Ah bon ? Travis Barker n’est pas le batteur originel de Blink 182 ? En même temps, je m’en tape de l’historique de ce groupe mais je suis tombé sur l’info en écoutant quelque chose de nettement plus intéressant: The Wraith. Ce nouveau combo made in L.A. compte en ses rangs, outre ledit cogneur de peaux, un ancien Cinema Strange ainsi que le chanteur de Lost Tribe. C’est toujours comme ça, ces villes, la scène n’y est pas aussi énorme qu’on pourrait l’imaginer vue du Continent mais avec le nombre de musiciens qui y évoluent, voilà qui constitue un vivier inépuisable pour de nouveaux projets. L.A. donc deathrock ? Sans doute un brin mais avec The Wraith, on évolue vers quelque chose de plus tribal, dans la veine de Killing Joke ou les premières formations post punk goth anglaises. Nos Américains ne sont pour l’heure dotés que d’un mini mais on espère que l’histoire ne s’arrêtera pas là vu la qualité du truc. Dès le hit ‘Comatic romance’, ça envoie du lourd, une batterie qui cogne, la bonne basse de rigueur, une guitare entre gothic rock rêche et deathrock et un chant effectivement dans la lignée Jaz Coleman. On sent que les musiciens ont de la bouteille vu la qualité mélodique des chansons; il eût été simple de céder à la tentation de balancer la sauce version bourrin mais le combo s’avère plus malin en faisant preuve d’une certaine subtilité dans le lâcher sans gâcher le dynamisme de l’ensemble. En tout cas, les mecs y croient qui ont créé une magnifique ligne de t-shirts pour accompagner la sortie du mini disponible aussi bien en cd qu’en K7 ou en vinyle. Et moi, j’ai très envie de les encourager pour qu’on ait vite du nouveau matériel à s’écouter. La pollution de L.A., ça rend créatif et pas que dans le cinéma. 4,5/6