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Orbital › Brown album
informations
Produit par Jonathan Coleclough et Mr Mann
line up
Musiciens additionnels : Chris Daly (basse), Kirsty Hawkshae (voix), Paul Helliwell(guitare), Kevin Metcalfe (scratches)
chronique
Brown Album, présenté comme une suite au 1er album éponyme, n’est devenu le "Brown Album" qu’après que les fans lui ont donné ce sobriquet, tout comme ledit premier avait été surnommé "Green Album". Un tel élan d’affection pour un disque aussi faible laisse un peu perplexe. En effet, Brown Album souffre de remplissage. En ces balbutiements de la house et de la techno sur le format album – en Europe tout du moins – il arrivait fréquemment que les artistes proposent des versions étirées de tracks qui ont déjà tout dit en 3 minutes. Plus gênant, des titres comme Monday ou Walk On se révèlent inutiles. On se retrouve donc avec un disque qui aurait gagné à tenir sur un seul LP. Les 3 seules pistes vraiment réussies de l’album sont Planet of the Shapes, le culte Halcyon et Impact. Ce dernier se veut une bande-son de rave party sous une aurore boréale quelque part dans les Highlands, avec ses timbres de carillons et de cornemuses déphasés et contemplatifs… L’écoute rêveuse, distraite voire abstraite (bon ok, défoncée) passe tout naturellement. Mais l’écoute concentrée révèle la longueur artificielle du titre, qui se répète tout du long sans réelle évolution. Car c’est là le cœur de l’affaire : Brown Album s’écoute assez mal à la maison car trop typique des raves, qui sont la raison d’être et l’ADN du duo anglais. Sans les 2 pièces solides que sont Planet of the Shapes et Halcyon, le disque vaut 2. La première, annoncée par deux intros qui brouillent les repères temporels avec malice et un esprit psychédélique, déploie de jolies sonorités parfois surannées, doucement eurodance sans une ombre de putasserie. Sans oublier ce son de basse en plastique, auquel se marient des breaks qui augurent déjà du big beat à la Prodigy. À écouter au casque pour parvenir à l’apprécier. Ce qui n’est pas le cas de Halcyon, souvent considéré comme LE chef d’œuvre d’Orbital, et en décalage total niveau qualité – mais pas sonorité – avec le reste du disque. Et pour cause : cette fois, on aimerait que ça soit 2 fois plus long. D’ailleurs, la version single, plus longue d’une minute, est à préférer. Sorte d’hybride entre la Trance et une house élégiaque et légère, Halcyon porte le nom d’une période de répit et de paix au moment du solstice d’hiver, d’après un mythe grec. Ajoutez à cela que "Alcyone" était également le nom du bateau du Commandant Cousteau, et vous avez une idée de l’incroyable ambiance hors du temps, aquatique et olympienne de ce titre à la construction et à la montée imparables. Le sample de "It’s A Fine Day" de Jane, chanteuse de Opus III, passé à l’envers, est tout simplement magique. Mention spéciale, également, à l’artwork et aux notes de pochette de la version LP, qui montrent déjà l’ambition d’Orbital de se créer un univers bien à lui, hors des modes, que l’on pourrait définir en deux mots bien précis : organique, et psychédélique. Mission pas encore accomplie sur ce 2è album, mais ceux qui cherchent à retrouver la beauté du début de In Sides peuvent – doivent – s’ouvrir aux délices de ce "Halcyon".
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Note moyenne 6 votes
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- zugal21 › Envoyez un message privé àzugal21
"Long ?" ... oui, long en bouche, quelque part, et aussi comme une grosse lasagne bien épaisse et multicouches.
Message édité le 16-03-2022 à 18:44 par zugal21
- Note donnée au disque :
- nowyouknow › Envoyez un message privé ànowyouknow
je le réécoute.. un monstre. c'est un bonheur de revenir vers Orbital, j'ai même l'impression que j'aime plus qu'à l'époque ou j'ai découvert, j'étais peut être trop "idm" en ce temps. faut que je réecoute Snivilisation maintenant, j'ai un excellent souvenir de cet album.. edit: aller 6 boules.. mais In Sides en mérite 7.
- Note donnée au disque :
- Raven › Envoyez un message privé àRaven
Meilleur titre "Lush 3-1 / 3-2". Ne jamais bouder le pur plaisir 90s avec la petite touche FLA, surtout que leurs morceaux les plus cheesy sur celui-ci sonnent, curieusement ou pas, moins datés que ceux de Middle of Nowhere.
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Heenoq Batqueen ?!
(Ce qui me rappelle que je connais pas celui-là, en passant. Inexplicable vu comme j'ai pu jamais me lasser de In Sides...).
- Batwings › Envoyez un message privé àBatwings
Chef-d'oeuvre je n'irai pas jusqu'à là... Mais c'est vrai qu'c'est bon. Pffiouuu ça coule doucement des oreilles, jusqu'à l'occipital (et après ça ressort je-ne-sais-où en emportant je-ne-sais-quoi)
Où est l'hydroponique bordel ?