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Plaza Sound Studios, New York, USA, août 1969
Muhammad Ali (batterie), Albert Ayler (sax alto, sax ténor, cornemuse), Bobby Few (piano), Bill Folwell (basse), Stafford James (basse), Mary Maria Parks (chant), Henry Vestine (guitare)
"The Last Album", publié peu de temps après l'annonce du décès d'Albert Ayler, démarre exactement là où "Music of the Healing Force of The Universe" se concluait, c'est à dire avec la guitare de Henry Vestine. Il me faudra quelques phrases pour décrire ce qui ici ne prend que une à deux secondes pour nous surprendre : le jeu du guitariste est totalement décomplexé, débarassé des carcans académiques qui le cadenassaient sur "Drudgery", allant jusqu'à employer une pédale disto ! Vestine sur le canal gauche. Ayler sur le droit qui déboule avec sa maudite cornemuse. C'est "Untitled Duet", quatre minutes trente de recherche et d'expérimentation pure dont on ne sait trop quoi penser, si ce n'est que l'homme ne manque ni de cran ni d'audace. Des approches qui définissent parfaitement ce que Ayler a tenté d'accomplir lors de ses ultimes sessions échelonnées pendant tout le mois d'août 1969. "Again Comes The Rising of The Sun" ressemble trop à une seconde prise de "Island Harvest". L'effet de surprise n'est déjà plus là. L'album se poursuit avec l'introspectif "All Love" où Ayler et Few se débattent dans leur quête du suprême. Bill Folwell se risque même à un solo de basse à l'archet du plus bel effet. Intéressant sans être renversant. "Birth of Mirth" et "Water Music" jouent dans la même catégorie. Mais déjà avec "Toilling", on retombe dans la grammaire blues de "Drudgery", si bien que là aussi on peut se demander dans quelle mesure nous ne sommes pas tout simplement en train d'en entendre une prise alternative. Jusque là donc, "The Last Album", malgré son départ étonnant pour le moins prometteur, ne semble rien apporter de nouveau par rapport à son prédécesseur. Trop d'éléments portent à croire qu'il ne s'agit là en fait que de chutes studios mises bout à bout, sans réelle vision d'ensemble, et qui n'auraient d'autre but déclaré que de fournir aux curieux un ultime os à ronger. Pour complétistes uniquement.
note Publiée le dimanche 13 juillet 2008
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