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Broekhuis, Keller & Schonwalder › Repelen - The Last Tango

cd • 8 titres • 74:37 min

  • 1Open the Gate 13:33
  • 2Philadelphia - The Repelen Mix 11:49
  • 3Frozen Nights 8:57
  • 4Lazy Afternoon 13:10
  • 5Clusterphonie 8:29
  • 6Latin Grooves 8:52
  • 7City Lights 8:11
  • 8The Last Tango 1:22

informations

Composé, joué et enregistré lors des sessions et des pour les concerts donnés à l’église de Repelen entre 2011 et 2013

line up

Broekhuis, Keller & Schönwälder (Séquenceur Schrittmacher, Manikin Electronic Memotron, Virus TI d’Access Music et VST-Instruments d’H.G.Fortune)

Musiciens additionnels : Raughi Ebert (Guitares) Thomas Kagermann (Violons et voix)

chronique

Une flopée de séquences et d'accords indécis piétinent sur les vents et les coups de cymbales de "Open the Gate". Dès ces premières secondes, on reconnait ce rythme ambiant si caractéristique du projet Repelen. Les accords se dressent comme des riffs alors que les percussions, qui papillonnent de fragilité, supplantent les séquences. Des tintements, des tsitt-tsitt flottants et des pépiements électroniques agrémentent les ambiances alors que tout doucement une structure de rythme tribale prend les commandes de "Open the Gate" qui sautille dans les rondeurs d'une ligne de basse aux notes vrombissantes. Le rythme est doux, entre du tribal cosmique et du groove ambiant. Arqué sur des percussions qui sonnent comme des percussions claniques acoustiques, il palpite sous les couleurs des solos de synthés assez rêveurs dont les torsades se fondent dans un décor sonique inondé de brume bleuté. Composé, interprété et enregistré entre 2011 et 2013, lors d'une série de concerts et de répétitions jouée à l'église de Repelen, “Repelen - The Last Tango” est un album qui respire littéralement les rythmes et ambiances de la série Repelen. Il n'y a pas de surprises, juste de la belle musique dont 2 superbes titres, où le trio Broekhuis, Keller & Schönwälder accepte les caresses tribales et éthérées de Raughi Ebert et Thomas Kagermann.
Un peu comme dans "Open the Gate", l'introduction de "Philadelphia - The Repelen Mix" offre une structure qui se cherche et qui tranquillement prend forme avec une série de séquences flottantes qui se perdent dans les sourdes pulsations d'une ligne de basse. Des nuages de synthé flottent dans l'horizon alors que des trompettes tentent de réveiller les ambiances. Des ambiances qui resteront de soie tout au long des 12 minutes de "Philadelphia - The Repelen Mix". On entend le violon de Kagermann pleurer sur les défilements des séquences aux tonalités miroitantes. Le doux piano de Keller et la guitare acoustique très latine d'Ebert viennent harmoniser un doux duel harmonique qui repose sur un rythme devenu plus soutenu par des pépiements de séquences et des sobres percussions. Un rythme soutenu mais toujours ambiant, où les airs de trompettes et les mosaïques de cumulus des synthés ajoutent une touche autant spectrale que romantique à ce très beau titre qui coule comme une douceur morphique dans nos oreilles. Il faut attendre à "Frozen Nights" pour entendre les premiers rythmes Teutoniques de “Repelen - The Last Tango”. Ce rythme, il est nerveux et très typique de ce que le trio à l'habitude d'offrir. Il tressaille sur des séquences hoquetantes et des percussions tribales dont le maillage est recouvert de synthés aux ondes qui sont aussi ombrageuses que les solos et chœurs chtoniens sont discrets. Des synthés, ainsi qu'un violon, qui ornent l'introduction de "Lazy Afternoon" de pleurs et lamentations assez lyriques. Si cette intro semble brumeuse, voire un brin cosmique, "Lazy Afternoon" fini par offrir un doux rythme souple avec une suite de séquences qui hachurent une approche circulaire fortement aromatisée par des essences tribales berbères. "Clusterphonie" est la perle des perles sur “Repelen - The Last Tango” et possiblement de toute la série Repelen. Pourtant tout y est si simple avec ses notes de piano qui chantent dans les ombres d'autres notes qui sautillent d'une cadence minimaliste pour forger une innocente ritournelle qui tournoie et tournoie. Le ver d'oreille est créé. Le violon entre dans cette rengaine, hachurant la mélodie de riffs secs. Les percussions suivent. Ils tambourinent une rythmique aussi innocente qu'entraînante, entrainant dans le sillon de ses frappes une ribambelle d'harmonies sculptées dans des voix séraphiques et des couches de synthés aux voiles de soie brumeuse. Le rythme devient plus animé et on a rien senti venir. Je l'ai tellement fait jouer que les bancs de neige ont fondu par ici! Magique et magnifique. "Latin Grooves" veut tout dire! Sur un rythme assez animé où une ligne de basse dessine le croquis d'un très beau groove, la guitare et le violon se livrent un bon duel harmonique qui efface les synthés et leurs discrets filets de brumes bleues. Avant de conclure avec le très ambiant et larmoyant "The Last Tango", "City Lights" offre l'approche la plus Berliner de “Repelen - The Last Tango”. Son introduction est aussi menaçante qu'un bon film d'espionnage ou de guerre au Moyen-Orient. Mais une fois cette ambiance passée, le rythme s'anime avec des séquences nerveuses qui sautillent dans d'autres lignes de séquences aux mouvements entrecroisés. Les synthés jettent un voile de mysticisme alors que le rythme se fait plus nerveux et plus bondissant, chevauchant une rythmique minimaliste qui appartient à la signature de Broekhuis, Keller & Schönwälder où solos de synthés, synthés, percussions électroniques et séquences finissent toujours par forger ces vivifiantes structures minimalistes enchanteresses.
Est-ce le dernier chapitre? Toujours est-il que la série de Repelen nous a donné de très bons CD et ce dernier n'est pas en reste. Cette union d'instruments électroniques, et de leurs harmonies teutoniques, à des instruments acoustiques, et de leurs ambiances tribales, a donnée une MÉ exquise où les genres se fondaient avec une fascinante vision musicale très romanesque. Comme un coffre à trésors, “Repelen - The Last Tango” recèle de fines perles harmoniques, dont le superbe "Clusterphonie", qui sont les témoins de cette très belle chimie qui s'est très vite installée et développée entre Bas Broekhuis, Detlev Keller, Mario Schönwälder, Raughi Ebert et Thomas Kagermann. En espérant une suite….

note       Publiée le samedi 26 avril 2014

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