à bandes… ce disque allie comme aucun autre le sens profond du roots et du direct, à la science de la richesse et de la sophistication, la conscience de la spontanéité au génie atmosphérique. Guitares claires, saturées, acoustiques, réverbérations infinies… batterie jazz, percussions merveilleuses, basse en chêne massif, et un génie total des textures de claviers, indéfinissables et indiscernables… ce ne sont plus des sons mais de véritables matières, vents, caresses, couches de glaces ou de soie. Le morceau titre en est sans doute la quintessence… intro folk et tranquille, voix paisible, et déjà ce petit balancement, tandis que la mélodie prend soudain une harmonie un peu étrange et qu’entre la dobro saturée qui entame son chant… puis les percussions prennent un peu d’ampleur, on se balance toujours… alors la guitare commence à pleurer, haut dans le ciel… Daniel chante comme un possédé fatigué, la basse est entrée, on ne se balance plus : on est en transe… et le solo nous emporte. «Brother L.A.» qui arrive comme si on tombait en plein milieu du morceau est lui aussi une exposition subtile de guitares délicates et perlées sur fond de groove profond, jusqu’à l’explosion saturo-reverbérée qui vient illuminer la pièce et libérer la puissance latente de ce groove tribal. Ce disque nous emmène donc moins dans les forêts nord américaines que sur les routes de poussières et de pluie de la Nouvelle Orléans. Il est cru et sonore, toujours mélancolique et sans doute plus chargé d’émotions véritables que son très esthétique prédécesseur. Comme lui, c’est un bijou.

note       Publiée le dimanche 14 juillet 2002

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    boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik
    Jolis arrangements, jolis effets. Mouais... Un peu trop joli pour moi, tout ça.
    squarepusher Envoyez un message privé àsquarepusher
    Wow, quel album...Beatrice/The Waiting, The collection of Marie-Claire et surtout The Messenger font parti des plus belles chansons qu'il m'ait été donné d'entendre.... Effectivement c'est l'album idéal à ecouter dans une petite cabane perdu dans la foret canadienne...
    Note donnée au disque :       
    Aiwass Envoyez un message privé àAiwass
    Oh, la canaille !!!
    Note donnée au disque :       
    canardo Envoyez un message privé àcanardo
    Marie claire, j'ai sale beaucoup de poissons...maintenant les bois du nord sont tranquilles...seul souvenir de cet album,belle hilarite aussi
    Aiwass Envoyez un message privé àAiwass
    Bon, après une bonne dizaine d'écoutes je serais plus sévère dans ma note... je reste sur l'idée qu'il s'agit d'un album fort, mais il y'a quand même des titres qui ne supportent pas la familiarité ("Death Of A Train" surtout, que je me suis surpris à écourter). "The Collection Of Marie Claire" est surement le plus difficile à digérer, tant cette introduction chantée avec un accent québécois des plus poussés, mais qui révèle sa vraie beauté à force d'écoutes... Bon, à part ça, "The Messenger" reste un titre sublime, dans lequel Daniel Lanois ne fait pas semblant avec sa voix (alors que manifestement sur "Acadie" ça me paraît pour l'instant trop impersonnel et monotone... avis prochainement). Bref, ça transpire l'émotion, ça sent les USA plus que le Canada, surtout avec ce feeling bluesly, mais l'album a légèrement tendance à s'épuiser sur la longueur... 4/6.
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