16 › Bridges to Burn

Bridges To Burn, c'est Unsane, séché du blues, gonflé du riff, et ça te défonce ta gueule en beauté. Faut rajouter quelque chose ? Toute chronique prolixe à propos de 16 mérite de se faire chier dessus, tellement ce groupe est net, évident, nu, hardcore quoi, même qu'on s'en fout de savoir si y a du sludge dans Bridges to Burn ou si y a des plans plus machin ou machin, désolé, je sais pas analyser un gnon, juste me le prendre dans la gueule et goûter mes dents. Y a un gars taillé en nerfs, chauve et tatoué de la nuque aux quilles véner après moi, du genre de ceux qui n'apprennent pas le karaté pour l'aspect maîtrise-de-l'esprit et tout le tremblement esthétique, juste pour péter des os quand on les emmerde un peu trop. Et même quand on les emmerde pas, en fait... On est pas chez Biohazard, t'as tout pigé. Nos gaillards jouent sous le ciel californien, leur colère a pas besoin de décorum tout gris, de bandana, de casquette, de urban attitude, juste le soleil qui tape un peu, et paf ! On joue pas à "t'as une tâche - pistache!", on piétine illico, le cou tout en rideau de veines tendues ; en groovant à mort avec ça, la vie c'est quand même bien fichu. Ah oui, et on s'en branle que la pochette ressemble à un coloriage de surfeur collégien et soit trop verte. 1 : c'est ta gueule qui sert de coloriage à ce disque / 2 : on dit bien vert de rage, je crois... maintenant tu sais ce qu'il te reste à faire. Badass motherfuckin' hardcore'n'roll, tête de noeud.