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William Sheller › Épures

  • 2004 • Mercury 982 338-1 • 1 CD

cd • 12 titres • 30:19 min

  • 1Mon hôtel3:24
  • 2Chanson d'Automne2:49
  • 3Toutes les choses qu'on lui donne3:50
  • 4Clandestine2:12
  • 5Aidan Song2:02
  • 6Elvira2:09
  • 7Revenir bientôt3:07
  • 8Loulou3:14
  • 9Pour la main gauche1:01
  • 10J'en avais envie aussi3:46
  • 11Machines absurdes2:45
  • 12Cantilène2:45

informations

France, 2004

line up

William Sheller (piano, chant)

chronique

avatarProgmonster

  • chanson française

Les discrets bidouillages électroniques des "Machines Absurdes", phénomène nouveau dans l'univers de Sheller, auraient pu nous laisser croire que son successeur prendrait un malin plaisir à enfoncer le clou. Après tout, "Albion" ne se voulait-il pas en phase avec le grunge ? A l'ère du trip hop et de la musique électronique, un tel choix eut été loin d'être surprenant. C'est pourtant vers le piano que Sheller se tourne une fois encore et nous offre un "Épures" à l'énoncé remarquablement choisi. Si vous faites partie de ceux qui avaient particulièrement apprécié son exercice en solitaire datant de 1991 (déjà !), il y a de fortes chances pour que les résonances de ce nouveau disque vous apportent les mêmes sensations, les mêmes vibrations. Le chemin à parcourir sera cependant un peu plus ardu puisque le travail n'y a pas été prémâché ; en effet, toutes les pièces présentées ici sont originales. On notera tout de même une interprétation acoustique des "Machines Absurdes", perpétuant une nouvelle fois cette simili tradition qui voudrait que le pianiste revisite l'une de ses pièces dans un contexte à chaque fois différent (souvenez-vous de "Excalibur" sur "Ailleurs", puis "Albion"). Les compositions, écrites cette fois spécialement pour l'exercice en solo, mettent parfaitement en valeur la technique de Sheller le pianiste. Que "Épures" s'enrichisse de trois pièces instrumentales ("Aidan Song", "Pour la Main Gauche" et "Cantilène") n'y est pas étranger ; elles pondèrent avec élégance une suite de titres qui respirent encore et toujours la mélancolie à fleur de peau au travers de textes qui cultivent justesse de ton et spleen infini. Une odeur de pluie, un sentiment de tristesse rattachée à quantité de souvenirs extraits de l'âme d'un solitaire parcourent cette suite de plages courtes, comme des ébauches hivernales, des fragments d'hébétudes. "Épures" est un album qui s'appréciera sur la longueur ; un de ces disques qui ne demande qu'à se révéler au fil d'écoutes répétées et qui s'allonge en bouche pour changer le poison de notre existence en elixir.

note       Publiée le jeudi 14 juillet 2005

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    (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
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    Cet album est d'une élégance, d'une mélancolie, d'une justesse rare. Parfait pour accompagner une rupture ou un ermitage. Loulou et Revenir bientôt en boucle.

    nowyouknow › Envoyez un message privé ànowyouknow

    ah je lui dois gainsbourg (et bashung) aussi mais la difference c'est que même sans lui je serais venu à gainsbourg de toute facon, alors que sheller je pense pas. Francois de Roubaix je connais pas par contre.

    Note donnée au disque :       
    SEN › Envoyez un message privé àSEN

    J'aime moins cet album que "Ailleurs", mais je dois également à mon père d'écouter encore aujourd'hui William Sheller ! Comme je lui doit François de Roubaix ou encore Gainsbourg... Tu me manques P'pa !

    nowyouknow › Envoyez un message privé ànowyouknow

    J'adore Sheller. J'aurais jamais connu sans mon père, je lui dois ça. Ce 'Épures' est peut être mon préféré parmi ses albums studios. A minima c'est le meilleur depuis 'Ailleurs'. Finalement très peu se sont risqué à faire un album seul au piano et malgré le succès de son live de 91 c'était pas un pari gagné d'avance, une fois sorti de la setlist 'best of' de concert et des applaudissements du public entre chaque morceau. Le rendu est superbe. Très court mais parfait, du grand Sheller avec des compositions magnifiques et des arrangements étonnamment riches. Les textes sont aussi ceux que je préfère chez lui, désarmant de justesse et de simplicité. Ah, cette version des Machines Absurdes... Un sommet de mélancolie... "Vous aviez l'air étrange / des yeux de mauvais ange / que je ne peux plus oublier"...

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    daï › Envoyez un message privé àdaï
    J'ai eu la chance de voir le concert suivant cet album et Mr Sheller (heum, sorry j'suis un peu fan) seul au piano ne pourrait qu'émouvoir le dernier des métalleux-gothiques obtus ! Enfin, pas sûr, dans la mesure où le monsieur a un sens de l'humour pas piqué des hannetons ! M'enfin faut bien ça, vu la teneur en "haute dépression" de ses chansons... Pour vous faire une idée (et pour les amateurs), je vous conseille le DVD de sa dernière tournée (avec orchestre), qui témoigne non seulement de son sens de l'humour mais (et surtout) d'une musicalité à tomber par terre !
    Note donnée au disque :