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Busta Rhymes › The coming

  • 1996 • Elektra 7559-61742-2 • 1 CD

13 titres - -- min

  • 1 The Coming (Intro) (4:32)
  • 2 Do My Thing (4:00)
  • 3 Everything Remains Raw (3:41)
  • 4 Abandon Ship (6:02)
  • 5 Woo Hah!! Got You All In Check (4:31)
  • (5:53)
  • 7 Hot Fudge (5:09)
  • 8 Ill Vibe (3:29)
  • 9 Flipmode Squad Meets Def Squad (8:10)
  • 10 Still Shining (2:57)
  • 11 Keep It Movin' (7:32)
  • 12 The Finish Line (5:06)
  • 13 The End Of The World (Outro) (2:49)

informations

chronique

  • new school

"When I step into the place you should keep your mouth closed / Get your fuckin’ fingers outside your nose"… Du hip-hop sombre et barré, vous avez demandé ? Ce premier Busta Rhymes est pour vous. Rien que l’intro est ahurissante... ensuite, c’est plus d’une heure de pur hip-hop new school cru et ciselé qui vous attend. C’était pas un nouveau, Busta, il avait déjà fait ses armes avec A Tribe Called Quest et les Leaders of The New School, mais on sentait bien qu’il était fait pour le devant de la scène, et sa starification rapide à base de clips tous plus jobards les uns que les autres (Le Marilyn Manson noir ?) allait définitivement entériner son personnage. Le lascar a un flow de tous les diables dès Do My Thing, où il se fait suppliant comme une créature difforme tirant le pantalon de son créateur : "let me doooo my thiiing !!". Impression renforcée par le fouet entendu à la fin du morceau : Trevor Smith fouettant son alter-ego Busta Rhymes, lui signifiant qu’il est l’heure d’aller au turbin ? Everything Remains Raw expose à la fois le style sauvage et brutal du MC (il ne tiendra pas cette maxime très longtemps et fricotera avec Mary J. Blige dès le 3ème album) et sa principale obsession et hantise : la fin du monde, attendue pour le nouveau millénaire. "There’s only 5 years left", ne cesse-t-il de haranguer. Une explication à la folie du personnage, qu’il perdra en effet dès l’an 2000 ? En attendant, troisième perle de flow rageur assénée dans ta gueule : Abandon Ship, et son sample génial et moite, east coast as fuck. Cerise sur le gateau : l’outro du morceau annonce délicieusement ‘Whoo Ha’, LE tube, et quand ça commence pour de bon, le tableau est clair : c’est busta qui débarque dans un Toys’R’Us en camisole à paillettes pour foutre le boxon et terroriser les mamans (les enfants eux, sont bouche bée d’admiration, bien entendu). Le premier couplet ne contient que des rimes en –ide, le 2eme des rimes en -ouse, si il faut pas être dingue… Bref, un standard du hip-hop, à la ligne de basse imparable. Ces 2 pistes sont produites par Busta himself, alors que la team The Ummah (Jay Dee en l’occurrence) fait dans le tiède avec les titres de la fin ! Jusqu’ici les tueries se suivent, on se dit que le mec est un bon, au vocabulaire certes riche en "mothefucka/nigga/bitch" (la sainte trinité) mais sans s’embarrasser des présentations : chaque titre attaque direct, et préfère jouer la folie furieuse en camisole que la "thug attitude" chiante et pas crédible à 50 centimes. La suite nous fera mentir : du quasiment R&B It’s a party (excellent mais dur à avaler juste après Whoo Ha !) au funky et agréable The Finish Line (trop de refrains dans tout ça, faudrait choisir !), on sent une nette baisse de régime, seulement rattrapée par l’arrivée inopinée du crew de Busta Rhymes, le Flipmode Squad, au grand complet. Sur tout l’album, la diction de Busta est irrégulière, gouvernée par la fantaisie, la folie et la hargne primitive. Le timbre est rocailleux, la voix se contorsionne, se fait posée sur certains titres (Ill Vibe, avec Q-Tip, le plus posé de tous les MC’s), titubante sur d’autres (Hot Fudge, défoncé et carrément glauque), et le plus souvent déchaînée, en roue libre (pratiquement tout le reste). On sait où le Saïan Supa Crew au complet à trouvé son flow, surtout à l’écoute de Flipmode Squad meets Def Squad, méga featuring de gros bras plus nombreux que le wu-tang, où on croit reconnaître plusieurs mc’s du groupe. Malheureusement, beaucoup de morceaux ne sont pas mis en valeur par la réalisation de l’album : des interludes rigolos à la première écoute (toujours zappés ensuite) viennent grignoter le tiers de Hot Fudge et carrément la moitié de Keep it movin’ ! Ce qui fait gravement défaut ici, c’est la cohérence, clairement mise à mal par une production trop discrète, déjà un peu trop focalisée sur la batterie pour du east coast (dommage, les samples sont pourtant cools), et par des featurings et interludes un peu trop présents. Un mal ô combien connu des amateurs de hip-hop, coutumiers de ce genre de désagrément. Pris morceau par morceau, ce skeud fait mal aux dents. Pris dans son ensemble, il fait mal à la tête. A noter que l’outro drolatique (cette boucle de carmina burana, samplée à la bourrin) ne cache rien du grand flip de Busta, que beaucoup de ricains n’osaient pas avouer à l’époque… "The Coming", vous croyez que c’est quoi ? La réponse au prochain album. Ah oui, j’ai failli oublier : Busta fait 736 fois "ha !!" dans cet album. ”‘thro’ya hands up in the air and never disrespect !! coz I got you all in check !’”

note       Publiée le mardi 28 avril 2009

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    Rendez-Moi Envoyez un message privé àRendez-Moi

    La chro' en parle très vite mais les Leaders Of The New School doivent pas être oubliés ! Premières apparitions de Busta (je crois) avec une clique d'MCs qui claquent, notamment un rasta bien vurilent. Et les instrus tuent, lourdes et drôles. J'vous en aurais bien fait un comm-chronique mais pas d'inspi'. Chopez le deuxième, T.I.M.E.

    nowyouknow Envoyez un message privé ànowyouknow

    le meilleur album de busta rhymes. everything remains raw & woo ah sont immenses. les autres albums ont des morceaux de ce niveau mais celui là reste un cran au dessus, excellent. when disasters strikes est dans le haut du panier mais il s'éparpille un peu, comme tous ses albums qui ont tendance à être bordéliques et manquer de cohésion (deux exceptions: the coming & the big bang).

    y'a une version de woo ah avec ol dirty bastard et de nouveaux couplets de busta + une nouvelle instru (même sample) qui est bien simpa..

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    NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

    J'ai une net préférence pour When Disaster Strikes qui est son chef d'œuvre en ce qui me concerne.

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    Painkiller Envoyez un message privé àPainkiller

    J'me suis jamais trop attardé sur Busta, ça sonne bling bling, mais y'a quelques titres sympas dans sa disco j'avoue.

    Raven Envoyez un message privé àRaven
    avatar

    bien joué dariev

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