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Charles Mingus › The black saint and the sinner lady

  • 1995 • Impulse! IMP 11742 • 1 CD digipack

4 titres - 39:25 min

  • 1/ Solo Dancer (6:39)
  • 2/ Duet Solo Dancers (6:45)
  • 3/ Group Dancers (7:22)
  • 4/ Trio and Group Dancers (18:39)

informations

New York, USA, 20 janvier 1963

line up

Jay Berliner (guitare), Don Butterfield (tuba), Jaki Byard (piano), Rolf Ericson (trompette), Dick Hafer (saxophone ténor, flûte), Quentin Jackson (trombone), Charlie Mariano (saxophone alto), Charles Mingus (piano, contrebasse), Jerome Richardson (saxophones baryton et soprano, flûte), Dannie Richmond (batterie), Richard Williams (trompette)

chronique

  • post bop > avant garde

Alors qu'il vient de signer sur Impulse!, le label d'avant garde, Charles Mingus est déjà considéré comme une des forces vives de la scène jazz. Homme intègre et droit, taillé à même le roc, ce contrebassiste, véritable chef d'orchestre, a déjà laissé derrière lui quelques solides chefs d'oeuvres ("Pitecanthropus Erectus" ou "Mingus Ah Um", par exemple, mais le choix est très vaste). Dès l'entrée en matière de ce "Black Saint and The Sinner Lady", on est assuré d'avoir droit à une nouvelle livraison exemplaire. L'ambiance s'installe très rapidement, et on perçoit très nettement que nous sommes en présence, une fois encore, d'un raconteur d'histoire particulièrement brillant. Les notes et les couleurs qu'utilise Mingus sont autant de détails et d'images qui se secouent aux portillons de notre imagination. Ce qui est d'autant plus frappant, c'est la richesse et le foisonnement des arrangements plutôt que ses talents de compositeurs pour lesquels il est pourtant reconnu. Trombones, tubas, saxophones et trompettes donnent de la voix et dialoguent sur des rythmiques élastiques qui cimentent l'oeuvre sur un thème revisité et toujours habité. La guitare flamenco de Jay Berliner vient même jouer les troubles-fêtes, nous renvoyant les échos de son célèbre "Tijuana Moods". Avec une atmosphère qui irait comme un gant à un polar noir et blanc des années cinquante qui raconterait les déboires d'un mafieux dans les recoins sordides d'un bar à putes, Charles Mingus et son orchestre réalisent une fois encore un coup de maître. "The Black Saint and The Sinner Lady" possède la classe et la richesse de son modèle, le Duke (Ellington), avec la fébrilité et la folie d'un Thelonious Monk, mais aussi - et surtout - cette audace qui lui est propre, cette implication totale dans l'écriture et l'interprétation qui fait entrer le tourmenté et passionnant Charles Mingus au panthéon des tout grands.

note       Publiée le samedi 8 juin 2002

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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Respect!

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AlXX Envoyez un message privé àAlXX

Fantastique. De la première à la dernière note. Et le crescendo de la dernière piste est totalement dantesque.

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merci pour le fusil... Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...

Tout à fait.

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Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

Ouais franchement, il faudrait tuer tout ceux qui ne mettent pas au moins 5/6 à ce chef d’œuvre.

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Honteux de lire ça ! "The black saint and the sinner lady" fait partit des albums que tu écoutes toute ta vie !

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