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New Model Army › Strange brotherhood

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Membre Note Date
Justin      mercredi 22 avril 2020 - 13:03
Klozer      lundi 4 avril 2022 - 18:43

cd • 12 titres

  • 1Wonderful way to go
  • 2Whites of their eyes
  • 3Aimless desire
  • 4Over the wire
  • 5Queen of my heart
  • 6Gigabyte wars
  • 7Killing
  • 8No pain
  • 9Headlights
  • 10Big blue
  • 11Long goodbye
  • 12Lullaby

extraits vidéo

informations

line up

Rob Heaton (batterie, guitare, synthé, chœurs, harmonica), Nelson (basse, guitare, percussion, violon, chœurs), Justin Sullivan (chant, guitare, claviers, harmonica), Dean White (clavier, clarinette)

Musiciens additionnels : Rachel Hunter, Tobias Unterberg, Samantha Rowe, Becky Pugh, ED Wolstenholme (cordes); Ed Collins, Simon Pugsley, Stuart Edge (cuivres)

chronique

Je ne sais pas ce qui traînait dans l'air mais cette fin des nineties n'a pas été des plus inspirantes pour New Model Army. Pas mal de lives et de compilations pour se dépêtrer des ennuis avec EMI avec qui le groupe regrettera d'avoir signé et ce 'Strange Brotherhood' sorti cinq ans après le bon 'Love of hopeless causes' qui malheureusement représente le dernier enregistrement studio avec Rob Heaton avant son décès. Pourquoi malheureusement ? Parce qu'à mon sens, ce disque est le moins bon de la discographie du groupe. À force d'avoir bataillé avec 'Eight', son successeur, j'avais fini par lui trouver des qualités mais le combat n'a pas porté ses fruits ici. Pourtant, 'Wonderful way to go', hymne pêchu et inspiré, ouvre les hostilités de manière franchement efficace. C'est la suite qui me chagrine quelque peu. Si le groupe est tant goûté des goths, c'est de par la touche sombre et la mélancolie particulière qu'il a toujours su insuffler à ses compositions, même les plus folk. Or rien de tout ça ici et du coup, c'est comme si on avait l'enveloppe corporelle sans l'âme. En elles-mêmes, les chansons ne sont pas si mal écrites mais aucune n'est réellement prenante, elles sonnent de manière creuse, vaguement agréable, et surtout l'album dans son ensemble dégage une impression de mollesse assez pénible. Qui plus est, il faut se farcir la plus immonde bouse produite par NMA, j'ai nommé 'The white of their eyes' qui d'un bon blues qu'il promettait d'être se mue en une horreur avec voix passée aux effets, production horrible, harmonica sauce industrielle hors de propos et en porte-à-faux avec le genre habituel du combo. L'audace, c'est bien mais ça ne réussit pas toujours. Dans la suite des mauvaises surprises, je citerai ensuite 'Gigabyte wars' et ses cuivres trop pop pour être honnêtes. OK, il y a toujours le chant de Justin mais je le trouve fatigué, trop neutre pour me toucher autant que d'habitude. Même sur les pièces les plus calmes et les plus délicates. 'Queen of my heart' a tous les ingrédients d'une belle ballade triste et la sauce prend mais peine à tenir la comparaison face à d'autres titres du même acabit. 'Headlights' s'en sort mieux niveau émotion, notamment grâce à l'apport discret de l'orgue au second plan mais là aussi, on a entendu plus excitant. Finalement, c'est le final 'Lullaby' gorgé d'espace et de ciel étoilé qui s'en sort le mieux. Et des passages rock ? Oui, on en a mais passablement édulcorés et lisses, comme sur 'Big blue' qui promettait avec ses lancées de guitare en intro et se dilue vite en quelque chose de banal. 'Killing' n'est pas si mal mais trop typique de l'écriture de New Model Army même si colérique et inspiré. J'avoue, la menace de 'Long goodbye' m'a flanqué une petite étincelle d'adrénaline mais au risque de me répéter, on trouve tellement mieux dans le style sur les autres galettes du groupe. Difficile d'user du terme 'mauvais' car en termes d'arrangements et d'écriture, rien n'a été bâclé (exception faites de cet affreux 'White of their eyes') mais à l'écoute de 'Strange brotherhood', me voilà face à un beau produit mais trop lisse et manquant cruellement de saveur. On ne peut pas réussir à tous les coups et dès 'Eight', le niveau remontera légèrement mais inutile de vous cacher qu'à mon sens, cet album fait partie des dispensables de la carrière de cet incroyable groupe. 2,5/6

note       Publiée le mardi 26 mars 2013

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    Justin Envoyez un message privé àJustin

    C'est vrai que c'est un album inégal, un peu mou, hétérogène mais j'ai appris malgré tout à le réévaluer plus de vingt ans après sa sortie, surtout en le redécouvrant via le formidable live "...And nobdy else" enregistré à la Cigale de Paris où la plupart des morceaux de ce "Strange Brotherhood" sont magnifiés. J'ai un gros faible pour "Headlights" envoûtant avec sa ligne de basse made in Nelson, "Wonderful way to go" puissant et grisant, "Aimless desire", "No pain", "Long goodbye" et "Lullaby"...le reste de l'album est plus anodin ("big blue", "over the wire") voire discutable ("whites of their eyes", "gigabyte wars")...l'album "Eight" reviendra à plus de simplicité, d'immédiateté accrocheuse qui ont fait la renommée du groupe.

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