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Broekhuis, Keller & Schonwalder › Berlin-Culemburg

cd • 7 titres • 90:00 min

  • 1The Streets of Culemborg 14:45
  • 2Berlin Bei Nacht 10:28
  • 3Kreuzberg 11:51
  • 4Berlin ... 9:30
  • 5.... Im Frühling 16:19
  • 6Do You Remember the King? 13:42
  • 7Mysteries of a Full Moon Night 11:47

informations

Enregistré lors des concerts suivants: Église de NKG, à Culemberg (Pays-Bas) le 1er Mars 2008,au Ballhaus Naunynstrasse à Berlin le 4 Avril 2008 et au Toskama Therme à Bad Sulza le 16 Août 2008.

line up

Bas Broekhuis, Detlev Keller et Mario Schonwalder (Séquenceur Schrittmacher, Manikin Electronic Memotron, Virus TI d’Access Music et VST-Instruments d’H.G.Fortune)

chronique

L'image est du haut de la scène. Des averses de tonalités électroniques pépient sur un fond de scène bleuté alors que tranquillement une ligne de basse étend un pattern de rythme furtif. Des nappes de synthé descendent à mesure que les caméras suivent les gracieux mouvements de Detlef Keller et Mario Schönwälder tandis que tranquillement, Bas Broekhuis active les fûts électroniques qui tambourinent le délicat rythme de "The Streets of Culemborg". Les prises de vue des caméras sont très belles. Des images professionnelles qui nous montrent toute la délicatesse de Broekhuis alors que Schönwälder étend ses odes vampiriques sur les délicats accords de piano électrique que Detlef Keller dessine tout doucement du bout de ses doigts effilés. Ceux qui sont familiers avec les structures musicales des phases Repelen seront en terrain familier avec ce long titre minimaliste qui est brodé de douceurs morphiques sur un rythme un brin saccadé aux arômes des peuples des sables.
Faut pas se le cacher. À moins d'être Jean Michel Jarre et être assez vendeur pour se faire payer des gros évènements orgiaques à même les deniers publics, un concert de MÉ est quasiment l'équivalent que d'assister à une messe. Sans effets spéciaux, écrans géants avec des peintures abstraites, des filets de laser multicolores ou des feux d'artifices, il ne reste que la musique pour séduire une audience un peu gagnée d'avance. “Berlin-Culemburg” est le 3ième projet de DVD de la maison Manikin, les autres étant In Repelen en 2010 et Analog Overdose-The Road Movie de Fanger/ Schönwälder en 2012. Et comme dans chacun de ces deux DVD, “Berlin-Culemburg” présente un très beau festin sonique intimiste qui va assurément plaire à ceux qui adorent le style Berliner très particulier de Broekhuis, Keller et Schönwälder. Tiré des concerts donnés aux villes de Culemborg (Hollande) ainsi que Berlin et Bad Sulza en 2008, “Berlin-Culemburg” présente une approche cinématographique sobre où l'on voit très bien le trio en action. Il n'y a pas de secrets. On voit tout, mieux même que sur plusieurs autres DVD. Et le néophyte, tel que moi, a enfin une vision globale très démystifiée de l'art électronique et, surtout, de ses composantes ainsi que des secrets de leurs tonalités et musicalités. À ce niveau, “Berlin-Culemburg” est un réel succès. La musique? Ah...Quelle est belle. Elle s'écoute mieux qu'elle se regarde!
Après "The Streets of Culemborg", on plonge directement dans les ambiances du concert de Berlin où l'image est un peu plus enrobée d'une ouate granuleuse. Mais on y voit fort bien. Cela donne juste l'effet d'être derrière un rideau de soie."Berlin Bei Nacht" ouvre le concert donné au Ballhaus Naunynstrasse à Berlin le 4 Avril 2008. Cette fois-ci, la prise de vue nous montre les trois compères de face et Bas Broekhuis est au centre, étalant tous les accessoires de son imposante batterie électronique. Et cette portion du DVD nous plonge dans les plus beaux passages musicaux de “Berlin-Culemburg”avec une véritable incursion dans les spirales minimalistes de la Berlin School, tant rétro que contemporaine. Un mouvement de séquence monte et descend sur les cliquetis de cymbales dont les élytres d'acier n'arrivent pas à dissiper une dense brume mellotronnée qui égare ses chœurs tout en enrobant le titre d'une soyeuse ambiance allégorique. Et tranquillement "Berlin Bei Nacht" embrasse les pulsations stoïques d'un délicat techno robotique qui perd sa mesure dans des solos de synthé qui roucoulent sous les solides percussions de Broekhuis. On croirait entendre une version contemporaine de Klaus Schulze et Harald Grosskopf dans Body Love. "Kreuzberg" présente une structure de rythme plus audacieuse dans une introduction qui explose de tonalités métalliques. Un superbe mouvement stroboscopique se faufile derrière ce tintamarre industriel et dessine les bases d'un rythme minimaliste qui coule de ses lourds brins saccadés dans des percussions tambourinées par une curieuse guitare Dynacord dont Bas Broekhuis tape le manche afin d'extirper des tonalités un peu funky. L'enveloppe sonique est de délices avec de superbes solos de synthé moelleux qui crissent de leurs brises d'épouvantes auprès de chœurs chtoniens. Du Berlin School contemporain à son meilleur.
La 1ière partie de "Berlin Im Frühling" privilégie des chœurs plus séraphiques qui fredonnent sur une ligne de rythme plus funky/groove que morphique minimaliste. C'est un genre de fusion entre de l'électro-pop et de l'IDM avec une lointaine essence Berliner. Les prises de vue, on n'oublie pas que c'est un DVD d'une prestation en concert, sont plus claires et plus précises. Elles plongent dans l'intimité de la relation entre les musiciens et leurs instruments et c'est assez intéressant d'y voir Broekhuis s'affairer sur son mini mur de séquences. La 2ième portion offre un rythme plus électronique du genre New Berlin School. Bien que j'ai dégusté à plein les oreilles "Berlin Bei Nacht" et "Kreuzberg", la pièce de résistance de ce DVD, hormis les prises de vue, est le superbe "Do You Remember the King?" Et le King c'est Klaus Schulze. Enregistré lors du concert de Culemborg, c'est un titre aussi beau que percutant aux délicieuses arômes de Dreams qui n'a pas vraiment besoin d'être détaillé si ce n'est que pour écrire combien il est beau. Performé lors d’un concert au Toskama Therme à Bad Sulza le 16 Août 2008, "Mysteries of a Full Moon Night" est un titre plus ou moins ambiosphérique et expérimental avec une structure de rythme sournois où les ambiances de Repelen flottent comme des odeurs de menace.
De la très belle MÉ, dont les sonorités contemporaines n'éloignent en rien les doux souvenirs d'une MÉ analogue, et de belles prises de vue qui lèvent le voile sur les secrets de l'art électronique du trio, “Berlin-Culemburg” a tout pour plaire aux amateurs de MÉ et particulièrement ceux qui affectionnent la musique de Broekhuis, Keller et Schönwälder. Et là je pense notamment aux fans que la distance empêche trop souvent d'assister aux nombreux concerts que le trio donne principalement en Europe, car B,K&S s’invite dans votre salon en formats PAL et NTSC ainsi qu'en régions libres. Une délicate pensée de la part de trois artistes qui possèdent tout le magnétisme de leur musique.

note       Publiée le dimanche 6 octobre 2013

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