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Mogwai › My Father My King

  • 2001 • Matador OLE 538-2 • 1 CD

cd • 1 titre

  • 1My Father My King20:15

informations

Mayfair Studios, 2001

line up

Dominic Aitchinson (guitare), Stuart Braithwaite (guitare, voix), Martin Bulloch (batterie), Barry Burns (basse), John Cummings (guitare)

Musiciens additionnels : Caroline Barber (violoncelle), Luke Sutherland (violon)

chronique

  • post rock

Et l'exception, la voici ! Un EP avec un titre, mais quel titre... Un titre de vingt minutes ! Quelle mouche les a piqués aux gars de Mogwai ? Un retour en arrière, une déclinaison de "Mogwai Fear Satan" au moment le plus inopportun, au moment où plus personne ne l'attendait, au moment où plus personne n'y croyait ? Bien que conçu comme compagnon au "Rock Action", fraîchement sorti, ce EP n'a vraiment rien de commun avec l'album. A commencer par la production qui a été confiée à l'inévitable Steve Albini ; au moins grâce à cela avons nous la garantie que les cordes de guitare vont se mettre à vibrer on ne peut plus sèchement. Et c'est bien ce qui arrive. Paraîtrait que cette longue plage avait déjà été jouée quelques fois en concert, et n'attendait plus en réalité qu'un enregistrement studio digne de ce nom. C'est désormais chose faite. Pour la peine donc, oubliées les sonorités électroniques de "Rock Action" qui apportaient un nouveau relief à leurs compositions. "My Father My King" revient à ce minimum syndical qui avait fait de "Young Team" un album de jeunes écorchés vifs. Ce titre n'est pas, comme on pourrait le croire, un long crescendo, mais un vague à l'âme, avec ses coups de sang impromptus et ses phases de profondes dépressions. Déclinées à partir d'une mélodie tirée d'un air traditionnel juif, les notes tourbillonnent et se déchirent, parfois dans des cris stridents à faire jouir. Les gars de Mogwai s'amusent à faire crachoter leurs amplis, une attitude qui sera toujours soutenue, on le sait, par un gars comme Albini qui parvient ici à faire ressurgir dans nos mémoires les ombres menaçantes que pouvaient évoquer autrefois leurs guitares avant qu'ils ne décident de baisser les armes. En dépit de la satisfaction qu'il est à même d'amener, "My Father My King" est un mini album frustrant car, à priori, il ne donnera jamais de suite. Un sursaut, un mirage, dans une carrière déjà toute tracée. Condamnée.

note       Publiée le vendredi 24 septembre 2004

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reno Envoyez un message privé àreno

En deux mots : c'est beau !

tom Envoyez un message privé àtom
d'accord avec l'exemple de radiohead et justement , il ce repeterais si ils nous sortaient que des young team , la mr beast commence avec un titre au piano , ils tentent de nouveau trucs , peut etre plus pop , mais j'ai un peu l'impression que les fans de young team reagissent comme des puristes , c'est un peu comme critiqué le vocoder de hunted by the freak sans souligné que c'est un de leur meilleur titre
Note donnée au disque :       
dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Je pense qu'il voulait dire qu'ils étaient "condamnés" à devenir les chefs de file du mouvement post rock, et donc à se répéter indéfiniment, de peur de perdre leur public, et donc, en l'occurence, de s'éloigner toujours plus de la furie de Young Team... Je ne suis pas tout à fait d'accord ceci dit, je ne pense que n'importe quel groupe peut changer la donne malgré un succès écrasant... Radiohead l'a prouvé.
tom Envoyez un message privé àtom
une carriere toute tracée , condamnée ? tu as le sens de la tragédie dis donc , et une boule de crystale surement. leurs titres ne sont pas obligés de faire 20 minutes pour qu'ils soient intéressant
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