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Cannibal Corpse › The Bleeding

cd • 10 titres • 37:01 min

  • 1Staring Through The Eyes Of The Dead
  • 2Fucked With A Knife
  • 3Stripped, Raped & Strangled (feat. Tori Amos)
  • 4Pulverized
  • 5Return To Flesh
  • 6The Pick Axe Muders
  • 7She Was Asking For It
  • 8The Bleeding
  • 9Force Fed Broken Glass
  • 10An Experiment In Homicide

informations

Morrisound studios, décembre 1993.

line up

Chris Barnes (Chant), Rob Barrett (guitare), Jack Owen (guitare), Alex Webster (basse), Paul Mazurkiewicz (batterie)

chronique

Un an seulement après le culte "Tomb of the mutilated", voilà les américains de Cannibal Corpse avec ce qui constitue certainement leur meilleur album à mon goût. En effet "The bleeding" ou l'essence même de Cannibal Corpse : un death metal dans la pure tradition californienne, alternant passages hyper rapides avec breaks pesants et accrocheurs. Dans ce disque, peu de choses sont à distinguer, si ce n'est qu'elles sont d'une qualité exceptionnelle. Les riffs font tous mouche, la batterie blaste comme il faut (même si le jeu de Paul me semble ma foi un peu limité), et surtout le chant de Chris Barnes est vraiment impressionnant. Un râle unique, vraiment immonde, dans lequel on peut réellement distinguer les glaires du sieur vibrer (car je ne vois pas d'autres explications à la chose) ! Hum... au niveau des compositions, là aussi, gros niveau, "Fucked with a knife", "Pulverized", le fantastique "She was asking for it" (le riff d'intro est excellent vraiment), les hymnes au death metal sont légions. Une autre qualité inhérente au disque est le fait que Cannibal Corpse a surtout avec ce disque montré qu'ils possédaient un style qui leur est propre, qu'ils peuvent transcender et améliorer. Sur ce "The bleeding", force est de constater y était alors à l'apogée de son art... Bref si ce disque avait seulement été plus varié, et avait bénéficié d'un son plus puissant, nul doute que celui-ci aurait fait date... Reste cependant une référence incontournable du style...

Très bon
      
Publiée le mardi 6 mai 2003

chronique

Ah the Bleeding… C’est difficile de ne pas l’aimer cet album, le dernier avec Barnes, le dernier à sentir un peu le cadavre, quand je relis ma chro d’il y a plus de vingt ans, je souris un peu… Faut dire que j’ai commencé le cannibalisme avec celui-ci. « Pulverized », « Fucked with a knife » c’est immédiatement des images de mon enfance qui m’apparaissent.

Vingt ans plus tard, le gosse en moi a eu le temps de bien crever milles fois, et bien que j’essaye encore vainement de revivre quelques sensations enfouies sous le sable de nos angoisses via ces vieilleries death metalliques, faut bien se l’avouer…

… Il n’est pas si bon ce disque.

Déjà, il commençait mal : Les pochettes sont super foirées, une première chez Vincent Locke. Ensuite, il y a ce son Morrisound tout mou. Merde Scott (Burns), tu t’es totalement foiré là : Tout le monde attendait Cannibal corpse, et tout le monde savait que la batterie de Paul, elle mise tout sur l’impact et la bestialité binaire. Pourquoi le foutre autant en retrait ? Il ne paraît même pas en place par moment, complètement fou quand on connaît la réputation du bonhomme.

Il y a également un nouveau venu, Rob Barrett, qu’on avait entendu chez Solstice (US) et Malevolent Creation, qui remplace Bob Rusay, et cela s’entend. La paire Jack & Rob (j’espère que ce n’est pas copyrighté par une marque de monterey cheese) s’en donne à cœur joie. Adieu les limitations techniques, Ça balance du riff en tremolo avec saut de cordes, du tapping avec l’auriculaire à gogo, une trademark du groupe, bref ça joue, même les solos sont parfois cools (« Return to flesh »), gros gap de franchi sur ce plan….

Alors qu’est ce qui justifie cette note d’inculte en bas là ?

Probablement cette perte d’ambiance avec ses deux grands frères, encore que, il faut être honnête, au détour de quelques riffs, on sente encore l’odeur du sang qui colle sous les baskets. Ou bien peut-être ses riffs qui parfois donnent juste l’impression d’être là pour être là, on y retrouve les premiers vrais fillers du groupe (cf fin du disque qui tente de vraies ambiances pourtant) malgré une vraie tentative d’ambiançage et de ralentissement de tempos.

Je sais pas, ça marche pas toujours. La bagnole cale par moments. En fait je crois que j’y retrouve les premiers vrais défauts de Cannibal, qu’on retrouvera tout au long de leur disco : c’est toujours bon, mais rarement exceptionnel.

On passera à nouveau – wait, en fait non – sur certains textes, qui à force de vouloir être de plus en plus gore, deviennent juste super cringe (« She was asking for it », « Stripped raped and strangled ») : la beauferie made in Barnes arrive bientôt à son terme ici, et parfois je me dis que c’est peut-être pas plus mal quand on voit ce qu’il a produit par la suite. (Mec, les bédos c’est cool mais si ça te donne constamment envie de buter des femmes, passe à l’eau hein. Oui je sais c’est du folklore mais j’écris ce que je veux, moi aussi). Bref, un peu navrant quand on sait à quel point Cannibal corpse était son groupe avant tout.

Au final, un disque, surtout, coincé entre deux énormes piliers de la carrière du groupe, et sur lequel je reviens rarement en raison de tous les points sus cités. Fin de cycle. 3.5/6

Bon
      
Publiée le mercredi 21 août 2024

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Note moyenne        42 votes

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yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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et Death venait de Floride

saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Buffalo c'est une ville de beauf, ça se tient...

Hallu Envoyez un message privé àHallu

Mouais, de cette "bay area" y a Possessed, Death et Autopsy. Trois groupes seulement, pas exactement une "tradition", mais surtout pour ceux qui lisent cette chro y en a ptet 1 sur 10 qui comprendra ce que veut dire "tradition californiennne". Banished, Malevolent Creation et Cannibal Corpse sont tous 3 de Buffalo, est-ce que ça en fait une tradition "buffalienne" ?

Potters field Envoyez un message privé àPotters field

pour moi, effectivement, ils sont en plein dans la tradition californienne.

yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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Et accessoirement les albums de cette période ont tous été enregistrés au Morrisound, en Floride donc.