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Kayo Dot › Coffins on Io
- 2014 • Flenser records 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
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Fryer | dimanche 28 juillet 2019 - 00:48 | |
no | jeudi 26 février 2015 - 22:42 | |
Ellestin | mardi 18 novembre 2014 - 13:43 | |
Saïmone | mercredi 12 novembre 2014 - 17:37 | |
Aladdin_Sane | mardi 11 novembre 2014 - 21:15 | |
julayss | samedi 26 septembre 2020 - 10:31 | |
Aplecraf | jeudi 1 juin 2017 - 09:54 | |
Klarinetthor | vendredi 24 juin 2016 - 01:54 | |
Rastignac | mardi 18 novembre 2014 - 20:09 | |
Procrastin | vendredi 14 novembre 2014 - 02:30 | |
torquemada | mardi 11 novembre 2014 - 17:37 | |
Moonloop | mercredi 12 novembre 2014 - 11:41 | |
Consultant en informatique | dimanche 16 novembre 2014 - 17:18 |
cd • 6 titres
- 1The Mortality of Doves
- 2Offramp Cycle Pattern 22
- 3Longtime Disturbance on the Miracle Mile
- 4Library Subterranean
- 5The Assassination of Adam
- 6Spirit Photography
informations
Une ballade sur le site officiel (http://www.kayodot.net/) vous en apprendra plus sur le concept "rétro-futuriste" (bin voyons) de l'album.
line up
Toby Driver (voix, basse, synthétiseur, piano), Daniel Means (alto sax, tenor sax), Ron Varod (guitare), Keith Abrams (batterie), Tim Byrnes (synthétiseur)
chronique
- weird 80's
Il m'en aura fallu du temps, pour savoir quoi penser de cet ultime album de Kayo Dot. Car aux premières écoutes, c'était du côté de l'insupportable que ça se situait, à ne pas reconnaître son groupe fétiche, auteur du formidable Hubardo l'année d'avant. Insupportable car relevant clairement d'une sorte d'attentisme intellectuel (de l'imposture, quasi, y'a qu'à voir le concept machin de l'album) qui veut que n'importe quelle saloperie vintage ou rétro possède de la valeur ; quelle valeur, ça c'est une autre question que David Foster Wallace aurait sans doute balayée dans un rire ironique. La rétromanie, luxe ultime de la postmodernité blasée ? Je parle du défunt D. F. W. car Coffins on Io est à mon sens l'accompagnement parfait pour la lecture des œuvres du génial américain. Dissertation ironique sur l'ironie, voir ironie de la dissertation, méta-commentaires sur la nouvelle bourgeoisie américaine, sur le hipsterisme à venir, l'ennui profond et la récupération sans vergogne, il est clair que ce Coffins on Io table d'entrée du côté barbu de la force. Mais il y avait un indice : la durée des titres. Ce n'est pas rien : le début de chacun des six titres est tout bonnement insupportable ; insupportable pour vous, sans doute, pas pour vos amis, qui trouveront sans doute ça intéressant, frais, nouveau. Attention à ne pas vous laisser berner, ni influencer. Car à suivre le développement desdits titres insupportables, à condition d'en avoir la motivation, vous y débusquerez le visage derrière le masque, la sève derrière la posture, l’acné sous la barbe. Autrement dit, un excellent album de pop progressif camouflée sous les apparats d'une légère honte et d'un embarras certains de se sentir, au fond de soin, un métalleux. Gros refoulement. Alors bien sûr, le résultat de tout ça, ce sont les vocalises tour à tour géniales et absurdes et ridicules de Toby, en mode new wave mal contrôlée (à raison, puisque ladite posture est anachronique), les riffs de synthés mortels après la vague (Zombi, ZZZ, etc...), la batterie de dingue furieux (puisque Mastodon fait un tabac), la guitare en roue libre, l'incapacité totale à conclure un titre normal en toute modestie. Bref, encore une fois, Kayo Dot pêche par excès (malgré son line-up réduit), et malgré ça, ou plutôt grâce à ça, Coffins on Io est un excellent album. Trop sérieux pour l'être vraiment, trop pensé pour avoir du sens car trop simple d'accès, trop diva, D. F. W. dirait que ce sont ces erreurs qui font de Coffins on Io un album encore meilleur ; tellement pas modeste qu'on ne peut lui nier son authenticité, tellement putassier qu'on ne peut lui nier ses mélodies géniales, tellement ancré dans un imaginaire collectif (des années quatre vingt) qu'on aurait beau essayer de l'analyser avec un recul postmoderne qu'on n'arriverait pas à le trouver mauvais, au risque de briser notre propre identité. Un disque piège, un disque de salaud fini. Un vrai disque de progressif, en somme.
note Publiée le mardi 11 novembre 2014
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
En y re-réflechissant, les sons de synthé 80's, l'ambiance noire, le sax... "A Black Box" ? sauf qu'après ré-écoute, c'est définitivement non !
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- torquemada › Envoyez un message privé àtorquemada
J'adore les deux mais ça ne m'a jamais frappé.
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- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
Mon premier Kayo Dot que j'aime complètement, avec un étrange fumet quatre-vingt qui se dégage. C'est moi ou y a un côté Peter Hammill là-dedans ?
- Klarinetthor › Envoyez un message privé àKlarinetthor
ca a bien evolué quand meme niveau son; dans la continuité de l'evolution, oui. On reconnait bien la facon d'ecrire.
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- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Le nouvel album (qui sort demain) en écoute intégrale : http://www.noisemag.net/kayo-dot-plastic-house-on-base-of-sky-en-ecoute-integrale/
Première impression : dans la continuité du précédent...
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